La sécurité énergétique, arme d’influence entre la Chine et l’Arabie saoudite
Aujourd'hui, l'Arabie saoudite est le premier partenaire de la Chine au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et ce pour la 11ème année consécutive. L'année 2011 restera comme charnière pour les deux pays avec une augmentation de 50% de leurs échanges, atteignant l'objectif de volume d'échanges 2015 quatre ans plus tôt, soit 60 Md USD. Cette même année, pour la première fois depuis l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, la Chine a dépassé les Etats-Unis pour devenir le premier partenaire commercial de l'Arabie Saoudite. Du point de vue chinois, la sécurité énergétique est au cœur de la relation bilatérale avec l'Arabie Saoudite. Selon l’ex ambassadeur chinois en Arabie Saoudite, Song Wei, les deux mots clés traduisant les liens entre la Chine et l'Arabie Saoudite sont "la coopération énergétique". Il ajoute: « la coopération énergétique est allé bien au-delà d'une relation d'achat et de vente... quand j’étais ambassadeur en Arabie Saoudite, Riyad a suggéré que nous construisions une coopération stratégique, ce qui signifie que l’Arabie Saoudite a besoin d'un marché stable, et la Chine a besoin d'un approvisionnement stable ». En effet, l'Arabie Saoudite est le premier fournisseur de pétrole brut de la Chine depuis 2002, et il est fort à parier que le Royaume fera tout pour conserver cette 1ère place dans le futur.
Selon John Sfakianakis, économiste en chef de la Banque Saudi Fransi « pour la Chine l’Arabie Saoudite est la voix de la stabilité et sans aucun doute le pays le plus important dans le monde de l’énergie. C’est la force d’entraînement qui essaie d’amener une modération des prix et d’approvisionner le marché mondial avec suffisamment de pétrole ». Ainsi, la capacité de l’Arabie Saoudite à calmer les marchés mondiaux en période de troubles donne au
Le « modèle chinois» a captivé les dirigeants saoudiens de deux façons. Il promet une croissance rapide sans changement de régime. De plus, l’approche conservatrice de la Chine concernant son développement politique et économique ainsi que la modernisation du pays, semble être un modèle à imiter pour l’Arabie qui cherche une alternative viable au modèle de réformes d’inspiration occidentale. Enfin, la Chine représente un précieux soutien à la politique de Riyad qui poursuit une libéralisation économique prudente et sélective tout en cherchant à se détourner de la pression américaine dans le domaine de la réforme politique.
L'Arabie Saoudite a trouvé en la Chine un client lui garantissant un flux constant d’importations de brut et une demande soutenue à long terme dans un contexte où les États- Unis et d'autres pays occidentaux cherchent à diminuer leur consommation de pétrole.
La Chine a trouvé en l’Arabie un fournisseur lui permettant de sécuriser son approvisionnement en énergie. De plus, la Chine profite de ses liens étroits avec l’Arabie pour écouler ses marchandises. Dernier signe de l’implantation croissante de la Chine dans le Royaume : l’octroi d’une licence de dépôt à l’ICBC qui permettra à la banque d’être le premier prêteur chinois dans le pays. En outre, l’accord signé entre Pékin et Riyad en 2012 pour le développement de la filière nucléaire civile dans le Royaume, devrait encore un peu plus renforcer les liens économiques entre les deux pays.
Selon John Sfakianakis, économiste en chef de la Banque Saudi Fransi « pour la Chine l’Arabie Saoudite est la voix de la stabilité et sans aucun doute le pays le plus important dans le monde de l’énergie. C’est la force d’entraînement qui essaie d’amener une modération des prix et d’approvisionner le marché mondial avec suffisamment de pétrole ». Ainsi, la capacité de l’Arabie Saoudite à calmer les marchés mondiaux en période de troubles donne au
Le « modèle chinois» a captivé les dirigeants saoudiens de deux façons. Il promet une croissance rapide sans changement de régime. De plus, l’approche conservatrice de la Chine concernant son développement politique et économique ainsi que la modernisation du pays, semble être un modèle à imiter pour l’Arabie qui cherche une alternative viable au modèle de réformes d’inspiration occidentale. Enfin, la Chine représente un précieux soutien à la politique de Riyad qui poursuit une libéralisation économique prudente et sélective tout en cherchant à se détourner de la pression américaine dans le domaine de la réforme politique.
L'Arabie Saoudite a trouvé en la Chine un client lui garantissant un flux constant d’importations de brut et une demande soutenue à long terme dans un contexte où les États- Unis et d'autres pays occidentaux cherchent à diminuer leur consommation de pétrole.
La Chine a trouvé en l’Arabie un fournisseur lui permettant de sécuriser son approvisionnement en énergie. De plus, la Chine profite de ses liens étroits avec l’Arabie pour écouler ses marchandises. Dernier signe de l’implantation croissante de la Chine dans le Royaume : l’octroi d’une licence de dépôt à l’ICBC qui permettra à la banque d’être le premier prêteur chinois dans le pays. En outre, l’accord signé entre Pékin et Riyad en 2012 pour le développement de la filière nucléaire civile dans le Royaume, devrait encore un peu plus renforcer les liens économiques entre les deux pays.