Quand l'Etat Français vole au secours de l'industrie bisontine après une déstabilisation informationnelle
Dans un numéro récent du magazine Challenges, le fabricant français d'horodateurs et solutions billettiques de transport est malmené ; Parkeon "est au bord de la cessation de paiement" et aurait "une dette d'environ 200 millions d'euros". Surprise pour l'industriel qui voit sa dette connue de tous, alors qu'il mène une difficile négociation avec ses actionnaires (LBO), pour la réduire.
Spéculation, crise et dette
Tout commence en 2003, lorsque, Schlumberger cède son ancienne division "parking et billettique" qui devient Parkeon. A partir de cette date, Parkeon est sous "leverage buy-out" (LBO) et changera une première fois de mains en 2007 (en plein période spéculative) pour la somme "d'environ 260 millions d'euros" et voir son actionnaire principal devenir Barclays Private Equity (rebaptisé Equistone Partners Europe en 2011) et Intermediate Capital Group (ICG) prendre un place de second plan.
Deux ans plus tard, avec la crise financière et le redressement des banques le fabriquant en profite pour renégocier sa dette une première fois et obtient gain de cause avec une nouvelle échéance de remboursement.
Cependant, en 2011, les actionnaires nomment un nouveau Président (Bertrand B.) à la tête de Parkeon auquel ils donnent "carte blanche" espérant donner un nouveau dynamisme à la société, et permettre de respecter les échéances de remboursement accordées en 2009. Ce changement de direction apporte son lot de mécontentement, car dans un environnement ou la crise financière se fait sentir (les clients finaux de Parkeon sont des municipalités en France et a l'international qui voient leurs budgets réduits), les moyens de satisfaire les actionnaires se basent principalement sur la réduction des coûts. Les départs se succèdent, l'ancienne direction de Parkeon est remplacée par des proches du nouveau président, une stratégie d'externalisation se met en place.
Le respect de l'échéancier est plus difficile que prévu, les actions menées n'ont pas l'effet escompté et en 2012 le nouveau président reprend les négociations sur la dette avec les actionnaires.
C'est dans ce contexte que l'aide de l'Etat devient cruciale et que le nouveau président de Parkeon, joue son va tout. De part son parcours et son expérience chez Veolia transport puis Cap Gemini et enfin Parkeon, Bertrand B. est en contact avec de nombreux hommes politiques. C'est par le soutien municipal de la ville de Besançon que le dossier Parkeon se retrouve sur la table du ministre de l'Economie.
Chance ?
Besançon fait parti de l'ancienne circonscription du ministre de l'économie, Pierre Moscovici. On devine aussitôt l'enjeu pour son cabinet de soutenir l'un des plus importants employeurs privés de la région et préserver plus de 600 emplois. Son directeur de cabinet, Mr. Rioux, grâce à son expérience du monde bancaire et financier va permettre une médiation entre les différents acteurs qui fera pencher la balance en faveur de Parkeon.
Un mois après cet article de Challenges, les Echos annoncent que l'entreprise est sauvée, "un accord vient d'être trouvé entre créanciers et actionnaires".
Spéculation, crise et dette
Tout commence en 2003, lorsque, Schlumberger cède son ancienne division "parking et billettique" qui devient Parkeon. A partir de cette date, Parkeon est sous "leverage buy-out" (LBO) et changera une première fois de mains en 2007 (en plein période spéculative) pour la somme "d'environ 260 millions d'euros" et voir son actionnaire principal devenir Barclays Private Equity (rebaptisé Equistone Partners Europe en 2011) et Intermediate Capital Group (ICG) prendre un place de second plan.
Deux ans plus tard, avec la crise financière et le redressement des banques le fabriquant en profite pour renégocier sa dette une première fois et obtient gain de cause avec une nouvelle échéance de remboursement.
Cependant, en 2011, les actionnaires nomment un nouveau Président (Bertrand B.) à la tête de Parkeon auquel ils donnent "carte blanche" espérant donner un nouveau dynamisme à la société, et permettre de respecter les échéances de remboursement accordées en 2009. Ce changement de direction apporte son lot de mécontentement, car dans un environnement ou la crise financière se fait sentir (les clients finaux de Parkeon sont des municipalités en France et a l'international qui voient leurs budgets réduits), les moyens de satisfaire les actionnaires se basent principalement sur la réduction des coûts. Les départs se succèdent, l'ancienne direction de Parkeon est remplacée par des proches du nouveau président, une stratégie d'externalisation se met en place.
Le respect de l'échéancier est plus difficile que prévu, les actions menées n'ont pas l'effet escompté et en 2012 le nouveau président reprend les négociations sur la dette avec les actionnaires.
C'est dans ce contexte que l'aide de l'Etat devient cruciale et que le nouveau président de Parkeon, joue son va tout. De part son parcours et son expérience chez Veolia transport puis Cap Gemini et enfin Parkeon, Bertrand B. est en contact avec de nombreux hommes politiques. C'est par le soutien municipal de la ville de Besançon que le dossier Parkeon se retrouve sur la table du ministre de l'Economie.
Chance ?
Besançon fait parti de l'ancienne circonscription du ministre de l'économie, Pierre Moscovici. On devine aussitôt l'enjeu pour son cabinet de soutenir l'un des plus importants employeurs privés de la région et préserver plus de 600 emplois. Son directeur de cabinet, Mr. Rioux, grâce à son expérience du monde bancaire et financier va permettre une médiation entre les différents acteurs qui fera pencher la balance en faveur de Parkeon.
Un mois après cet article de Challenges, les Echos annoncent que l'entreprise est sauvée, "un accord vient d'être trouvé entre créanciers et actionnaires".