Les Etats-Unis soutiennent désormais ouvertement le chaos qui s’est emparé des rues de Hong-Kong, après avoir condamné quelques mois auparavant les mouvements de Bangkok. La différence ? En Thaïlande, les manifestations s’opposaient à un gouvernement pro-américain, alors qu’à Hong-Kong, elles visent justement à en mettre un au pouvoir. Depuis quelques années en effet, Wall Street, tout comme l’administration américaine, s’inquiète du poids grandissant de la Chine sur le marché mondial. Washington est aussi furieux du rapprochement exercé par Pékin et Moscou à des niveaux stratégiques. La subversion subtile des Etats-Unis de leurs politiques avait déjà été mise en place il y a quelques années, avec pour double objectif de limiter leur champ d’influence géopolitique et surtout de favoriser les entreprises américaines. Face au développement de la collaboration russo-chinoise, les Etats-Unis ont décidé d’accélérer la déstabilisation de ces pays en donnant un coup de pouce aux manifestations à Hong-Kong, après les avoir encouragées en Ukraine. Créer du désordre au sein de ces pays et les attaquer frontalement n’est pas possible, mais chacun a son Cheval de Troie (Maïdan pour la Russie et Hong-Kong pour la Chine). Concernant la Chine, le choix de Hong-Kong n’est absolument pas innocent. Son importance dans la stratégie américaine n’est pas liée à sa taille (la population représente moins de 1% de la population chinoise), mais au fait que c’est la porte financière pour le continent et une plateforme au service des intérêts de grandes entreprises financières.
Il faut donc empêcher Pékin d’enquêter sur les candidats à l’administration de Hong-Kong et ouvrir ainsi des portes aux politiciens ouvertement soutenus et financés par les Etats-Unis. La stratégie américaine est parfaitement rodée : choisir des symboles (de jeunes activistes motivés et mobilisés, voulant entrer dans l’histoire), organiser une communication efficace autour d’une idéologie non-violente d’opposition au pouvoir en place et soutenir et financer des formations adaptées à cette idéologie. Pour arriver à leurs fins, les Etats-Unis disposent de deux outils très efficaces : La NED et le NDI. La NED (National Endowment for Democracy) est une fondation regroupant les partis républicains et démocrates, ainsi que la Chambre du Commerce. Le NID est un think-tank lié au parti démocrate. Leur fonction officielle est de promouvoir la démocratie dans le monde. En réalité, la NED comme le NDI sont soutenus par des entreprises américaines ayant d’immenses intérêts financiers. Leur ingérence à Hong-Kong date de plusieurs années. Depuis 2005, le NID finance un programme visant à former un groupe de nouveaux partis politiques aux techniques de communication. Ils ont aussi apporté leur soutien au « Centre pour le droit public comparé » de l’université de Hong-Kong pour amplifier les revendications citoyennes. Il n’est pas étonnant alors de voir que les personnes à l’origine du mouvement « Occupy Central » ainsi que les médias relayant le mouvement étudiant à l’international ont des liens étroits avec les deux organisations américaines. Benny Tai et Audrey Eu sont entre autre intervenus régulièrement aux forums organisés et financés par la NED et le NDI. Le South china Morning Post est aussi la source quasi-exclusive des rapports du NDI concernant la démocratie à Hong-Kong. La pression américaine pour une libération politique en Chine n’est donc pas en réalité un combat pour la démocratie mais pour promouvoir une plus grande ouverture économique et une plus grande privatisation des industries nationalisées.
Sources :
http://www.les-crises.fr/les-etats-unis-approuvent-ouvertement-le-chaos-qu-ils-ont-cree-a-hong-kong/
http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/10/05/hong-kong-les-etats-unis-derriere-le-mouvement-des-parapluies/ (Blog de la sociologue Danielle Bleitrach)
http://journal-neo.org/2014/10/01/hong-kong-s-occupy-central-is-us-backed-sedition/
(article de Toni Cartalucci, chercheur en géopolitique basé à Hong-Kong)
http://www.globalresearch.ca/hong-kong-protests-why-imperialists-support-democracy-movement/5407032 (article de Sara Flounders, écrivain politique, membre de l’International Action Center)
http://www.boilingfrogspost.com/2014/10/08/hong-kongs-umbrellas-are-made-in-usa/
(article de William Engdahl, journaliste germano-américain, historien et chercheur en économie)
http://www.ahmedbensaada.com/index.php?option=com_content&view=article&id=294:hong-kong-un-virus-sous-le-parapluie&catid=46:qprintemps-arabeq&Itemid=119
Il faut donc empêcher Pékin d’enquêter sur les candidats à l’administration de Hong-Kong et ouvrir ainsi des portes aux politiciens ouvertement soutenus et financés par les Etats-Unis. La stratégie américaine est parfaitement rodée : choisir des symboles (de jeunes activistes motivés et mobilisés, voulant entrer dans l’histoire), organiser une communication efficace autour d’une idéologie non-violente d’opposition au pouvoir en place et soutenir et financer des formations adaptées à cette idéologie. Pour arriver à leurs fins, les Etats-Unis disposent de deux outils très efficaces : La NED et le NDI. La NED (National Endowment for Democracy) est une fondation regroupant les partis républicains et démocrates, ainsi que la Chambre du Commerce. Le NID est un think-tank lié au parti démocrate. Leur fonction officielle est de promouvoir la démocratie dans le monde. En réalité, la NED comme le NDI sont soutenus par des entreprises américaines ayant d’immenses intérêts financiers. Leur ingérence à Hong-Kong date de plusieurs années. Depuis 2005, le NID finance un programme visant à former un groupe de nouveaux partis politiques aux techniques de communication. Ils ont aussi apporté leur soutien au « Centre pour le droit public comparé » de l’université de Hong-Kong pour amplifier les revendications citoyennes. Il n’est pas étonnant alors de voir que les personnes à l’origine du mouvement « Occupy Central » ainsi que les médias relayant le mouvement étudiant à l’international ont des liens étroits avec les deux organisations américaines. Benny Tai et Audrey Eu sont entre autre intervenus régulièrement aux forums organisés et financés par la NED et le NDI. Le South china Morning Post est aussi la source quasi-exclusive des rapports du NDI concernant la démocratie à Hong-Kong. La pression américaine pour une libération politique en Chine n’est donc pas en réalité un combat pour la démocratie mais pour promouvoir une plus grande ouverture économique et une plus grande privatisation des industries nationalisées.
Sources :
http://www.les-crises.fr/les-etats-unis-approuvent-ouvertement-le-chaos-qu-ils-ont-cree-a-hong-kong/
http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/10/05/hong-kong-les-etats-unis-derriere-le-mouvement-des-parapluies/ (Blog de la sociologue Danielle Bleitrach)
http://journal-neo.org/2014/10/01/hong-kong-s-occupy-central-is-us-backed-sedition/
(article de Toni Cartalucci, chercheur en géopolitique basé à Hong-Kong)
http://www.globalresearch.ca/hong-kong-protests-why-imperialists-support-democracy-movement/5407032 (article de Sara Flounders, écrivain politique, membre de l’International Action Center)
http://www.boilingfrogspost.com/2014/10/08/hong-kongs-umbrellas-are-made-in-usa/
(article de William Engdahl, journaliste germano-américain, historien et chercheur en économie)
http://www.ahmedbensaada.com/index.php?option=com_content&view=article&id=294:hong-kong-un-virus-sous-le-parapluie&catid=46:qprintemps-arabeq&Itemid=119