Voilà ce qu’a déclaré en substance un esquimau de l’Arctique comparant la fonte des glaces en eau sombre à la fonte du sucre dans du café ; à l’heure où les compagnies pétrolières identifient cette région comme le nouvel eldorado du pétrole, du zinc, du gaz et de l’or. L’Arctique contiendrait 22% des réserves en hydrocarbures (avec 90 milliards de barils de pétrole) selon une étude datant de 2008. Ce potentiel a été réactualisé en 2012 à 84 milliards de barils de pétrole et 318 milliards de barils équivalent pétrole pour le gaz. L’enthousiasme généré par un tel gisement est toutefois tempéré par le coût d’extraction du pétrole et du gaz qui représente seulement trois années de gisement et dont le coût pourrait représenter jusqu’à dix fois le prix du pétrole selon Anne Valette, chargée de campagne climat énergie à Greenpeace France. Le recul de la banquise –largement favorisé par les plateformes de forage pétrolières ont permis un nouveau champ des possibles pour les compagnies notamment Shell, précurseur dans la demande de permis d’extraction au large de l’Arctique.
Shell avance un argumentaire plusieurs fois éprouvé reposant sur le fait qu’il est possible de forer en haute mer et de préserver l’environnement. Les forages permettront de générer des externalités positives à même de développer la région. De plus, les conditions climatiques extrêmes ont été responsables de nombreux incidents graves en Alaska : en juillet 2012, le Discoverer-Noble manque de s’échouer sur les côtes de la ville d'Unalaska lorsque son ancre s'est détachée, avant d'être remorqué. En septembre 2012, Shell s'est aperçu que l'un de ses navires, Artic-Challenger, doté d'un système de pointe censé prévenir tout risque de marée noire, avait été lourdement détérioré ; l’amenant ainsi à reporter le début des opérations de forage à 2013. Shell applique dans ce sens la loi du risque-rendement : depuis les années 2000, la compagnie a dépensé pas moins de 4.5 milliards de dollars en investissements de capacité (renforcement des mèches de forage, agrandissement des plateformes pétrolières pour accueillir du personnel technique) pour extraire du pétrole en abondance; et affronter plus de 50 procès de groupes écologistes, Greenpeace en chef de file. En réaction à l’hostilité de l’ONG vis-à-vis de la campagne de forage de Shell en Arctique, la compagnie pétrolière décide d’attaquer Greenpeace aux Pays-Bas.
D’autres compagnies ont choisi de ne pas s’aventurer en Arctique en raison de coûts technologiques importants : c’est le cas de Total. Parmi ces défis technologiques, on peut recenser des techniques de forage extrêmement pointues pour résister à des collisions d’icebergs avec une surveillance renforcée de leurs mouvements, des matériaux capables de résister à des grands froids (-50°) et une fragilité des sols dus aux dégels saisonniers. Ces risques peuvent amener certaines compagnies à suspendre voire cesser définitivement l’exploration de cette zone. Après une année 2013 déficitaire, Shell décide de suspendre ses activités de forage en Arctique soulignant toutefois le potentiel considérable de la région. Toutefois, certaines compagnies ont choisi le schéma de la joint-venture pour extraire du pétrole jugé extrêmement léger par le PDG de Rosneft qui s’est associé à Exxon Mobil pour le forage en Arctique. Le potentiel de cette région est jugé trop important pour être laissé de côté. Les compagnies pétrolières sont donc engagées dans une course à l’innovation pour amortir des investissements de capacité et de productivité toujours plus lourds pour affronter et conquérir cette région.
Shell avance un argumentaire plusieurs fois éprouvé reposant sur le fait qu’il est possible de forer en haute mer et de préserver l’environnement. Les forages permettront de générer des externalités positives à même de développer la région. De plus, les conditions climatiques extrêmes ont été responsables de nombreux incidents graves en Alaska : en juillet 2012, le Discoverer-Noble manque de s’échouer sur les côtes de la ville d'Unalaska lorsque son ancre s'est détachée, avant d'être remorqué. En septembre 2012, Shell s'est aperçu que l'un de ses navires, Artic-Challenger, doté d'un système de pointe censé prévenir tout risque de marée noire, avait été lourdement détérioré ; l’amenant ainsi à reporter le début des opérations de forage à 2013. Shell applique dans ce sens la loi du risque-rendement : depuis les années 2000, la compagnie a dépensé pas moins de 4.5 milliards de dollars en investissements de capacité (renforcement des mèches de forage, agrandissement des plateformes pétrolières pour accueillir du personnel technique) pour extraire du pétrole en abondance; et affronter plus de 50 procès de groupes écologistes, Greenpeace en chef de file. En réaction à l’hostilité de l’ONG vis-à-vis de la campagne de forage de Shell en Arctique, la compagnie pétrolière décide d’attaquer Greenpeace aux Pays-Bas.
D’autres compagnies ont choisi de ne pas s’aventurer en Arctique en raison de coûts technologiques importants : c’est le cas de Total. Parmi ces défis technologiques, on peut recenser des techniques de forage extrêmement pointues pour résister à des collisions d’icebergs avec une surveillance renforcée de leurs mouvements, des matériaux capables de résister à des grands froids (-50°) et une fragilité des sols dus aux dégels saisonniers. Ces risques peuvent amener certaines compagnies à suspendre voire cesser définitivement l’exploration de cette zone. Après une année 2013 déficitaire, Shell décide de suspendre ses activités de forage en Arctique soulignant toutefois le potentiel considérable de la région. Toutefois, certaines compagnies ont choisi le schéma de la joint-venture pour extraire du pétrole jugé extrêmement léger par le PDG de Rosneft qui s’est associé à Exxon Mobil pour le forage en Arctique. Le potentiel de cette région est jugé trop important pour être laissé de côté. Les compagnies pétrolières sont donc engagées dans une course à l’innovation pour amortir des investissements de capacité et de productivité toujours plus lourds pour affronter et conquérir cette région.