La guerre de l’information sur la théorie du genre est réamorcée par le gouvernement
« La théorie du genre, ça n’existe pas ! Mon objectif est de promouvoir l’égalité entre les filles et les garçons et cela passe notamment par l’école » répète inlassablement madame Vallaud-Belkacem. Interrogée le 2 septembre 2014 dans l’émission « Télématin » sur France 2 elle renouvelait comme ministre de l’éducation nationale, son discours tenu en juin 2013 comme porte-parole du gouvernement. « [...] je soutiens les études qui portent sur ces sujets, en revanche, de théorie du genre, je ne connais pas. »
Après avoir tenté dès 2011 de lutter contre la mauvaise réputation du Gender lui prêtant des vertus pédagogiques de lutte contre les inégalités, la violence à l’école et l’homophobie, la ministre s’efforce de faire disparaitre de son discours le nom, voire l’existence de cette théorie. L’ABCD de l’égalité disparu du site du ministère de l’éducation nationale, est pudiquement remplacé par un « plan d’action pour l’égalité entre les filles et les garçons à l’École » qui reste bien vague quand l’expérimental ABCD disait clairement ses objectifs et ses moyens. Au ministère, on n’évoque plus qu’une lutte contre les inégalités, le sexisme et la violence. La déconstruction des stéréotypes de genre, qui était clairement énoncée comme objectif, se fait plus discrète.
Que cache ce discours ré-orienté ? Le genre à l’école serait-il banni au profit d’une lutte contre les discriminations sur laquelle tout le monde s’accorderait ? Pas si sûr …
Alors que la ministre exclut la théorie du genre de son vocabulaire, madame Slimani déclare « le genre, ça existe, nous allons l’enseigner à l’école et c’est tant mieux parce que ça veut dire plus d’égalité. ». Dans le même temps, l’académie de Nantes recommandait, comme ressource pédagogique, l’utilisation d’un ouvrage intitulé « que font les petits garçons ? ». Précisant « qu’il est impératif que la phase de découverte ait lieu en classe et que les albums ne soient pas empruntés pour être emmenés à la maison. Les réactions très négatives de certains adultes à l’égard du livre pourraient compromettre son exploitation. » Parallèlement, de nombreux sites officiellement soutenus par le ministère de l’éducation nationale font eux aussi la promotion d’ouvrages destinés au jeune public faisant la part belle à la déconstruction des stéréotypes de genre. Ainsi en va-t-il du livre intitulé « Mon frère, ma princesse » sélectionné par le ministère de l’éducation nationale ou du film Tom Boy, très controversé mais au cœur du projet le cinéma à l’école. Les titres fleurissent : « Jean a deux mamans », « Tango a deux papas et pourquoi pas ? », « La nouvelle robe de Bill », « La fille qui voulait être un garçon », « pour bousculer les stéréotypes filles/ garçons »… Sous couvert de lutte contre les discriminations, c’est bien le même projet politique que nourrit ce nouveau plan pour l’égalité avec notamment la mise à disposition de ressources pédagogiques toutes prêtes. Questionnée début septembre par un collectif regroupant 12 associations faisant part d’inquiétudes concernant le contenu de ce nouveau plan d’action, madame la ministre n’a pas jugé utile de répondre…
Pour qui s’est déjà connecté sur le site de l’ABCD de l’égalité « ancienne version » pas de doute, le changement n’est pas pour maintenant ! Nos politiques appliquent seulement méthodiquement le célèbre mot de Jean Jaurès : « Quand les hommes ne peuvent plus changer les choses, ils changent les mots » !
Après avoir tenté dès 2011 de lutter contre la mauvaise réputation du Gender lui prêtant des vertus pédagogiques de lutte contre les inégalités, la violence à l’école et l’homophobie, la ministre s’efforce de faire disparaitre de son discours le nom, voire l’existence de cette théorie. L’ABCD de l’égalité disparu du site du ministère de l’éducation nationale, est pudiquement remplacé par un « plan d’action pour l’égalité entre les filles et les garçons à l’École » qui reste bien vague quand l’expérimental ABCD disait clairement ses objectifs et ses moyens. Au ministère, on n’évoque plus qu’une lutte contre les inégalités, le sexisme et la violence. La déconstruction des stéréotypes de genre, qui était clairement énoncée comme objectif, se fait plus discrète.
Que cache ce discours ré-orienté ? Le genre à l’école serait-il banni au profit d’une lutte contre les discriminations sur laquelle tout le monde s’accorderait ? Pas si sûr …
Alors que la ministre exclut la théorie du genre de son vocabulaire, madame Slimani déclare « le genre, ça existe, nous allons l’enseigner à l’école et c’est tant mieux parce que ça veut dire plus d’égalité. ». Dans le même temps, l’académie de Nantes recommandait, comme ressource pédagogique, l’utilisation d’un ouvrage intitulé « que font les petits garçons ? ». Précisant « qu’il est impératif que la phase de découverte ait lieu en classe et que les albums ne soient pas empruntés pour être emmenés à la maison. Les réactions très négatives de certains adultes à l’égard du livre pourraient compromettre son exploitation. » Parallèlement, de nombreux sites officiellement soutenus par le ministère de l’éducation nationale font eux aussi la promotion d’ouvrages destinés au jeune public faisant la part belle à la déconstruction des stéréotypes de genre. Ainsi en va-t-il du livre intitulé « Mon frère, ma princesse » sélectionné par le ministère de l’éducation nationale ou du film Tom Boy, très controversé mais au cœur du projet le cinéma à l’école. Les titres fleurissent : « Jean a deux mamans », « Tango a deux papas et pourquoi pas ? », « La nouvelle robe de Bill », « La fille qui voulait être un garçon », « pour bousculer les stéréotypes filles/ garçons »… Sous couvert de lutte contre les discriminations, c’est bien le même projet politique que nourrit ce nouveau plan pour l’égalité avec notamment la mise à disposition de ressources pédagogiques toutes prêtes. Questionnée début septembre par un collectif regroupant 12 associations faisant part d’inquiétudes concernant le contenu de ce nouveau plan d’action, madame la ministre n’a pas jugé utile de répondre…
Pour qui s’est déjà connecté sur le site de l’ABCD de l’égalité « ancienne version » pas de doute, le changement n’est pas pour maintenant ! Nos politiques appliquent seulement méthodiquement le célèbre mot de Jean Jaurès : « Quand les hommes ne peuvent plus changer les choses, ils changent les mots » !