Le quotidien Le Monde poursuit sa campagne militante pour tenter de désamorcer la polémique qui est née autour de la Théorie du genre. Ce quotidien n’hésite pas à fournir à ses lecteurs une sorte de guide de la bonne pensée pour y voir clair. Cette posture médiatique ne fait pas l’unanimité. Des voix commencent à s’élever dans la presse de gauche pour souligner les limites de la démarche de la finalité sociétale des recherches sur le gender. Le magazine Marianne ne cache pas son scepticisme en rappelant que « Tout ce qui touche aux structures familiales ou à la distinction entre les sexes déplace des lignes profondes » avec les risques que cela comporte dans l’équilibre des relations collectives. La théorie du genre relève du principe subversif de déconstruction. Selon ses défenseurs, c’est la société qui « construirait » le genre masculin ou le genre féminin, alors que la nature n’y serait pour rien. La plaidoirie sur l’égalité des sexes redéfinit donc la place de l’individu comme un élément déterminant de la liberté. Importée des Etats-Unis, la théorie du genre suscite des clivages dans la société française. Ses opposants critiquent une vision sociétale qui mine les bases de la famille et impose l’individualisme aux dépens des valeurs collectives. Si la théorie du genre représente à première vue un courant très marginal, sa résonance dans les sociétés occidentales a eu une progression fulgurante au point d’être institutionnalisé en France par le biais du système éducatif sous la présidence Sarkozy puis Hollande. Il est intéressant de souligner à ce propos que la parité voulue par le pouvoir politique dans notre système de recherche mobilise autant de forces que pour la préservation de son capital humain. A titre d’exemple, le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) a été dotée d’une structure composée de dix femmes salariées qui ont pour mission de travailler sur la parité. Le personnel chargé de sécuriser la connaissance des 27 000 chercheurs a un effectif à peu près équivalent.