Les médicaments génériques vont-ils être la cause d’une guerre de l’information ?
Les médicaments génériques sont-ils vraiment la panacée économique qui permettront de réduire durablement le déficit de la Sécurité Sociale, comme nombre d’acteurs veulent bien nous le faire croire ? Les ventes de médicaments génériques ne connaissent pas la crise car elles sont en augmentation constante depuis treize ans. Depuis 2011, une baisse des ventes a été constatée et semble se confirmer sur l’année 2012. La Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM), s’inquiète même de la baisse du taux de substitution des médicaments originaux par des génériques.
Une économie prometteuse
Après avoir atteint son pic, fin 2010 à 79%, il est redescendu à 71,4% en mai 2012, alors que la CNAM visait un objectif initial ambitieux d'un taux de substitution de 80% à fin 2010 et surtout de 85% à fin 2012. La Caisse a du reporté son objectif de 85% pour fin 2013. Pour atteindre cet objectif chiffré, la Caisse d’assurance-maladie a signé mi 2012, un accord avec les syndicats de pharmaciens, obligeant désormais les patients à accepter des génériques afin de pouvoir continuer à bénéficier du tiers payant, pénalisant alors les patients qui refusant les génériques se voient dans l’obligation d’avancer les frais. Cette mesure a permis d’atteindre au 26 décembre 2012, un taux de substitution de 83,9%, pour une économie estimée de 200 millions d'euro. L’Etat a décidé de verser à nouveau des primes annuelles pour encourager les pharmaciens à remplacer les médicaments d'origine inscrits sur une prescription par des génériques. Le montant des primes versées pour chaque officine était entre 3.000 et 3.500 euros en 2012, et pourrait même doubler en 2013. Les génériques permettraient à la Sécurité Sociale de réduire son déficit puisqu’elle rembourse des médicaments moins onéreux (le prix moyen des génériques étant inférieur de 20% à 30%, en moyenne, à celui des médicaments de marque auquel il se substitue). Il est cependant utile de rappeler qu’entre 2000 et 2010, le prix payé par les consommateurs français a augmenté, alors que le prix de marché des médicaments a fortement baissé.
Les interrogations sur les génériques
La CNAM se vante d’avoir économisé 1,4 milliard d'euros grâce aux génériques en 2011, puis 1,5 milliard d'euros en 2012 et espère 300 à 400 millions d'euros d'économies supplémentaires en 2013. La CNAM insiste sur le fait que la France est en retard par rapport à ses voisins européens dans l’utilisation des génériques et incite fortement les médecins (primes de fin d’années) ainsi que les pharmaciens (compensations permettant d’accroître la marge bénéficiaire) d’en délivrer toujours plus. Cependant, de plus en plus de médecins reconnaissent que les génériques sont moins chers car ils sont produits dans des pays où le contrôle de qualité est inexistant, générant ainsi des médicaments moins efficaces, voir même plus dangereux avec des effets secondaires pouvant être plus sévères (cas de réactions allergiques dues aux excipients utilisés).
Pour des raisons purement financières, les laboratoires pharmaceutiques européens ont délocalisé massivement la production des principes actifs vers les pays asiatiques tels que la Chine et l’Inde. D’autres pays comme le Mexique ou encore la Turquie, ont amplifié récemment ce phénomène de délocalisation des unités de production. Mais la multiplication de sous traitants locaux rend les contrôles très difficiles sur le produit fini alors que le marché des faux médicaments est en pleine expansion, notamment en Chine.
Les pouvoirs publics se refusent de reconnaître cet état de fait, obnubilés par l’économie annuelle court-terme obtenue. Déjà en 2006, les Entreprises du Médicament dénonçaient la volonté de l'Assurance Maladie d'imposer le « tout générique obligatoire » aux Français.
Une rentabilité relative des génériques
Le Directeur de la CPAM va même jusqu’à sanctionner les pharmaciens pour vente insuffisante de génériques. Mais pour savoir si les génériques sont réellement rentables (probablement le sont-ils mais pas autant que ce qui nous est communiqué, et cela même avec un taux de substitution de 85%), il faudrait alors considérer les coûts liés aux primes versées par l’Etat (estimation entre 200 et 250 millions d’euros annuel), les coûts liés à la nécessité d’avoir un contrôle régulier accru des produits finis importés, et les coûts médicaux additionnels suite aux complications provoquées par des génériques non supportés par les patients, voir même aux soins supplémentaires apportés suite à l’absence de résultats pour les médicaments génériques proscrits dits assimilables ou pire encore, suite à la prise de faux médicaments dont les activités mafieuses explosent.
Peut-être faut-il attendre encore quelques années pour avoir le recul suffisant sur les bienfaits économiques et les préjudices sanitaires des génériques. Le dérangeant docteur Sauveur Boukris ainsi que plusieurs de ses confrères n’hésitent plus à affirmer que les génériques sont un non-sens économique et qu’il existerait même des princeps (le médicament original) qui seraient moins chers que le générique (comme par exemple Lexomil et le Spasfon).
Une économie prometteuse
Après avoir atteint son pic, fin 2010 à 79%, il est redescendu à 71,4% en mai 2012, alors que la CNAM visait un objectif initial ambitieux d'un taux de substitution de 80% à fin 2010 et surtout de 85% à fin 2012. La Caisse a du reporté son objectif de 85% pour fin 2013. Pour atteindre cet objectif chiffré, la Caisse d’assurance-maladie a signé mi 2012, un accord avec les syndicats de pharmaciens, obligeant désormais les patients à accepter des génériques afin de pouvoir continuer à bénéficier du tiers payant, pénalisant alors les patients qui refusant les génériques se voient dans l’obligation d’avancer les frais. Cette mesure a permis d’atteindre au 26 décembre 2012, un taux de substitution de 83,9%, pour une économie estimée de 200 millions d'euro. L’Etat a décidé de verser à nouveau des primes annuelles pour encourager les pharmaciens à remplacer les médicaments d'origine inscrits sur une prescription par des génériques. Le montant des primes versées pour chaque officine était entre 3.000 et 3.500 euros en 2012, et pourrait même doubler en 2013. Les génériques permettraient à la Sécurité Sociale de réduire son déficit puisqu’elle rembourse des médicaments moins onéreux (le prix moyen des génériques étant inférieur de 20% à 30%, en moyenne, à celui des médicaments de marque auquel il se substitue). Il est cependant utile de rappeler qu’entre 2000 et 2010, le prix payé par les consommateurs français a augmenté, alors que le prix de marché des médicaments a fortement baissé.
Les interrogations sur les génériques
La CNAM se vante d’avoir économisé 1,4 milliard d'euros grâce aux génériques en 2011, puis 1,5 milliard d'euros en 2012 et espère 300 à 400 millions d'euros d'économies supplémentaires en 2013. La CNAM insiste sur le fait que la France est en retard par rapport à ses voisins européens dans l’utilisation des génériques et incite fortement les médecins (primes de fin d’années) ainsi que les pharmaciens (compensations permettant d’accroître la marge bénéficiaire) d’en délivrer toujours plus. Cependant, de plus en plus de médecins reconnaissent que les génériques sont moins chers car ils sont produits dans des pays où le contrôle de qualité est inexistant, générant ainsi des médicaments moins efficaces, voir même plus dangereux avec des effets secondaires pouvant être plus sévères (cas de réactions allergiques dues aux excipients utilisés).
Pour des raisons purement financières, les laboratoires pharmaceutiques européens ont délocalisé massivement la production des principes actifs vers les pays asiatiques tels que la Chine et l’Inde. D’autres pays comme le Mexique ou encore la Turquie, ont amplifié récemment ce phénomène de délocalisation des unités de production. Mais la multiplication de sous traitants locaux rend les contrôles très difficiles sur le produit fini alors que le marché des faux médicaments est en pleine expansion, notamment en Chine.
Les pouvoirs publics se refusent de reconnaître cet état de fait, obnubilés par l’économie annuelle court-terme obtenue. Déjà en 2006, les Entreprises du Médicament dénonçaient la volonté de l'Assurance Maladie d'imposer le « tout générique obligatoire » aux Français.
Une rentabilité relative des génériques
Le Directeur de la CPAM va même jusqu’à sanctionner les pharmaciens pour vente insuffisante de génériques. Mais pour savoir si les génériques sont réellement rentables (probablement le sont-ils mais pas autant que ce qui nous est communiqué, et cela même avec un taux de substitution de 85%), il faudrait alors considérer les coûts liés aux primes versées par l’Etat (estimation entre 200 et 250 millions d’euros annuel), les coûts liés à la nécessité d’avoir un contrôle régulier accru des produits finis importés, et les coûts médicaux additionnels suite aux complications provoquées par des génériques non supportés par les patients, voir même aux soins supplémentaires apportés suite à l’absence de résultats pour les médicaments génériques proscrits dits assimilables ou pire encore, suite à la prise de faux médicaments dont les activités mafieuses explosent.
Peut-être faut-il attendre encore quelques années pour avoir le recul suffisant sur les bienfaits économiques et les préjudices sanitaires des génériques. Le dérangeant docteur Sauveur Boukris ainsi que plusieurs de ses confrères n’hésitent plus à affirmer que les génériques sont un non-sens économique et qu’il existerait même des princeps (le médicament original) qui seraient moins chers que le générique (comme par exemple Lexomil et le Spasfon).