La dénonciation des procédés intrusifs américains sur Internet commence à prendre une dimension internationale qui dépasse le cadre strictement médiatique. La Chine profite de la présence de l'ex-consultant Edward Snowden à Hong Kong pour donner une résonance très importante de cette affaire dans la presse chinoise ainsi que sur les grands portails du web chinois comme Sina, Sohu et Tencent. Les révélations de Snowden sont tombées au moment où le Département d’Etat entamait depuis plusieurs semaines une démarche d’encerclement pour stigmatiser les opérations clandestines de piratage informatique Pékin sur la scène internationale. Peu de journaux occidentaux établissent un parallèle entre ces deux situations pour le moins paradoxales.
L’embarras de la Maison Blanche est une expression bien faible pour décrire l’onde de choc réelle qui résulte des fuites sur le programme secret américain de surveillance électronique intérieur et extérieur. Les justifications du patron de la NSA, le général Keith Alexander, ne clament pas les esprits. Le fait d’utiliser le prétexte de la lutte antiterroriste pour amoindrir la portée du scandale démontre que les autorités américaines ne se sont pas préparés à ce grand déballage de leur stratégie de contrôle global de la société de l’information.est une communication de gestion de crise très illusoire. Les partenaires européens des États-Unis émettent pour l’instant des interrogations prudentes à image de l’Union Européenne demande des éclaircissements. En Allemagne, des voix ministérielles commencent à se faire entendre pour protester contre la politique intrusive américaine. Muselée depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’Allemagne supporte parfois difficilement cette contrainte. Un certain nombre de ses décideurs sont favorables à la refonte de son informatique à cause de l’état de dépendance informationnelle créée par les États-Unis. Contrairement à la France qui reste pour l’instant muette, l’Allemagne exploitera la brèche comme elle le peut en usant avec beaucoup d’habileté le précédent de la RDA et de la surveillance policière de la Stasi. Obama ne peut pas contrer le discours des représentants de la République allemande qui mettent déjà en avant les éléments de langage par la voix de sa ministre de la Justice, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger
"Plus une société surveille, contrôle et observe ses citoyens, moins elle est libre", résume-t-elle. "Le soupçon de surveillance excessive des communications est si alarmant qu'on ne peut pas l'ignorer. Pour cette raison, il est primordial que l'administration américaine se montre ouverte et procède à une clarification."
Dans cette nouvelle partie de poker menteur, les États-Unis vont devoir trouver la bonne parade pour calmer je jeu et reprendre la main. Le biais de la menace terroriste est la perche la plus simple à saisir mais encore leur faut-il prendre appui sur un un attentat majeur pour atténuer l’impact de la révélation de Snowden. Car contrairement à l’affaire Wikileaks dans laquelle certains diplomates européens y voyaient a posteriori un gain dans l’influence du discours diplomatique américain sur le monde, l’affaire Snowden est une atteinte directe au mythe fondateur de la démocratie américaine. Et les effets de ce masque qui tombe peuvent être dévastateurs sur le long terme.
L’embarras de la Maison Blanche est une expression bien faible pour décrire l’onde de choc réelle qui résulte des fuites sur le programme secret américain de surveillance électronique intérieur et extérieur. Les justifications du patron de la NSA, le général Keith Alexander, ne clament pas les esprits. Le fait d’utiliser le prétexte de la lutte antiterroriste pour amoindrir la portée du scandale démontre que les autorités américaines ne se sont pas préparés à ce grand déballage de leur stratégie de contrôle global de la société de l’information.est une communication de gestion de crise très illusoire. Les partenaires européens des États-Unis émettent pour l’instant des interrogations prudentes à image de l’Union Européenne demande des éclaircissements. En Allemagne, des voix ministérielles commencent à se faire entendre pour protester contre la politique intrusive américaine. Muselée depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’Allemagne supporte parfois difficilement cette contrainte. Un certain nombre de ses décideurs sont favorables à la refonte de son informatique à cause de l’état de dépendance informationnelle créée par les États-Unis. Contrairement à la France qui reste pour l’instant muette, l’Allemagne exploitera la brèche comme elle le peut en usant avec beaucoup d’habileté le précédent de la RDA et de la surveillance policière de la Stasi. Obama ne peut pas contrer le discours des représentants de la République allemande qui mettent déjà en avant les éléments de langage par la voix de sa ministre de la Justice, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger
"Plus une société surveille, contrôle et observe ses citoyens, moins elle est libre", résume-t-elle. "Le soupçon de surveillance excessive des communications est si alarmant qu'on ne peut pas l'ignorer. Pour cette raison, il est primordial que l'administration américaine se montre ouverte et procède à une clarification."
Dans cette nouvelle partie de poker menteur, les États-Unis vont devoir trouver la bonne parade pour calmer je jeu et reprendre la main. Le biais de la menace terroriste est la perche la plus simple à saisir mais encore leur faut-il prendre appui sur un un attentat majeur pour atténuer l’impact de la révélation de Snowden. Car contrairement à l’affaire Wikileaks dans laquelle certains diplomates européens y voyaient a posteriori un gain dans l’influence du discours diplomatique américain sur le monde, l’affaire Snowden est une atteinte directe au mythe fondateur de la démocratie américaine. Et les effets de ce masque qui tombe peuvent être dévastateurs sur le long terme.