Depuis une vingtaine d'années, les grands de l'industrie agro-alimentaire mondiale ont investi un nouveau champ marketing en lançant de nombreux produits aux propriétés nutritionnelles censées être bénéfiques pour la santé. Ces allégations/santé, exploitées à tort et à travers en slogans publicitaires et en arguments de vente sur les packagings produits, se multipliaient. On ne comptait plus les "réduit votre taux de cholestérol" et autres "renforce vos défenses immunitaires" dans les linéaires de nos magasins tant ils étaient devenus populaires pour vanter l'intérêt des produits.
En 2008, l'Europe au travers de l'EFSA, Agence Européenne pour la Sécurité Alimentaire, a lancé un vaste projet visant à encadrer cette jungle d'allégations/santé.
Dorénavant, pour revendiquer un quelconque argument nutritionnel, les entreprises agro-alimentaires doivent passer le filtre des commissions scientifiques de l'EFSA pour évaluer le fondement de leurs demandes. L'EFSA transmet ensuite son évaluation à la Commission européenne, à qui il appartient de statuer sur leur autorisation et leur permis d'utilisation.
Avec pas moins de 80% des 44.000 allégations recensées par l'EFSA rejetées, le processus semble avoir démontré son efficacité. Mais, efficacité semble rimer avec opacité, tant la couverture médiatique autour de ce grand nettoyage fut limitée. Tout profit pour les départements marketing des marques grand public, elles purent ainsi éviter une remise en question d'années d'assertions publicitaires visant à séduire leurs consommateurs.
Mais certaines géants agro-alimentaire, à l'instar du champion français des probiotiques, avaient même anticipé dans leurs stratégies marketing une décision négative potentielle. En parallèle de l'introduction de leurs dossiers auprès de l'EFSA, les campagnes de publicité évoluèrent, abandonnant subtilement les bénéfices santé. Mais plus encore, une fois ces nouveaux axes de communication bien installés, le groupe de Franck Riboux a annoncé un retrait pur et simple de leurs dossiers arguant "d'un manque de visibilité dans l'application du règlement européen sur les allégations santé". Cette stratégie leur a permis d’éviter un éventuel ‘bad buzz médiatique’ en cas de retombées presse négatives suite à un probable refus de leur dossier par la Commission.
Les publicités TV de la petite bouteille Acti-mel se gardent donc bien de matraquer à nouveau les consommateurs à coups de « aide à renforcer les défenses naturelles » et autres « L.Casei Immunitas ». Elles se contentent d’arguer contenir les bienfaits de la vitamine C, allégation générique validée par l’EFSA, et surtout revendiquent détenir « toutes les bonnes choses d’Acti-mel »… ou comment capitaliser subtilement sur l’image d’antan, installée à coups de millions d’investissements media, sans pour autant enfreindre une quelconque règle de la Commission Européenne ou éveiller des soupçons journalistiques !
En 2008, l'Europe au travers de l'EFSA, Agence Européenne pour la Sécurité Alimentaire, a lancé un vaste projet visant à encadrer cette jungle d'allégations/santé.
Dorénavant, pour revendiquer un quelconque argument nutritionnel, les entreprises agro-alimentaires doivent passer le filtre des commissions scientifiques de l'EFSA pour évaluer le fondement de leurs demandes. L'EFSA transmet ensuite son évaluation à la Commission européenne, à qui il appartient de statuer sur leur autorisation et leur permis d'utilisation.
Avec pas moins de 80% des 44.000 allégations recensées par l'EFSA rejetées, le processus semble avoir démontré son efficacité. Mais, efficacité semble rimer avec opacité, tant la couverture médiatique autour de ce grand nettoyage fut limitée. Tout profit pour les départements marketing des marques grand public, elles purent ainsi éviter une remise en question d'années d'assertions publicitaires visant à séduire leurs consommateurs.
Mais certaines géants agro-alimentaire, à l'instar du champion français des probiotiques, avaient même anticipé dans leurs stratégies marketing une décision négative potentielle. En parallèle de l'introduction de leurs dossiers auprès de l'EFSA, les campagnes de publicité évoluèrent, abandonnant subtilement les bénéfices santé. Mais plus encore, une fois ces nouveaux axes de communication bien installés, le groupe de Franck Riboux a annoncé un retrait pur et simple de leurs dossiers arguant "d'un manque de visibilité dans l'application du règlement européen sur les allégations santé". Cette stratégie leur a permis d’éviter un éventuel ‘bad buzz médiatique’ en cas de retombées presse négatives suite à un probable refus de leur dossier par la Commission.
Les publicités TV de la petite bouteille Acti-mel se gardent donc bien de matraquer à nouveau les consommateurs à coups de « aide à renforcer les défenses naturelles » et autres « L.Casei Immunitas ». Elles se contentent d’arguer contenir les bienfaits de la vitamine C, allégation générique validée par l’EFSA, et surtout revendiquent détenir « toutes les bonnes choses d’Acti-mel »… ou comment capitaliser subtilement sur l’image d’antan, installée à coups de millions d’investissements media, sans pour autant enfreindre une quelconque règle de la Commission Européenne ou éveiller des soupçons journalistiques !