A la suite de la chute du Rideau de fer, les Etats-Unis ont dès 1992 diminué le nombre de leurs armes nucléaires tactiques en Europe. Ils ont suivi la même dynamique de destruction de leurs armes que la Fédération de Russie qui a agi de même dans ses anciens satellites près de l’ancienne frontière d’Europe Occidentale. Cependant, les Etats-Unis ont laissé pas moins de 200 de ces armes tactiques dans six bases de l’OTAN, notamment en Belgique.
L’Etat belge n’a jamais reconnu officiellement la présence de ces armes tactiques sur son territoire. Toutefois, il s’agit d’un des plus célèbres secrets de polichinelle que peut compter l’histoire belge contemporaine. Wikileaks a divulgué un câble diplomatique entre l’ambassade américaine basée à Bruxelles et le Department State qui faisait manifestement référence à ces armes tactiques en Belgique. Malgré tout, le gouvernement belge s’est toujours refusé de communiquer sur le sujet, évoquant la plupart du temps des raisons de sécurité nationale.
Depuis près d’une vingtaine d’années, une partie de l’opinion publique des pays qui abritent des bombes nucléaires américaines sur leur sol s’oppose à cet état de fait. En Belgique, de nombreuses associations sans but lucratif se mobilisent chaque année pour tenter de sensibiliser leurs concitoyens et mener différentes actions de désobéissance civile. Ces activistes sont principalement connus sous le nom de bomspotters Jusqu’en 2010, ils étaient surveillés de près par les services de sécurité belges en raison de leurs multiples intrusions sur la base aérienne de Kleine Brogel qui appartient à l’armée belge et où seraient gardées les armes tactiques américaines. En 2010, quelques groupes d’activistes antimilitaristes bomspotters étaient parvenus à diffuser des vidéos filmées à l’intérieur de la base, mettant en lumière certaines failles flagrantes dans le dispositif de sécurité de la base. En novembre de la même année, un peu moins d’un millier d’activistes avaient prévu d’investir la base pour continuer à dénoncer le danger que représentent les armes nucléaires. Accueillis par des pelotons entiers de policiers et militaires, des centaines d’activistes ont été arrêtés.
Bien que les bomspotters n’ont plus mené d’incursions sur la base de Kleine Brogel, ils n’ont pas pour autant arrêté leurs opérations d’influence auprès de la société civile belge. Leurs arguments portent autour de cinq thèmes :
- le stratégique : les opposants à la présence des armes tactiques US en Europe considèrent que l’absence actuelle d’une menace d’invasion russe implique que ces armes doivent être retirée ;
- l’économique : le coût de la maintenance et des heures de vol est mis en avant ;
- le sécuritaire : posséder des bombes nucléaires fait de l’Etat qui les détient une cible potentielle ;
- le juridique : pas de mandat et de statut ;
- le politique : posséder des armes tactiques signifie une volonté de les utiliser un jour.
L’Etat belge n’a jamais reconnu officiellement la présence de ces armes tactiques sur son territoire. Toutefois, il s’agit d’un des plus célèbres secrets de polichinelle que peut compter l’histoire belge contemporaine. Wikileaks a divulgué un câble diplomatique entre l’ambassade américaine basée à Bruxelles et le Department State qui faisait manifestement référence à ces armes tactiques en Belgique. Malgré tout, le gouvernement belge s’est toujours refusé de communiquer sur le sujet, évoquant la plupart du temps des raisons de sécurité nationale.
Depuis près d’une vingtaine d’années, une partie de l’opinion publique des pays qui abritent des bombes nucléaires américaines sur leur sol s’oppose à cet état de fait. En Belgique, de nombreuses associations sans but lucratif se mobilisent chaque année pour tenter de sensibiliser leurs concitoyens et mener différentes actions de désobéissance civile. Ces activistes sont principalement connus sous le nom de bomspotters Jusqu’en 2010, ils étaient surveillés de près par les services de sécurité belges en raison de leurs multiples intrusions sur la base aérienne de Kleine Brogel qui appartient à l’armée belge et où seraient gardées les armes tactiques américaines. En 2010, quelques groupes d’activistes antimilitaristes bomspotters étaient parvenus à diffuser des vidéos filmées à l’intérieur de la base, mettant en lumière certaines failles flagrantes dans le dispositif de sécurité de la base. En novembre de la même année, un peu moins d’un millier d’activistes avaient prévu d’investir la base pour continuer à dénoncer le danger que représentent les armes nucléaires. Accueillis par des pelotons entiers de policiers et militaires, des centaines d’activistes ont été arrêtés.
Bien que les bomspotters n’ont plus mené d’incursions sur la base de Kleine Brogel, ils n’ont pas pour autant arrêté leurs opérations d’influence auprès de la société civile belge. Leurs arguments portent autour de cinq thèmes :
- le stratégique : les opposants à la présence des armes tactiques US en Europe considèrent que l’absence actuelle d’une menace d’invasion russe implique que ces armes doivent être retirée ;
- l’économique : le coût de la maintenance et des heures de vol est mis en avant ;
- le sécuritaire : posséder des bombes nucléaires fait de l’Etat qui les détient une cible potentielle ;
- le juridique : pas de mandat et de statut ;
- le politique : posséder des armes tactiques signifie une volonté de les utiliser un jour.