Le dioxyde de titane, reconnu pour sa capacité à absorber les UV, et contribuant ainsi à la prévention des cancers de la peau provoqués par une surexposition au soleil, est utilisé dans les produits de protection solaire. Sous forme nanométrique (en taille de 1 à 100 nanomètres), le dioxyde de titane assure une protection très efficace contre les rayons UV. Mais ce nanomatériau est régulièrement mis en cause par des associations de consommateurs ou « écologistes » notamment les Amis de la Terre (France et Australie) en raison de sa dangerosité supposée et ses effets inconnus sur l’organisme. Il serait accusé de pénétrer la barrière sous cutanée et de se diffuser dans le corps. Et quand en 2011, l’Afssaps (ANSM aujourd’hui) énonce dans son rapport qu’il est recommandé d’utiliser ces crèmes solaires sous certaines conditions. La faille informationnelle se renforce avec la mise en vigueur du Règlement européen sur les produits cosmétiques. En effet, ce règlement rend obligatoire la notification à la Commission de tout produit cosmétique contenant des nanomatériaux (avec leur identification, leur spécification, leur profil toxicologique…) six mois avant leur mise sur le marché, et l'indication claire de tout ingrédient présent dans un cosmétique sous la forme d'un nanomatériau sur l'étiquette du produit : à partir de 2013, le nom de cet ingrédient sera suivi du mot "nano" entre crochets. Qu’on se rassure, les définitions des nanomatériaux ne sont pas si claires et permettent des interprétations larges de ce qui entre dans le champ de l’étiquetage.
On ne peut pas dire que L’Oréal, leader mondial incontesté des crèmes solaires, soit très prolixe sur le sujet. Bien au contraire, l’entreprise investit massivement dans la R&D autour des nanotechnologies (188 brevets dénombrés par l’USPTO pour près de 900 millions de $ d’investissements en 2012).
L’entreprise a donc développé une stratégie originale se parant des habits immaculés de la responsabilité environnementale. D’une part, L’Oréal a participé au projet de recherche européen NANOINTERACT qui a travaillé sur la création de modèles d’évaluation en écotoxicologie des nanoparticules qui permettront un jour de déterminer les seuils d’absorption : très utile pour déterminer l’innocuité des nanoparticules et affiner la composition des produits. D’autre part, le lobbying devient « durable ». L’Oréal a su organiser son influence dans le monde : membre fondateur de l’ICON (International Council on Nanotechnology) dont le projet nous indique qu’il s‘agit de promouvoir la gouvernance et le développement durable des nanotechnologies), elle est représentée par son directeur du développement durable, scientifique et spécialiste des polymères, qui siégea jusqu’en 2012 au conseil d’administration de cette organisation. En France, l’entreprise est membre fondatrice d’une pétition pour revendiquer un lobbying « responsable et transparent» porté par Transparency International France.
Enfin pour conforter le portrait respectable de la maison, L’Oréal s’engagea jusqu’en 2012 dans le débat « science-société » en finançant l’association VivAgora (disparue depuis peu) pour la mise en œuvre de conférences réunissant associations de consommateurs et entreprises, autour de la problématique des nanoparticules dans les crèmes solaires (2010-2012). L’apothéose de cette stratégie vient en 2013, lorsque L’Oréal a été nommé l’entreprise la plus responsable en France par l’agence de notation sociale Vigeo.
On ne peut pas dire que L’Oréal, leader mondial incontesté des crèmes solaires, soit très prolixe sur le sujet. Bien au contraire, l’entreprise investit massivement dans la R&D autour des nanotechnologies (188 brevets dénombrés par l’USPTO pour près de 900 millions de $ d’investissements en 2012).
L’entreprise a donc développé une stratégie originale se parant des habits immaculés de la responsabilité environnementale. D’une part, L’Oréal a participé au projet de recherche européen NANOINTERACT qui a travaillé sur la création de modèles d’évaluation en écotoxicologie des nanoparticules qui permettront un jour de déterminer les seuils d’absorption : très utile pour déterminer l’innocuité des nanoparticules et affiner la composition des produits. D’autre part, le lobbying devient « durable ». L’Oréal a su organiser son influence dans le monde : membre fondateur de l’ICON (International Council on Nanotechnology) dont le projet nous indique qu’il s‘agit de promouvoir la gouvernance et le développement durable des nanotechnologies), elle est représentée par son directeur du développement durable, scientifique et spécialiste des polymères, qui siégea jusqu’en 2012 au conseil d’administration de cette organisation. En France, l’entreprise est membre fondatrice d’une pétition pour revendiquer un lobbying « responsable et transparent» porté par Transparency International France.
Enfin pour conforter le portrait respectable de la maison, L’Oréal s’engagea jusqu’en 2012 dans le débat « science-société » en finançant l’association VivAgora (disparue depuis peu) pour la mise en œuvre de conférences réunissant associations de consommateurs et entreprises, autour de la problématique des nanoparticules dans les crèmes solaires (2010-2012). L’apothéose de cette stratégie vient en 2013, lorsque L’Oréal a été nommé l’entreprise la plus responsable en France par l’agence de notation sociale Vigeo.