La mise en place des projets pilotes autour de l’hydrolien fait l’objet d’un débat informationnel. Le développement de l’hydrolien est un enjeu actuel pour les industriels de l’énergie et les États en raison de son caractère d’énergie propre et comme substitut aux énergies actuelles que sont le nucléaire et le pétrole. Un enjeu dont l’Union Européenne a pris la pleine mesure en allouant aux États membres des subventions. En effet, sur le plan national, en France, depuis l’annonce du président visant à lancer les projets d’expérimentation sur la base de réflexions menées par l’ancien gouvernement et de l’étude faite par le Ministère de l’écologie et de l’Ademe, de nombreuses voix se sont élevées.
Une demande de justification portée par les pêcheurs et les ONG
Premièrement, les pêcheurs par l’intermédiaire du Comité des pêches du Finistère ont mis en avant les problèmes liés aux risques industriels de ce type d’implantation. L’exemple de ce type de problème est principalement celui rencontré par l’hydrolienne d’EDF à Paimpol. Lors de son installation, l’hydrolienne est restée immobilisée durant 6 mois, en raison d’un problème de moteur du treuil de la barge de déchargement. Deuxièmement, les ONG se sont emparées du sujet. L’ONG Robin des bois s’est fait entendre via de multiples communiqués et une récente demande d’enquête publique autour des projets d’expérimentations lancés. L’ONG n’hésite pas à attaquer l’État et les industriels à l’initiative de ce projet (EDF, GDF Suez, Alstom et DCNS). Les principaux arguments avancés par celle-ci sont liés, comme ceux des pêcheurs, aux problèmes potentiels que sous-tendent les fermes hydroliennes, mais également au manque d’études réelles concernant l’impact environnemental. Des études d’impacts réels de cette énergie qui sont omises de toutes prises de paroles des industriels et de l’État au profit des intérêts économiques. Greenpeace est également intervenue, compte-tenu de l’enjeu, par une présence remarquée, lors du récent salon internationale des énergies marines renouvelables de Cherbourg. L’ONG plaide pour le développement de ces énergies dans le respect de l’environnement, sous peine d’actions futures, et recommande à l’État de faire un choix entre le nucléaire et ces dernières.
Un handicap préjudiciable pour l’État
La France est actuellement estimée comme étant le 2e gisement naturel hydrolien européen après le Royaume-Uni. Une situation non-négligeable compte-tenu de l’enjeu stratégique que présente les énergies marines renouvelables pour l’ensemble des pays concernant leur dépendance énergétique. À l’international, l’énergie hydrolienne, et son potentiel, est évidemment perçue comme un levier de croissance important comme en témoigne la montée en puissance des expérimentations à travers le monde. En Europe, le Royaume-Uni fait figure de leader potentiel, suivi par l’Irlande, et dans le reste du monde, d’autres pays sont également en liste tout comme la Nouvelle Zélande et les États-Unis. L’État ambitionne de devenir un leader mondial, mais accuse un retard de développement face à ses voisins européens. La France consciente de son potentiel, mais faute d’étude expérimentale solide, se voit la cible de certaines organisations qui mettent volontairement à mal sa politique de recherche et développement en la détournant ainsi de son objectif au risque de se faire rattraper par la concurrence. Une situation qui est certes explicable de part le statut expérimental des hydroliennes en France et dans le monde, mais qui peut à termes s’avérer dommageable pour l’industrie de l’énergie française.
Aux vues des annonces répétées autour de lancements d’expérimentations et la récente prise de paroles de Greenpeace, il est bien question du potentiel français qui peut s’affirmer en tant que puissance sur ce secteur. Face à cela, une question se pose : À qui profite ce manque d’étude d’impact et cette situation de justification que l’État semble avoir du mal à gérer ? Une question, pour l’heure, qui demeure en suspend et qui laisse présager de nouvelles prises de paroles. Ce risque est à prendre en compte pour ne pas conduire à la même ampleur qu’a pu avoir le développement de l’éolien offshore et affaiblir la France dans sa transition énergétique.
Sources :
- Article portant sur la Commission Européenne (UE) et son aide au financement de projets : http://www.europe-en-france.gouv.fr/Centre-de-ressources/Actualites/Les-Fonds-europeens-soutiennent-les-hydroliennes-de-Paimpol-Brehat
- Annonce de F. Hollande et ambition pour la France : http://www.francebleu.fr/infos/cmn/hollande-hydrolien-cherbourg-890024
- Étude du Ministère de l’écologie : http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/RAPPORT_ENERGIES_MARINES_2013.pdf
- Communiqué de presse pêcheurs : http://www.comitedespeches-finistere.fr/IMG/pdf/communique_de_presse_-_hydrolienne_en_rade_de_brest.pdf
- Communiqués de presses de l’ONG Robin des Bois : http://www.robindesbois.org/communiques/mer/environnement/2014/le-poker-venteur.html
- Articles sur l’état des projets aux États-Unis :
http://social.tidaltoday.com/governmental/tidal-energy-promise-usa
- Article de presse sur le point de vue de Greenpeace : http://www.ouest-france.fr/emr-greenpeace-approuve-mais-surveille-2136393
Une demande de justification portée par les pêcheurs et les ONG
Premièrement, les pêcheurs par l’intermédiaire du Comité des pêches du Finistère ont mis en avant les problèmes liés aux risques industriels de ce type d’implantation. L’exemple de ce type de problème est principalement celui rencontré par l’hydrolienne d’EDF à Paimpol. Lors de son installation, l’hydrolienne est restée immobilisée durant 6 mois, en raison d’un problème de moteur du treuil de la barge de déchargement. Deuxièmement, les ONG se sont emparées du sujet. L’ONG Robin des bois s’est fait entendre via de multiples communiqués et une récente demande d’enquête publique autour des projets d’expérimentations lancés. L’ONG n’hésite pas à attaquer l’État et les industriels à l’initiative de ce projet (EDF, GDF Suez, Alstom et DCNS). Les principaux arguments avancés par celle-ci sont liés, comme ceux des pêcheurs, aux problèmes potentiels que sous-tendent les fermes hydroliennes, mais également au manque d’études réelles concernant l’impact environnemental. Des études d’impacts réels de cette énergie qui sont omises de toutes prises de paroles des industriels et de l’État au profit des intérêts économiques. Greenpeace est également intervenue, compte-tenu de l’enjeu, par une présence remarquée, lors du récent salon internationale des énergies marines renouvelables de Cherbourg. L’ONG plaide pour le développement de ces énergies dans le respect de l’environnement, sous peine d’actions futures, et recommande à l’État de faire un choix entre le nucléaire et ces dernières.
Un handicap préjudiciable pour l’État
La France est actuellement estimée comme étant le 2e gisement naturel hydrolien européen après le Royaume-Uni. Une situation non-négligeable compte-tenu de l’enjeu stratégique que présente les énergies marines renouvelables pour l’ensemble des pays concernant leur dépendance énergétique. À l’international, l’énergie hydrolienne, et son potentiel, est évidemment perçue comme un levier de croissance important comme en témoigne la montée en puissance des expérimentations à travers le monde. En Europe, le Royaume-Uni fait figure de leader potentiel, suivi par l’Irlande, et dans le reste du monde, d’autres pays sont également en liste tout comme la Nouvelle Zélande et les États-Unis. L’État ambitionne de devenir un leader mondial, mais accuse un retard de développement face à ses voisins européens. La France consciente de son potentiel, mais faute d’étude expérimentale solide, se voit la cible de certaines organisations qui mettent volontairement à mal sa politique de recherche et développement en la détournant ainsi de son objectif au risque de se faire rattraper par la concurrence. Une situation qui est certes explicable de part le statut expérimental des hydroliennes en France et dans le monde, mais qui peut à termes s’avérer dommageable pour l’industrie de l’énergie française.
Aux vues des annonces répétées autour de lancements d’expérimentations et la récente prise de paroles de Greenpeace, il est bien question du potentiel français qui peut s’affirmer en tant que puissance sur ce secteur. Face à cela, une question se pose : À qui profite ce manque d’étude d’impact et cette situation de justification que l’État semble avoir du mal à gérer ? Une question, pour l’heure, qui demeure en suspend et qui laisse présager de nouvelles prises de paroles. Ce risque est à prendre en compte pour ne pas conduire à la même ampleur qu’a pu avoir le développement de l’éolien offshore et affaiblir la France dans sa transition énergétique.
Sources :
- Article portant sur la Commission Européenne (UE) et son aide au financement de projets : http://www.europe-en-france.gouv.fr/Centre-de-ressources/Actualites/Les-Fonds-europeens-soutiennent-les-hydroliennes-de-Paimpol-Brehat
- Annonce de F. Hollande et ambition pour la France : http://www.francebleu.fr/infos/cmn/hollande-hydrolien-cherbourg-890024
- Étude du Ministère de l’écologie : http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/RAPPORT_ENERGIES_MARINES_2013.pdf
- Communiqué de presse pêcheurs : http://www.comitedespeches-finistere.fr/IMG/pdf/communique_de_presse_-_hydrolienne_en_rade_de_brest.pdf
- Communiqués de presses de l’ONG Robin des Bois : http://www.robindesbois.org/communiques/mer/environnement/2014/le-poker-venteur.html
- Articles sur l’état des projets aux États-Unis :
http://social.tidaltoday.com/governmental/tidal-energy-promise-usa
- Article de presse sur le point de vue de Greenpeace : http://www.ouest-france.fr/emr-greenpeace-approuve-mais-surveille-2136393