L’intervention d’une cinquantaine de militants de Greenpeace qui ont investi le site de la centrale de Fessenheim dans le Bas Rhin mérite une autre lecture que la compassion habituelle par rapport à ce type de prise de parole. Si les militants de Greenpeace ont pris la précaution de revêtir des tenues jaunes afin de se faire identifier comme des membres de l’organisation de renommée mondiale, ils n’ont pas mesuré le risque induit par leur audace. La recherche de l’action spectaculaire fait partie du marketing de Greenpeace depuis de nombreuses années. Elle ne prête pas à conséquence lorsqu’elle ne génère aucun danger. Ce n’est pas le cas pour lorsqu’elle prend pour cible une centrale nucléaire.
Greenpeace pourrait manifester à l’extérieur de l’enceinte d’une centrale nucléaire si sa vocation se limitait à la diffusion de son message de protestation. Mais les dirigeants de l’ONG font une autre analyse. Ils estiment qu’en se limitant à ce type d’action militante pacifique, leur résonance dans les médias serait beaucoup moins importante. La pénétration d’un site interdit au public et le déploiement de grandes banderoles sur des bâtiments d’une centrale « créent l’information » en excitant la curiosité des médias.
Et c’est justement là que se situe l’irresponsabilité de l’ONG Greenpeace. Le spectaculaire a un prix: la légitimation d’une faille qui ne devrait pas exister si les principes de sécurité étaient appliqués au nom du plus élémentaire principe de précaution. Les déclarations de soutien formulées par des politiques comme Daniel Cohn Bendit (chronique matinale sur Europe n°1 du 18 mars) et Noel Mamère, député écologiste de Gironde donnent encore plus de relief à cette irresponsabilité. Si un groupe terroriste commet à l’avenir un attentat majeur contre une centrale nucléaire française en se faisant passer pour des militants de Greenpeace, l’ONG (et les soutiens politiques précédemment cités) portera une très lourde responsabilité dans les conséquences potentiellement catastrophiques et meurtrières de ce détournement d’image. Le fait de laisser des manifestants pénétrer à l’intérieur d’une enceinte nucléaire est une faille majeure dans notre dispositif de sécurité. L’image de Greenpeace n’est et ne doit pas devenir pas un passe droit. Au contraire, elle est devenue symboliquement dans sa démonstration par le fait une faille potentielle majeure car les pouvoirs publics ont laissé faire sous prétexte que ce sont des manifestants pacifiques. Mais aucun service étatique ne peut garantir aujourd’hui qu’il est en mesure de détecter de manière infaillible un acte terroriste accomplis par des individus déguisés en militants de Greenpeace contre une de nos 19 centrales nucléaires. Il est donc absolument vital pour la sécurité de ce pays que les pouvoirs publics changent les règles du jeu. Le risque 0 doit exister à propos de la pénétration illégale de l’enceinte d’une centrale nucléaire, même si c’est le fait de manifestants qui affirment défendre une cause utile à l’intérêt général.
Greenpeace pourrait manifester à l’extérieur de l’enceinte d’une centrale nucléaire si sa vocation se limitait à la diffusion de son message de protestation. Mais les dirigeants de l’ONG font une autre analyse. Ils estiment qu’en se limitant à ce type d’action militante pacifique, leur résonance dans les médias serait beaucoup moins importante. La pénétration d’un site interdit au public et le déploiement de grandes banderoles sur des bâtiments d’une centrale « créent l’information » en excitant la curiosité des médias.
Et c’est justement là que se situe l’irresponsabilité de l’ONG Greenpeace. Le spectaculaire a un prix: la légitimation d’une faille qui ne devrait pas exister si les principes de sécurité étaient appliqués au nom du plus élémentaire principe de précaution. Les déclarations de soutien formulées par des politiques comme Daniel Cohn Bendit (chronique matinale sur Europe n°1 du 18 mars) et Noel Mamère, député écologiste de Gironde donnent encore plus de relief à cette irresponsabilité. Si un groupe terroriste commet à l’avenir un attentat majeur contre une centrale nucléaire française en se faisant passer pour des militants de Greenpeace, l’ONG (et les soutiens politiques précédemment cités) portera une très lourde responsabilité dans les conséquences potentiellement catastrophiques et meurtrières de ce détournement d’image. Le fait de laisser des manifestants pénétrer à l’intérieur d’une enceinte nucléaire est une faille majeure dans notre dispositif de sécurité. L’image de Greenpeace n’est et ne doit pas devenir pas un passe droit. Au contraire, elle est devenue symboliquement dans sa démonstration par le fait une faille potentielle majeure car les pouvoirs publics ont laissé faire sous prétexte que ce sont des manifestants pacifiques. Mais aucun service étatique ne peut garantir aujourd’hui qu’il est en mesure de détecter de manière infaillible un acte terroriste accomplis par des individus déguisés en militants de Greenpeace contre une de nos 19 centrales nucléaires. Il est donc absolument vital pour la sécurité de ce pays que les pouvoirs publics changent les règles du jeu. Le risque 0 doit exister à propos de la pénétration illégale de l’enceinte d’une centrale nucléaire, même si c’est le fait de manifestants qui affirment défendre une cause utile à l’intérêt général.