La société civile porte une attention de plus en plus marquée au développement durable, véritable enjeu pour les entreprises. Ikea qui consomme chaque année plus de 16 millions de mètres cubes de bois, soit environ 1% des « réserves » mondiales, ne peut donc s’exonérer et ignorer les critiques qui lui sont faites sur sa responsabilité dans l’exploitation des forêts naturelles.
Longtemps, ce géant populaire de l’ameublement a joué la carte de ses origines suédoises et de l’image écologique, pour s’attirer la sympathie du grand public, mais cela ne suffit plus.
La raison ? Des ONG qui pointent du doigt une exploitation irresponsable des forêts naturelles. En mai 2012, une coalition de 40 ONG, la Global Forest Coalition a dénoncé la coupe de nombreux arbres centenaires dans les forêts de Carélie, à la frontière russo-finlandaise. En décembre 2012, les ONG suédoises Protect the forest et Friends of the Earth accentuent la pression sur IKEA en mobilisant l’opinion publique par le biais d’une pétition sur les réseaux sociaux, qui a recueilli 180 000 signatures, demandant l’arrêt de l’exploitation de certaines forêts boréales.
Pour sa défense, le géant suédois met en avant la certification environnementale Forest stewardship council (FSC) qui prône une exploitation raisonnée. Néanmoins, ce label est sous le feu des critiques depuis plusieurs années pour avoir une approche pro-économique et non écologique. La démarche même de certification est également sujette à caution puisqu’elle peut être accordée sur une seule parcelle de l’exploitation forestière, sans approche globale. De plus, les entreprises qui souhaitent obtenir une certification engagent et paient elles-mêmes leur certificateur. Enfin, dans les rangs des membres du FSC, se retrouvent de grands industriels comme International Paper, Smurfit, et … Ikea. L’influence de ces généreux donateurs est donc patente et ne saurait garantir l’indépendance de ce label.
Ikea a par ailleurs défini ses propres normes reprises dans sa chartre IWAY (Ikea Way) qui condamne l’abattage illégal ou la relation avec les exploitants forestiers qui ne respectent pas les autochtones. 21 inspecteurs sont chargés du respect de cette chartre. Or, Ikea s’approvisionne auprès de 46 pays ! On peut rapidement conclure que l’application de ce code de bonne conduite est une gageure.
Outre ses certifications, la protection et la défense d’IKEA reposent sur des partenariats noués avec des ONG : UNICEF et SAVE THE CHILDREN contre les accusations de travail des enfants chez certains de ses sous-traitants, RAINFOREST et WWF contre l’exploitation des forêts naturelles. IKEA étant également une source de financement importante pour ces organisations.
Les ONG ont poursuivi leurs actions en tentant de susciter l’indignation de l’opinion publique. Elles ont obtenu une bonne couverture médiatique et notamment la diffusion de reportages sur la chaîne publique allemande ARD à la fin de l’année 2013. Ces actions ont pour but de démontrer qu’IKEA induit ses clients en erreur avec une promesse marketing d’un bois produit de façon écologique et responsable et se cache derrière une certification environnementale. L’étiquetage sur le recyclage est également tendancieux et incite au renouvellement de son mobilier sans mauvaise conscience.
Sous cette pression médiatique constante des ONG, FSC est mis devant ses contradictions. Son président reconnaît que le FSC n’est pas un éco-label et n’a plus d’autre alternative que de retirer sa certification à IKEA pour les forêts de Carélie. Une brèche béante s’ouvre alors dans la ligne de défense informationnelle de la multinationale qui se rend à l’évidence ; l’exploitation forestière ne pourra être poursuivie de cette manière. Le 10 mars dernier, l’arrêt de l’exploitation des forêts boréales est prononcé. Par ailleurs, IKEA indique également avoir entrepris une diversification de ses matières premières.
Ces déclarations amorcent peut-être l’épilogue de la guerre informationnelle sur l’exploitation des forêts naturelles par le géant suédois alors que le débat glisse désormais sur les 40 000 tonnes d’huile de palme consommées chaque année par IKEA.
Longtemps, ce géant populaire de l’ameublement a joué la carte de ses origines suédoises et de l’image écologique, pour s’attirer la sympathie du grand public, mais cela ne suffit plus.
La raison ? Des ONG qui pointent du doigt une exploitation irresponsable des forêts naturelles. En mai 2012, une coalition de 40 ONG, la Global Forest Coalition a dénoncé la coupe de nombreux arbres centenaires dans les forêts de Carélie, à la frontière russo-finlandaise. En décembre 2012, les ONG suédoises Protect the forest et Friends of the Earth accentuent la pression sur IKEA en mobilisant l’opinion publique par le biais d’une pétition sur les réseaux sociaux, qui a recueilli 180 000 signatures, demandant l’arrêt de l’exploitation de certaines forêts boréales.
Pour sa défense, le géant suédois met en avant la certification environnementale Forest stewardship council (FSC) qui prône une exploitation raisonnée. Néanmoins, ce label est sous le feu des critiques depuis plusieurs années pour avoir une approche pro-économique et non écologique. La démarche même de certification est également sujette à caution puisqu’elle peut être accordée sur une seule parcelle de l’exploitation forestière, sans approche globale. De plus, les entreprises qui souhaitent obtenir une certification engagent et paient elles-mêmes leur certificateur. Enfin, dans les rangs des membres du FSC, se retrouvent de grands industriels comme International Paper, Smurfit, et … Ikea. L’influence de ces généreux donateurs est donc patente et ne saurait garantir l’indépendance de ce label.
Ikea a par ailleurs défini ses propres normes reprises dans sa chartre IWAY (Ikea Way) qui condamne l’abattage illégal ou la relation avec les exploitants forestiers qui ne respectent pas les autochtones. 21 inspecteurs sont chargés du respect de cette chartre. Or, Ikea s’approvisionne auprès de 46 pays ! On peut rapidement conclure que l’application de ce code de bonne conduite est une gageure.
Outre ses certifications, la protection et la défense d’IKEA reposent sur des partenariats noués avec des ONG : UNICEF et SAVE THE CHILDREN contre les accusations de travail des enfants chez certains de ses sous-traitants, RAINFOREST et WWF contre l’exploitation des forêts naturelles. IKEA étant également une source de financement importante pour ces organisations.
Les ONG ont poursuivi leurs actions en tentant de susciter l’indignation de l’opinion publique. Elles ont obtenu une bonne couverture médiatique et notamment la diffusion de reportages sur la chaîne publique allemande ARD à la fin de l’année 2013. Ces actions ont pour but de démontrer qu’IKEA induit ses clients en erreur avec une promesse marketing d’un bois produit de façon écologique et responsable et se cache derrière une certification environnementale. L’étiquetage sur le recyclage est également tendancieux et incite au renouvellement de son mobilier sans mauvaise conscience.
Sous cette pression médiatique constante des ONG, FSC est mis devant ses contradictions. Son président reconnaît que le FSC n’est pas un éco-label et n’a plus d’autre alternative que de retirer sa certification à IKEA pour les forêts de Carélie. Une brèche béante s’ouvre alors dans la ligne de défense informationnelle de la multinationale qui se rend à l’évidence ; l’exploitation forestière ne pourra être poursuivie de cette manière. Le 10 mars dernier, l’arrêt de l’exploitation des forêts boréales est prononcé. Par ailleurs, IKEA indique également avoir entrepris une diversification de ses matières premières.
Ces déclarations amorcent peut-être l’épilogue de la guerre informationnelle sur l’exploitation des forêts naturelles par le géant suédois alors que le débat glisse désormais sur les 40 000 tonnes d’huile de palme consommées chaque année par IKEA.