L’Algérie en ébullition silencieuse

Cette semaine, des changements que l’on peut qualifier de stratégiques ont été opérés par le Président Abdelaziz-Bouteflika dans l’organisation gouvernementale du pays. En moins de 8 jours, trois évènements majeurs se sont produits :
- L’élection d’un proche du Président algérien au Secrétariat Général du FLN ;
- La suppression au sein de la Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) de 3 structures stratégiques : Presse, DCSA et police judiciaire.
- Un remaniement ministériel important (11 ministres limogés dont plusieurs régaliens : Défense, Intérieur, Justice, affaires étrangères...)

En 48 h, le Président Abdelaziz-Bouteflika a opéré le remaniement de trois directions du principal service de sécurité du pays, la DRS : la presse, la DCSA et la police judiciaire). Ces trois directions de la DRS ont été transférées à l’état-major de l’armée. Son chef, le général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah (un proche de Boueflika), a également vu ses pouvoirs renforcés puisqu’il est également désigné dans le nouveau Gouvernement comme Vice ministre de la défense nationale à la place de Guenaïzia proche du DRS.
De plus, aujourd’hui, le Président algérien a mis fin aux fonctions du général-major Mehenna Djebbar à la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA). Ce dernier était considéré comme l’un des éléments les plus influents du DRS. La suite des événements va être des plus intéressantes. Il s’agit d’un affrontement inédit en Algérie où, jusqu’ici, « l’Etat DRS » semblait intouchable.