Alors que l’économie des pays africains enregistre des taux de croissance élevés et soutenus celle des pays développés est en profonde crise avec des taux de croissance proches de zéro. En effet, sur les dix dernières années, l’Afrique a enregistré un taux de croissance moyen de l’ordre de 5%. De ce fait, l’Afrique suscite aujourd’hui un intérêt grandissant de la part des investisseurs du monde entier particulièrement ceux des pays émergents comme la Chine, l’Inde et le Brésil. Face à la vive concurrence imposée par l’arrivée des pays émergents, les partenaires historiques font face à une érosion nette de leurs exportations.
Désireux de trouver de nouveaux débouchés pour leurs entreprises, les partenaires historiques contre attaquent et mènent via des sommets, une politique de partenariats avec les pays africains. On retiendra le sommet de l’Elysée pour la sécurité et la paix en Afrique, du sommet Afrique-Etats-Unis sur le commerce, l'investissement, la sécurité et le développement démocratique de l’Afrique, la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, le sommet de l’Union Africaine-Union Européenne sur le thème investir dans les populations, la prospérité et la paix.
Profitant de l’attractivité qu’offre le continent, une mouvance générale est observée où de nombreux pays affirment leur ambition d’émergence. Dans le but d’attirer des capitaux étrangers, des pays africains se sont lancés à leur tour dans une guerre informationnelle autour de programmes d’émergence en se fixant des échéances dans un avenir proche. On pourra citer « Les grandes ambitions du Cameroun (2011) », « Le plan stratégique Gabon émergence, PSGE (2012) », « Le plan Sénégal émergence, PSE (2013) », le plan « Investir en Côte d’Ivoire, ICI (2014) », le plan « Emerging Equatorial Guinea (2014) », « Des réformes en succès de la République Démocratique du Congo (2013) », le programme « Le futur est en marche de Djibouti (2014) ».
Cette ruée vers l’émergence par le biais de plans interposés a fait l’objet de plusieurs critiques. L’association « Y’en a marre » au Sénégal considère le PSE réalisé par le cabinet Mckinsey comme un plagiat du PSGE. Avant sa démission en novembre 2013, le directeur de cabinet adjoint de Président Macky Sall s’était insurgé contre le coût et la qualité de ce plan. Pour l’économiste et directeur du Think Tank Afrocentricity, Yves Ekoué Amaïo, « l’émergence ne se décrète pas ». L’horizon pour atteindre l’émergence, 2020 en Côte d’Ivoire et en Guinée Equatoriale (2020), par exemple lui semble inatteignable. Selon sa grille de lecture composée de sept critères, ce sera vers 2035 qu’un pays comme la Côte d’Ivoire commencera à montrer des signes d’une émergence robuste. Dans son ouvrage « poor numbers » paru en 2013, l’économiste Morten Jerven, questionne même la fiabilité des statistiques africaines.
Par ailleurs, l’unité politique et économique de différents blocs étant une illusion chaque pays décide de ses intérêts propres. Le voisinage immédiat et l’ingérence de puissances étrangères sont des facteurs à risque. Par exemple, en Côte d’Ivoire, l’extradition des opposants politiques vers la Cour Pénale Internationale apparait incompatible avec un processus de réconciliation nationale un préalable à l’émergence économique.
Désireux de trouver de nouveaux débouchés pour leurs entreprises, les partenaires historiques contre attaquent et mènent via des sommets, une politique de partenariats avec les pays africains. On retiendra le sommet de l’Elysée pour la sécurité et la paix en Afrique, du sommet Afrique-Etats-Unis sur le commerce, l'investissement, la sécurité et le développement démocratique de l’Afrique, la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, le sommet de l’Union Africaine-Union Européenne sur le thème investir dans les populations, la prospérité et la paix.
Profitant de l’attractivité qu’offre le continent, une mouvance générale est observée où de nombreux pays affirment leur ambition d’émergence. Dans le but d’attirer des capitaux étrangers, des pays africains se sont lancés à leur tour dans une guerre informationnelle autour de programmes d’émergence en se fixant des échéances dans un avenir proche. On pourra citer « Les grandes ambitions du Cameroun (2011) », « Le plan stratégique Gabon émergence, PSGE (2012) », « Le plan Sénégal émergence, PSE (2013) », le plan « Investir en Côte d’Ivoire, ICI (2014) », le plan « Emerging Equatorial Guinea (2014) », « Des réformes en succès de la République Démocratique du Congo (2013) », le programme « Le futur est en marche de Djibouti (2014) ».
Cette ruée vers l’émergence par le biais de plans interposés a fait l’objet de plusieurs critiques. L’association « Y’en a marre » au Sénégal considère le PSE réalisé par le cabinet Mckinsey comme un plagiat du PSGE. Avant sa démission en novembre 2013, le directeur de cabinet adjoint de Président Macky Sall s’était insurgé contre le coût et la qualité de ce plan. Pour l’économiste et directeur du Think Tank Afrocentricity, Yves Ekoué Amaïo, « l’émergence ne se décrète pas ». L’horizon pour atteindre l’émergence, 2020 en Côte d’Ivoire et en Guinée Equatoriale (2020), par exemple lui semble inatteignable. Selon sa grille de lecture composée de sept critères, ce sera vers 2035 qu’un pays comme la Côte d’Ivoire commencera à montrer des signes d’une émergence robuste. Dans son ouvrage « poor numbers » paru en 2013, l’économiste Morten Jerven, questionne même la fiabilité des statistiques africaines.
Par ailleurs, l’unité politique et économique de différents blocs étant une illusion chaque pays décide de ses intérêts propres. Le voisinage immédiat et l’ingérence de puissances étrangères sont des facteurs à risque. Par exemple, en Côte d’Ivoire, l’extradition des opposants politiques vers la Cour Pénale Internationale apparait incompatible avec un processus de réconciliation nationale un préalable à l’émergence économique.