Influence et réputation sur Internet - 3 questions à Fabrice Frossard

Collection AEGE, nous avons interrogé Fabrice Frossard qui est en charge du Pôle Digital au sein de l'agence de communication Wellcom.

C'est ce que j'ai essayé de faire dans ces pages :-)  Plus sérieusement et simplement, les médias sur Internet ont pour la plupart un modèle économique fondé sur la gratuité, donc sur l'audience comme garante de suffisamment de trafic pour assurer la monétisation du site par la publicité. De ce fait, les médias ont un besoin insatiable de contenus que les seuls journalistes n'arrivent pas à fournir. D'où l'appel à des contributions externes, d'experts ou non, pour remplir les médias de contenus destinés à satisfaire à la fois les publics et Google. En donnant une libre parole à tout un chacun, il devient de facto facile de la prendre de manière intelligente et avec une stratégie de maillage fine pour exercer une influence directe ou indirecte sur un sujet quelconque. Typiquement, ce que l'on appelle le personal branding est fondé sur ce système de prise de paroles. Ce qui est vrai pour un particulier l'est aussi pour un groupe d'intérêt ou une entreprise, avec un peu plus de subtilité il est vrai dans ces deux derniers cas.


Selon toi, comment vont évoluer l'influence et la réputation sur Internet dans les années à venir ?

Pour faire court, les terrains de jeu et les règles vont évoluer très vite, autant s'y préparer dès maintenant.

Peux-tu nous dire deux mots sur ce que tu fais en ce moment ?

J'accompagne, en tant que responsable du pôle digital de l'agence Wellcom, les entreprises dans leur stratégie digitales et de contenu (le contenant et le contenu) pour aller à la rencontre de leurs publics et de leurs clients. Pour ce faire, il faut encore expliquer les enjeux et les moyens de l'influence. Dans un environnement concurrentiel très tendu, tant en termes d'acteurs que d'informations disponibles, l'économie de l'attention est le défi auquel sont confrontées toutes les entreprises. Et pour capter l'attention, il y a évidemment les médias qui restent très prescripteurs, mais aussi une vaste gamme d'outils que l'on met en oeuvre quotidiennement.

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