Malgré une bonne dynamique pour Airbus qui dépasse ses objectifs 2014, les chiffres sont là : cette année Airbus n’a reçu aucune commande ferme pour son super-jambo. Pire, il a même subit une annulation de commandes de la part de la compagnie japonaise Skymark – 6 appareils au prix de 440 millions de dollars pièces (prix catalogue). Une année sans commande d’un certain type avion ne doit pas être dangereux en soi pour Airbus car il a d’autres avions au catalogue et car il peut se reposer sur de forts volumes de commandes des années précédentes pour occuper ses chaines de montage.
Mais au début du mois de décembre, le directeur financier d’Airbus Group s’est fendu d’une déclaration dans la presse laissant supposer que la production de l’Airbus A380 pourrait prendre fin dès 2018 puisque l’équilibre financier serait atteint.
Alors que l’avionneur n’a pas atteint ses objectifs de vente fixés au début des années 2000, une telle décision serait surprenante. D’autant plus que son concurrent Boeing ne pourra guère tirer avantage d’une telle situation puisque celui-ci n’est actuellement pas plus chanceux avec la dernière version de son 747.
Que signifie alors cette déclaration ?
Est-ce un coup de bluff d’Airbus Group qui aurait voulu sonder le terrain auprès de ses partenaires et de ses premiers clients de l’A380 ? En effet, si les prévisions de vente ne sont pas atteintes mais que l’équilibre financier lui l’est, pourquoi persévérer à essayer vendre des A380 alors que les commandes sont décevantes pour le groupe et que certains aéroports ne souhaitent toujours pas faire les travaux d’aménagement pour accueillir l’A380?
Si Airbus choisit de continuer le programme de l’A380, elle n’a alors pas d’autres choix que de prendre le risque de développer une nouvelle version de l’avion - la gamme néo chez Airbus – qui devra être moins gourmande en kérosène. Mais cette future version engendrera un surcoût pour Airbus qui s’ajoutera au coût initial du programme.
Est-ce donc une manière de demander à ses partenaires s’ils en auraient l’utilité ? Si tel est bien le cas, c’est une stratégie risquée de la part d’Airbus Group qui aurait pu le faire de manière plus discrète.
Et la réaction de la compagnie Emirates, par la voix de son PDG, Tim Clark, qui ne s’est pas faite attendre en est la preuve. A défaut, Airbus sait maintenant que son plus gros client d’A380 est prêt à acheter une nouvelle version de l’avion si celle-ci venait à exister, en remplacement intégral de tous ses A380 qui arriveraient alors sur le marché d’occasion. Double bonne nouvelle pour l’avionneur.
Néanmoins, le PDG d’Airbus, Fabrice Brégier, s’est très rapidement fendu d’un communiqué contredisant le directeur financier de la maison mère. D’un point de vue communication, Airbus Group a raté l’occasion de se concerter en interne: cours de bourse qui a baissé dès le lendemain, réaction courroucée du plus gros client de l’A380 et réactions amusées du concurrent direct Boeing.
Et dans un monde exacerbé par la concurrence et où la moindre phrase de travers peut mettre à mal une entreprise, il convient donc de travailler sa stratégie de communication pour adhérer au plus près à la réalité du terrain et continuer à vendre sereinement.
Mais au début du mois de décembre, le directeur financier d’Airbus Group s’est fendu d’une déclaration dans la presse laissant supposer que la production de l’Airbus A380 pourrait prendre fin dès 2018 puisque l’équilibre financier serait atteint.
Alors que l’avionneur n’a pas atteint ses objectifs de vente fixés au début des années 2000, une telle décision serait surprenante. D’autant plus que son concurrent Boeing ne pourra guère tirer avantage d’une telle situation puisque celui-ci n’est actuellement pas plus chanceux avec la dernière version de son 747.
Que signifie alors cette déclaration ?
Est-ce un coup de bluff d’Airbus Group qui aurait voulu sonder le terrain auprès de ses partenaires et de ses premiers clients de l’A380 ? En effet, si les prévisions de vente ne sont pas atteintes mais que l’équilibre financier lui l’est, pourquoi persévérer à essayer vendre des A380 alors que les commandes sont décevantes pour le groupe et que certains aéroports ne souhaitent toujours pas faire les travaux d’aménagement pour accueillir l’A380?
Si Airbus choisit de continuer le programme de l’A380, elle n’a alors pas d’autres choix que de prendre le risque de développer une nouvelle version de l’avion - la gamme néo chez Airbus – qui devra être moins gourmande en kérosène. Mais cette future version engendrera un surcoût pour Airbus qui s’ajoutera au coût initial du programme.
Est-ce donc une manière de demander à ses partenaires s’ils en auraient l’utilité ? Si tel est bien le cas, c’est une stratégie risquée de la part d’Airbus Group qui aurait pu le faire de manière plus discrète.
Et la réaction de la compagnie Emirates, par la voix de son PDG, Tim Clark, qui ne s’est pas faite attendre en est la preuve. A défaut, Airbus sait maintenant que son plus gros client d’A380 est prêt à acheter une nouvelle version de l’avion si celle-ci venait à exister, en remplacement intégral de tous ses A380 qui arriveraient alors sur le marché d’occasion. Double bonne nouvelle pour l’avionneur.
Néanmoins, le PDG d’Airbus, Fabrice Brégier, s’est très rapidement fendu d’un communiqué contredisant le directeur financier de la maison mère. D’un point de vue communication, Airbus Group a raté l’occasion de se concerter en interne: cours de bourse qui a baissé dès le lendemain, réaction courroucée du plus gros client de l’A380 et réactions amusées du concurrent direct Boeing.
Et dans un monde exacerbé par la concurrence et où la moindre phrase de travers peut mettre à mal une entreprise, il convient donc de travailler sa stratégie de communication pour adhérer au plus près à la réalité du terrain et continuer à vendre sereinement.