Le journal Les Echos plante le décor : « C’est l’un des premiers dossiers retentissants pour la banque publique d’investissement, mise sur pied en 2013. Engagée à hauteur de 18 millions d’euros dans le dossier Altia, via une participation de 20% au capital du conglomérat industriel et une avance sur trésorerie accordée au groupe en juin dernier, bpifrance pourrait accuser le coup de ces difficultés ». Altia est un groupe industriel que l'Etat a aidé, à partir de 2011, notamment ans la reprise d’usines d'équipements automobiles et le rachat du fabricant de chariots Caddie. Mais ces opérations ont abouti à un échec : Caddie et la maison mère Altia Industry ont déposé leur bilan en juin dernier. Comme le rappelle le quotidien LeMonde, il s’agit d’une des l'une des plus lourdes faillites de l'année 2014. Or Bpifrance qui pourrait perdre les 10 millions d’euros engagés, via sa participation a fait appel aux services du spécialiste américain Kroll afin d’enquêter sur le fiasco d'Altia.
Comment expliquer ce réflexe peu « patriotique »? Il existe aujourd’hui des sociétés françaises d’intelligence économique qui ont une dimension internationale et les moyens d’investigation appropriés pour mener ce type d’enquête sur un sujet aussi sensible et aux retombées politiques éventuelles. bpifrance aété créée sous la présidence de François Hollande.
Ce réflexe de faire appel à une expertise étrangère anglo-saxonne est hélas encore trop courant dans le comportement des élites économiques françaises. Lorsque la firme Perrier eut des problèmes aux Etats-Unis à la fin de l’année 1989, elle fit appel à Kroll pour enquêter sur les causes de ses déboires. Perrier était alors une société en pleine forme financière. L’entreprise dégageait 1,244 milliards de francs de bénéfice mai était aussi la société la plus opéable de France. Mais la Food Drug and Administration prévint Perrier au début janvier 1990 de la présence de Benzène dans quelques bouteilles. Perrier fut contraint de retirer du marché américain 3 millions de caisses de bouteilles d’une valeur de 40 millions de dollars. L’intervention de Kroll ne permit pas d’endiguer la crise. Quelques années plus tard, ce cabinet américain était de nouveau sollicité par Perrier pour enquêter sur une personne de sa direction financière suspectée de fuites d’information. L’OPA déclenchée par Nestlé aboutit à la défaite de la direction française de Perrier.
Comment expliquer ce réflexe peu « patriotique »? Il existe aujourd’hui des sociétés françaises d’intelligence économique qui ont une dimension internationale et les moyens d’investigation appropriés pour mener ce type d’enquête sur un sujet aussi sensible et aux retombées politiques éventuelles. bpifrance aété créée sous la présidence de François Hollande.
Ce réflexe de faire appel à une expertise étrangère anglo-saxonne est hélas encore trop courant dans le comportement des élites économiques françaises. Lorsque la firme Perrier eut des problèmes aux Etats-Unis à la fin de l’année 1989, elle fit appel à Kroll pour enquêter sur les causes de ses déboires. Perrier était alors une société en pleine forme financière. L’entreprise dégageait 1,244 milliards de francs de bénéfice mai était aussi la société la plus opéable de France. Mais la Food Drug and Administration prévint Perrier au début janvier 1990 de la présence de Benzène dans quelques bouteilles. Perrier fut contraint de retirer du marché américain 3 millions de caisses de bouteilles d’une valeur de 40 millions de dollars. L’intervention de Kroll ne permit pas d’endiguer la crise. Quelques années plus tard, ce cabinet américain était de nouveau sollicité par Perrier pour enquêter sur une personne de sa direction financière suspectée de fuites d’information. L’OPA déclenchée par Nestlé aboutit à la défaite de la direction française de Perrier.