Les pratiques chinoises de contrefaçon touchent l’Afrique

La contrefaçon de produits artisanaux de valeur identitaire et symbolique nuit à l’image de la Chine dans certains pays d’Afrique. Au Bénin, la petite industrie locale de pagnes a fait l’objet de copies des motifs et de réplique à l’échelle industrielle par des contrefacteurs chinois qui vendent ce type de produit local au moins dix fois moins cher.
Il en est de même pour les babouches marocaines habituellement en cuir, et contrefaites en faux cuir par une entreprise chinoise. Les babouches marocaines constituent un élément clé de la culture et de l’économie du pays. La découverte de cette contrefaçon a entraîné une vive réaction des autorités marocaines ainsi que le renvoi des Chinois coupables. Le débat est lancé sur le web par des internautes marocains :
« …Les chinois n’hésitent devant aucune opportunité pour faire du business. Ils n’ont aucune considération pour l’ordre symbolique et moral d’une économie artisanale. Depuis peu, ils ont copié les modèles les plus vendus au Maroc pour les produire en Chine avec du faux cuir. La qualité de leur produit ne rivalise pas avec celle d’un artisan marocain fort d’un savoir ancestral et d’une passion pour son métier. Mais les prix des babouches chinoises menacent sérieusement la survie de l’authentique babouche marocaine… On ne compte plus le nombre de produits typiquement marocains victimes de la contrefaçon chinoise. Le dernier en date est notre traditionnelle babouche. Pur produit de l’artisanat marocain authentique, elle ne bénéficie d’aucune protection contre l’offensive économique venue de Chine. Les autorités marocaines doivent prendre les dispositions nécessaires pour endigué ce véritable fléau aux conséquences néfastes pour le pays… ».
Par ailleurs, un autre scandale découvert en mai 2013 concernant des conteneurs de déchets radioactifs sur le port d’Alger s’ajoute au problème de la contrefaçon et contribue peu à peu à la construction d’un sentiment antichinois.