Affrontements informationnels sur la prévention du cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus est la deuxième cause de cancer chez les femmes dans le monde, la prévention passe par le frottis et depuis Novembre 2006, il existe deux vaccins commercialisés en France, le Gardasil développé par Merck et distribué en Europe par Sanofi-Pasteur et le Cevarix du laboratoire GSK (Glaxosmithkline). Selon le nouvel Observateur, 2,5 millions d’adolescentes ont été vaccinées en France. La vaccination contre ce cancer, est recommandée par les institutions sanitaires pour qui, les études épidémiologiques concordent en faveur de l'innocuité du vaccin, seulement il faut un délai moyen d’au moins quinze ans entre l’infection par le papillomavirus et la survenue d’un cancer, or les deux vaccins sont disponibles depuis moins d’une dizaine d’année, le docteur Jean Pierre Spinosa cité par l’hebdomadaire Le Point n’en est pas convaincu, tout comme les ligues anti-vaccinales en raison du manque de recul et de l’âge précoce de vaccination (entre 11 et 19 ans).

La controverse du vaccin est née suite aux effets secondaires détectés sur plusieurs patientes l’ayant utilisé. Certaines jeunes femmes se sont plaintes de maux de tête violents, de crises de paralysie imprévisibles, de sclérose en plaques, de lupus ou même d’encéphalomyélite (maladie inflammatoire du système nerveux central), 25 plaintes pénales seraient déposées contre Sanofi et l'agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) auprès du parquet du pôle de santé du tribunal de grande instance de Paris d’ici la fin du mois d’Avril. Après la grogne des patientes, plus de 500 médecins ont signé une pétition afin de réclamer une mission parlementaire sur l’opportunité de la vaccination rapporte le Journal du dimanche, des généralistes, pédiatres et gynécologues, tous connus pour leur indépendance vis-à-vis de l'industrie pharmaceutique, mais aussi des pharmaciens et des sages-femmes. En effet, deux médecins de l’hôpital Henri Mondor (Créteil) dénoncent l’utilisation dans certains vaccins d’adjuvants à base d'aluminium qui peuvent, chez certaines personnes prédisposées, s'accumuler dans le cerveau. «Or, dans le Gardasil, le sel d'aluminium n'est pas celui qui est classiquement utilisé et nous avons constaté un délai d'apparition plus court qu'avec d'autres vaccins entre l'injection et la survenue d'une sclérose en plaques ou d'un syndrome de fatigue chronique», explique au Figaro le professeur Romain Gherardi. Des mesures ont été prises au niveau national et européen pour évaluer les effets indésirables. De son côté, l’ANSM lance avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS) une étude de pharmaco-épidémiologie qui a pour objectif d’évaluer et de compléter les données sur le risque de survenue de maladies auto-immunes chez les femmes vaccinées.

Et pourtant, le vaccin a trouvé un soutien de poids. A l’occasion du lancement du troisième plan Cancer qui s’étend de 2014 à 2018, le président François Hollande a choisi de mettre l’accent sur le dépistage et la prévention. Il n’est plus question de se limiter au cancer du sein et au cancer colorectal "Le cancer du col de l’utérus fera l’objet d’un dépistage systémique, a-t-il promis. La généralisation du frottis tous les trois ans pour 80% des femmes, contre 60% aujourd'hui, réduira la mortalité de 30% en dix ans." Ce soutien a du réjouir les trois industriels qui se partagent le marché, selon le cabinet Seeking Alpha, le Gardasil, véritable "blockbuster", a généré 1,6 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2012 pour Merck, tandis que Cevarix a rapporté 428 millions de dollars à GSK. Il s’agit d’un vaccin onéreux à 369 euros remboursé à hauteur de 65% par l’assurance maladie, cela n’a pas échappé à la cours des comptes qui a évoqué dans un rapport un vaccin « inapproprié » "La priorité devrait être donnée à l'organisation du dépistage", pouvait-on y lire.

Qu’en est-il de la controverse autour du vaccin à l’étranger ? Depuis le mois de Juin 2013, le ministère japonais de la santé a suspendu ses recommandations officielles sur la vaccination contre le cancer du col de l'utérus en raison de manque de données épidémiologiques sur les effets secondaires, "Il souligne que le vaccin n'est pas dangereux, mais que les informations communiquées au public sur les effets secondaires et les risques potentiels étaient insuffisantes au vu des faits notifiés", écrit Slate.fr. Sur ordre du Ministère, les institutions médicales et les vaccinateurs seront désormais tenus d'informer les jeunes filles avant la vaccination que le Ministère ne la recommande plus. Une situation qui, selon un officiel, fera très rapidement baisser les taux de vaccination dans le pays.

Aux Etats-Unis, le gouvernement américain a versé 6 millions de dollars d’indemnisation à quelques dizaines de famille de victimes, le vaccin a causé des décès et des séquelles irréversibles, une information que la presse francophone n'a évidemment pas relayé.... histoire de ne pas donner trop d'idées aux nombreuses victimes belges ou françaises?

Selon une méta analyse de chercheurs canadiens publiée dans Annals of Medicine, le rapport bénéfice/risque, et cout/bénéfice est très clairement négatif, un vaccin comme le Gardasil a entraîné 3 fois plus d'effets secondaires que tous les autres vaccins du programme américain réunis, le vaccin Cervarix a, quant à lui, entraîné de 6 à 24 fois plus d'effets secondaires proportionnellement à tous les autres vaccins du programme britannique.