Depuis une dizaine d'année, différentes organisations non gouvernementales (ONG), en particulier Greenpeace, se sont relayées pour dénoncer les pratiques de l'entreprise Asia Pulp & Paper (APP) en Indonésie, concernant la déforestation tropicale massive et ses conséquences, provoquée par ses activités de fabrication de pâte à papier et carton.
APP est une filiale de Sinar Mas Group, dont les activités très variées touchent aussi bien la pâte à papier, les télécommunications ou encore les services financiers. APP et ses sept filiales, est le troisième producteur mondial de pâte a papier. Ce secteur représentait plus de 4 milliard de dollars des exportations indonésienne en 2011.
Pour fabriquer de la pâte à papier, l'entreprise à besoin de bois, matière première incontournable pour ce genre de production et surtout de concessions accordées par le gouvernement indonésien pour exploiter des parcelles de forêt. C'est là que le bas blesse, car la communication d'APP est totalement contradictoire avec son comportement sur le terrain.
Terrain de jeu :
Les ONG ont identifiées plusieurs problématiques liées à l'activité d'APP en Indonésie :
1. Destruction de la forêt tropicale (environ 2 million d'hectare / an)
2. Destruction de la biodiversité (destruction de l'habitat de Tigres, Eléphants, Orang-outan...)
3. Problèmes lié au changement climatique (la forêt tropicale absorbe une grande partie des émissions de CO2)
4. Négation de droits humains (certaines concessions légales ou illégales se situent sur des zones d'habitations d'indigènes, qui en sont expulsés parfois par la force)
On ne compte plus les actions menées par Greenpeace ou WWF sur et hors du territoire indonésien pour lutter contre les agissements d'APP et protéger la faune et la flore. Cependant, ces dernières années, quelques actions ont été davantage remarquées et efficaces pour faire pression sur APP. Le 6 Juillet 2010, les ONG ne se confrontent pas directement à APP. Elles vont adresser une lettre à l'ensemble des acheteurs de la filière papier/carton afin de stopper leur approvisionnement chez APP pour la forcer à changer de comportement.
Les entreprises européennes communiquant largement sur leur comportement éco-responsable, les ONG touchent donc la corde sensible. Les résultats ne se font pas attendre, dès le lendemain, 7 Juillet 2010, Carrefour renonce à se fournir chez APP, et de nombreuses autres entreprises vont faire de même aux États-Unis, et en Europe (Kroger, Lego, Unilever…). Face au comportement d'APP qui ne change pas, une deuxième lettre va être adressée en Novembre 2012, cette fois-ci aux banques et institutions financières pour attirer leur attention sur les risques financiers qu'elles auraient à travailler avec APP, étant donné que cette dernière serait en défaut de paiement à hauteur de 900 millions de dollars auprès de créditeurs américains.
Contre attaque d’APP :
Pour lutter contre ces critiques, APP communique aussi bien sur son site internet qu'au travers de fondations ou blogs créés par ses soins, sur ses actions respectueuses de l'environnement et la protection des populations et espèces en danger.
C'est en 2010, justement, qu'arrive une nouvelle directrice de la communication chez APP, et que l'on voit la marque 'App Cares' (enregistrée aux USA en 2010) promouvoir les valeurs et actions du groupe sur le plan environnemental. La communication s'étend au travers de l'utilisation d'audits et de rapports permettant à APP de prouver sa bonne foi concernant ses pratiques. Ces nombreuses certifications et rapports sont vus comme du Greenwashing, tout est fait pour donner bonne conscience aux acheteurs d'APP.
Mais APP ne s'arrête pas en si bon chemin et va plus loin, en employant un consultant américain (Mr. Oxley) qui, grâce à ses liens avec "Frontiers of freedom" va permettre le montage de "Consumers Alliance for Global Prosperity" pour mener une campagne de dénigrement des ONG et anciens clients d'APP.
Après plus de deux ans d'actions impitoyables, il faut croire que la lettre adressée aux institutions financières à dû "un peu" effrayer APP, puisque le 5 février dernier, elle annonce officiellement la fin de ses activités de déforestation. Pourtant, l'histoire ne semble pas terminée, puisque fin mars, de nouvelles allégations sont portées contre APP et ses fournisseurs qui ne respecteraient pas la décision du 5 février 2013.
APP est une filiale de Sinar Mas Group, dont les activités très variées touchent aussi bien la pâte à papier, les télécommunications ou encore les services financiers. APP et ses sept filiales, est le troisième producteur mondial de pâte a papier. Ce secteur représentait plus de 4 milliard de dollars des exportations indonésienne en 2011.
Pour fabriquer de la pâte à papier, l'entreprise à besoin de bois, matière première incontournable pour ce genre de production et surtout de concessions accordées par le gouvernement indonésien pour exploiter des parcelles de forêt. C'est là que le bas blesse, car la communication d'APP est totalement contradictoire avec son comportement sur le terrain.
Terrain de jeu :
Les ONG ont identifiées plusieurs problématiques liées à l'activité d'APP en Indonésie :
1. Destruction de la forêt tropicale (environ 2 million d'hectare / an)
2. Destruction de la biodiversité (destruction de l'habitat de Tigres, Eléphants, Orang-outan...)
3. Problèmes lié au changement climatique (la forêt tropicale absorbe une grande partie des émissions de CO2)
4. Négation de droits humains (certaines concessions légales ou illégales se situent sur des zones d'habitations d'indigènes, qui en sont expulsés parfois par la force)
On ne compte plus les actions menées par Greenpeace ou WWF sur et hors du territoire indonésien pour lutter contre les agissements d'APP et protéger la faune et la flore. Cependant, ces dernières années, quelques actions ont été davantage remarquées et efficaces pour faire pression sur APP. Le 6 Juillet 2010, les ONG ne se confrontent pas directement à APP. Elles vont adresser une lettre à l'ensemble des acheteurs de la filière papier/carton afin de stopper leur approvisionnement chez APP pour la forcer à changer de comportement.
Les entreprises européennes communiquant largement sur leur comportement éco-responsable, les ONG touchent donc la corde sensible. Les résultats ne se font pas attendre, dès le lendemain, 7 Juillet 2010, Carrefour renonce à se fournir chez APP, et de nombreuses autres entreprises vont faire de même aux États-Unis, et en Europe (Kroger, Lego, Unilever…). Face au comportement d'APP qui ne change pas, une deuxième lettre va être adressée en Novembre 2012, cette fois-ci aux banques et institutions financières pour attirer leur attention sur les risques financiers qu'elles auraient à travailler avec APP, étant donné que cette dernière serait en défaut de paiement à hauteur de 900 millions de dollars auprès de créditeurs américains.
Contre attaque d’APP :
Pour lutter contre ces critiques, APP communique aussi bien sur son site internet qu'au travers de fondations ou blogs créés par ses soins, sur ses actions respectueuses de l'environnement et la protection des populations et espèces en danger.
C'est en 2010, justement, qu'arrive une nouvelle directrice de la communication chez APP, et que l'on voit la marque 'App Cares' (enregistrée aux USA en 2010) promouvoir les valeurs et actions du groupe sur le plan environnemental. La communication s'étend au travers de l'utilisation d'audits et de rapports permettant à APP de prouver sa bonne foi concernant ses pratiques. Ces nombreuses certifications et rapports sont vus comme du Greenwashing, tout est fait pour donner bonne conscience aux acheteurs d'APP.
Mais APP ne s'arrête pas en si bon chemin et va plus loin, en employant un consultant américain (Mr. Oxley) qui, grâce à ses liens avec "Frontiers of freedom" va permettre le montage de "Consumers Alliance for Global Prosperity" pour mener une campagne de dénigrement des ONG et anciens clients d'APP.
Après plus de deux ans d'actions impitoyables, il faut croire que la lettre adressée aux institutions financières à dû "un peu" effrayer APP, puisque le 5 février dernier, elle annonce officiellement la fin de ses activités de déforestation. Pourtant, l'histoire ne semble pas terminée, puisque fin mars, de nouvelles allégations sont portées contre APP et ses fournisseurs qui ne respecteraient pas la décision du 5 février 2013.