Les autorités françaises ont-elles compris l’importance de la définition d’une stratégie dans le domaine du numérique. Les échos qui ont suivi la nomination de David Martinon, ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy, au poste de représentant spécial pour les négociations internationales concernant la société de l'information et l'économie numérique, ne sont pas rassurants. L’Elysée et Matignon ne semblent lui avoir donné aucune consigne. Ce qui est tout bonnement ahurissant.
Le rattachement de David Martinon au ministère des Affaires Étrangères ne change rien à la donne. Laurent Fabius n’a toujours pas décidé quelle position prendre sur la participation de la France à conférence mondiale qui doit se tenir à São Paulo en juin 2014. La réflexion amorcée par le Sénat sur la réforme de la gouvernance mondiale de l'Internet n’intéresse pas grand monde ; les journalistes du microcosme parisien avaient déjà boudé le rapport publié en mars 2013 par la sénatrice Morin Desailly. Cette dernière dénonçait les manques de l’Union Européenne sur un dossier aussi stratégique.
Une fois de plus, la haute administration démontre la limite de ses capacités à faire de la stratégie. Ce n’est pas un hasard si François Hollande s’est emparé du dossier sur Google ; Il s’agit une fois de plus d’une question fiscale. En revanche, dès qu’il s’agit de définir des orientations pour conquérir des marchés et éviter l’encerclement par les normes, le pouvoir politique et ses conseillers ministériels sont aux abonnés absents.
Le rattachement de David Martinon au ministère des Affaires Étrangères ne change rien à la donne. Laurent Fabius n’a toujours pas décidé quelle position prendre sur la participation de la France à conférence mondiale qui doit se tenir à São Paulo en juin 2014. La réflexion amorcée par le Sénat sur la réforme de la gouvernance mondiale de l'Internet n’intéresse pas grand monde ; les journalistes du microcosme parisien avaient déjà boudé le rapport publié en mars 2013 par la sénatrice Morin Desailly. Cette dernière dénonçait les manques de l’Union Européenne sur un dossier aussi stratégique.
Une fois de plus, la haute administration démontre la limite de ses capacités à faire de la stratégie. Ce n’est pas un hasard si François Hollande s’est emparé du dossier sur Google ; Il s’agit une fois de plus d’une question fiscale. En revanche, dès qu’il s’agit de définir des orientations pour conquérir des marchés et éviter l’encerclement par les normes, le pouvoir politique et ses conseillers ministériels sont aux abonnés absents.