L’intervention directe de l’Iran dans les affaires syriennes depuis le déclenchement de la révolution syrienne a empêché l’effondrement du régime syrien, mais la formation d’un Hezbollah syrien donnera au conflit en Syrie une nouvelle dimension. Ce troisième Hezbollah pourrait constituer le début d’une menace contre le régime de Bachar Al Asad.
Téhéran soutenait les révolutions arabes propagées en 2011 avant de dénoncer celle en Syrie, le seul véritable allié arabe de l’Iran. Une démarche réfléchie qui cache des motivations qui peuvent s’avérer dangereuses pour les Alaouites. Pour gagner la confiance de ces derniers, les Mollahs mettent en sommeil leurs vraies motivations et continuent à condamner avec force les Occidentaux. Le but est de rassurer le régime syrien sur toute éventuelle intention qui pourrait exclure les Alaouites du gouvernement dans le but de gagner du terrain pour aller jusqu’à créer un Hezbollah Syrien, équivalent du Hezbollah libanais et affilié à la force Qods des pasdaran, conçu comme un bras armé iranien en Syrie.
"En Syrie nous disposons d'une armée populaire affiliée à la révolution islamique, formée sur le modèle du Bassidj (milice des pasdaran) et faisant partie de l'axe de résistance sur le terrain". Déclaration de Hossein Salami, commandant adjoint des Gardiens de la révolution iraniens (Pasdaran), le 30 décembre dans les médias iraniens.
La même stratégie est adoptée par le Hezbollah du Liban et qui a permis de constater que son engagement armé au Liban est pour affronter l’ennemi israélien. Or, c’est précisément pour accroitre l’influence de l’Iran que le dit Parti de Dieu s’oppose aux sunnites. Le nouveau Hezbollah en Syrie, dont les chefs sont Iraniens et Libanais, fait également preuve de solidarité envers le régime de Bachar Al Asad mais cette branche armée échappe de jour en jour à l’autorité politique et militaire du régime en place à Damas jusqu’à même substituer dans leurs missions la Garde Républicaine régulière.
Et pour renforcer l’influence de ce dernier en Syrie et se forger une légitimité indiscutable, les iraniens mobilisent l’opinion chiite et font évoluer leur art rhétorique en utilisant les médias pour s’opposer aux mouvements Djihadistes sunnites en Syrie : « Nous avons des informations selon lesquelles les Américains et les sionistes ont affirmé qu'à travers cette coalition l'objectif est de frapper la Résistance ».
En outre, les Mollahs jouent la carte de la provocation dans la vieille ville de Damas où la communauté chiite est de moins de 1%, ils incitent les syriens chiites, soutenus par des combattants chiites de toutes nationalités et envoyés par l’Iran, à se comporter en maitres des lieux afin d’affirmer leur présence et celle de leur religion. Cette machine de guerre fait ses preuves et provoque une vague d émoi auprès des Damascènes qui ont organisé des rassemblements et des campagnes sur les réseaux sociaux pour dénoncer les pratiques chiites : « Damas restera omeyyade et ne sera pas safavide ». Cette inquiétude est également exprimée dans le site d'information en ligne All4Syria qui dénonce, via un article publié le 30 Décembre 2014, l’engagement du Hezbollah en Syrie et qui prend désormais un caractère officiel en faveur des intérêts de l’Iran.
Aujourd’hui, toutes les décisions concernant la Syrie sont entre les mains de l’Iran qui prend le parti du Hezbollah comme voie originale pour atteindre ses objectifs stratégiques. Sous cet angle, une question mérite d’être posée : L’Iran se révoltera-t-il un jour contre l’Etat syrien, au travers le Hezbollah ?
Sources:
http://ncr-iran.org/fr/actualites/iran-a-monde/15436-un-groupe-hezbollah-en-syrie-cree-par-l-iran.html
http://all4syria.info/Archive/186035
http://syrie.blog.lemonde.fr/2014/12/30/le-hizbollah-syrien-prend-un-caractere-officiel/
http://syrie.blog.lemonde.fr/2014/11/10/a-linstigation-de-liran-et-avec-laval-de-bachar-al-assad-les-chiites-se-comportent-en-maitres-a-damas/
Téhéran soutenait les révolutions arabes propagées en 2011 avant de dénoncer celle en Syrie, le seul véritable allié arabe de l’Iran. Une démarche réfléchie qui cache des motivations qui peuvent s’avérer dangereuses pour les Alaouites. Pour gagner la confiance de ces derniers, les Mollahs mettent en sommeil leurs vraies motivations et continuent à condamner avec force les Occidentaux. Le but est de rassurer le régime syrien sur toute éventuelle intention qui pourrait exclure les Alaouites du gouvernement dans le but de gagner du terrain pour aller jusqu’à créer un Hezbollah Syrien, équivalent du Hezbollah libanais et affilié à la force Qods des pasdaran, conçu comme un bras armé iranien en Syrie.
"En Syrie nous disposons d'une armée populaire affiliée à la révolution islamique, formée sur le modèle du Bassidj (milice des pasdaran) et faisant partie de l'axe de résistance sur le terrain". Déclaration de Hossein Salami, commandant adjoint des Gardiens de la révolution iraniens (Pasdaran), le 30 décembre dans les médias iraniens.
La même stratégie est adoptée par le Hezbollah du Liban et qui a permis de constater que son engagement armé au Liban est pour affronter l’ennemi israélien. Or, c’est précisément pour accroitre l’influence de l’Iran que le dit Parti de Dieu s’oppose aux sunnites. Le nouveau Hezbollah en Syrie, dont les chefs sont Iraniens et Libanais, fait également preuve de solidarité envers le régime de Bachar Al Asad mais cette branche armée échappe de jour en jour à l’autorité politique et militaire du régime en place à Damas jusqu’à même substituer dans leurs missions la Garde Républicaine régulière.
Et pour renforcer l’influence de ce dernier en Syrie et se forger une légitimité indiscutable, les iraniens mobilisent l’opinion chiite et font évoluer leur art rhétorique en utilisant les médias pour s’opposer aux mouvements Djihadistes sunnites en Syrie : « Nous avons des informations selon lesquelles les Américains et les sionistes ont affirmé qu'à travers cette coalition l'objectif est de frapper la Résistance ».
En outre, les Mollahs jouent la carte de la provocation dans la vieille ville de Damas où la communauté chiite est de moins de 1%, ils incitent les syriens chiites, soutenus par des combattants chiites de toutes nationalités et envoyés par l’Iran, à se comporter en maitres des lieux afin d’affirmer leur présence et celle de leur religion. Cette machine de guerre fait ses preuves et provoque une vague d émoi auprès des Damascènes qui ont organisé des rassemblements et des campagnes sur les réseaux sociaux pour dénoncer les pratiques chiites : « Damas restera omeyyade et ne sera pas safavide ». Cette inquiétude est également exprimée dans le site d'information en ligne All4Syria qui dénonce, via un article publié le 30 Décembre 2014, l’engagement du Hezbollah en Syrie et qui prend désormais un caractère officiel en faveur des intérêts de l’Iran.
Aujourd’hui, toutes les décisions concernant la Syrie sont entre les mains de l’Iran qui prend le parti du Hezbollah comme voie originale pour atteindre ses objectifs stratégiques. Sous cet angle, une question mérite d’être posée : L’Iran se révoltera-t-il un jour contre l’Etat syrien, au travers le Hezbollah ?
Sources:
http://ncr-iran.org/fr/actualites/iran-a-monde/15436-un-groupe-hezbollah-en-syrie-cree-par-l-iran.html
http://all4syria.info/Archive/186035
http://syrie.blog.lemonde.fr/2014/12/30/le-hizbollah-syrien-prend-un-caractere-officiel/
http://syrie.blog.lemonde.fr/2014/11/10/a-linstigation-de-liran-et-avec-laval-de-bachar-al-assad-les-chiites-se-comportent-en-maitres-a-damas/