Huawei, entreprise chinois fondée en 1988, spécialisée dans les réseaux de télécommunications en tant qu’équipementier, dans les routeurs et les téléphones mobiles est présent sur le territoire français depuis maintenant 10 ans.Son implantation a été très rapide et facilité par des solutions aussi efficaces voire plus efficaces que ses concurrents et surtout moins chères ! Il est le principal fournisseur de SFR et Bouygues Telecom dans le cœur de leurs réseaux mobiles. Huawei représente 650 emplois et génère 306 millions d’euros de chiffre d’affaires en France. L’opération séduction se poursuit encore de nos jours avec entre autre un investissement de 1,5 milliards d’euros d’ici 2018 dans son centre de R&D à Sophia-Antipolis.
Actuellement les demandes croissantes du marché des télécommunications en équipements 3G et 4G et les premières recherches sur la 5G pour un déploiement prévu à l’horizon 2020 sur le continent européen, sont autant d’opportunités qui assoient durablement la présence de Huawei en France.
Mais la nationalité chinoise du groupe dans un monde exacerbé par les enjeux de puissances et de sécurité, associée au passé militaire de son président fondateur, Ren Zhengfei, laissant supposer des liens étroits entre le comité central et l’équipementier, n’aident pas toujours à instaurer un climat de confiance avec les politiques français qui apprécieraient plus voir intervenir dans ce secteur d’importance vitale un acteur français comme Alcatel-Lucent.
Aux Etats-Unis, Huawei est interdit d’activités commerciales par décision politique et sécuritaire bien que disposant d’un centre de R&D. Est-ce qu’en France nous arriverons un jour à cette même situation ?
Cela est probable puisqu’il existe une prise de conscience des politiques :
Mais tout semble être difficile à mettre en place tant la prise de conscience de l’enjeu de sécurité nationale dans ce domaine est récent. Pour preuve, la création de l’ANSSI date à peine de 2009 et ses moyens, tant humain que technique, sont encore en pleine croissance. Et même si l’ANSSI ne se consacre qu’aux systèmes d’information, il n’existe aucun pendant dans les telecoms.
Et si une telle situation arrive, quels seraient les impacts pour les opérateurs utilisant du matériel Huawei ? Dans un contexte économique morose, cela coûterait cher et des suppressions d’emploi pourraient intervenir. Est-ce que le gouvernement l’assumera ?
De plus, Huawei a toujours démenti avoir des liens avec le comité central et a même fait subit des enquêtes poussées sur ses matériels qui n’ont pu prouver l’existence d’interceptions des communications transitant via ses équipements.
Une défiance totale ne serait pas productive pour les réseaux telecoms français.
En revanche, la France peut s’inspirer du modèle anglais : la coopération. En Angleterre, le GCHQ, équivalent de la NSA, a demandé à Huawei de créer une entité dite indépendante de Shenzhen dans lequel des employés de Huawei et du GCHQ travaillent ensemble sur les projets de cyber-sécurité de Huawei.
Actuellement les demandes croissantes du marché des télécommunications en équipements 3G et 4G et les premières recherches sur la 5G pour un déploiement prévu à l’horizon 2020 sur le continent européen, sont autant d’opportunités qui assoient durablement la présence de Huawei en France.
Mais la nationalité chinoise du groupe dans un monde exacerbé par les enjeux de puissances et de sécurité, associée au passé militaire de son président fondateur, Ren Zhengfei, laissant supposer des liens étroits entre le comité central et l’équipementier, n’aident pas toujours à instaurer un climat de confiance avec les politiques français qui apprécieraient plus voir intervenir dans ce secteur d’importance vitale un acteur français comme Alcatel-Lucent.
Aux Etats-Unis, Huawei est interdit d’activités commerciales par décision politique et sécuritaire bien que disposant d’un centre de R&D. Est-ce qu’en France nous arriverons un jour à cette même situation ?
Cela est probable puisqu’il existe une prise de conscience des politiques :
- rapport du Sénateur Bockel qui appelle à « Interdire sur le territoire national et à l’échelle européenne le déploiement et l’utilisation de routeurs ou d’autres équipements de cœur de réseaux qui présentent un risque pour la sécurité nationale, en particulier les routeurs et certains équipements d’origine chinoise »,
- discours du ministre Montebourg appelant les opérateurs à faire preuve de solidarité nationale,
- de même avec sa ministre de tutelle Fleur Pellerin en 2013,
- rumeurs de l’ANSSI qui souhaite faire interdire Huawei en France
Mais tout semble être difficile à mettre en place tant la prise de conscience de l’enjeu de sécurité nationale dans ce domaine est récent. Pour preuve, la création de l’ANSSI date à peine de 2009 et ses moyens, tant humain que technique, sont encore en pleine croissance. Et même si l’ANSSI ne se consacre qu’aux systèmes d’information, il n’existe aucun pendant dans les telecoms.
Et si une telle situation arrive, quels seraient les impacts pour les opérateurs utilisant du matériel Huawei ? Dans un contexte économique morose, cela coûterait cher et des suppressions d’emploi pourraient intervenir. Est-ce que le gouvernement l’assumera ?
De plus, Huawei a toujours démenti avoir des liens avec le comité central et a même fait subit des enquêtes poussées sur ses matériels qui n’ont pu prouver l’existence d’interceptions des communications transitant via ses équipements.
Une défiance totale ne serait pas productive pour les réseaux telecoms français.
En revanche, la France peut s’inspirer du modèle anglais : la coopération. En Angleterre, le GCHQ, équivalent de la NSA, a demandé à Huawei de créer une entité dite indépendante de Shenzhen dans lequel des employés de Huawei et du GCHQ travaillent ensemble sur les projets de cyber-sécurité de Huawei.