Alors que le derniers procès contre Samsung n’a pas permis de les départager, Apple se voit à nouveau plongé au cœur d’une tempête médiatique chinoise au moment même où ses résultats déçoivent les analystes et le cours de son action ne cesse de baisser depuis plusieurs mois.
Mauvais résultats d’Apple
Depuis plusieurs semaines, le cours de l’action Apple n’arrête pas de chuter (autour des 700 dollars en octobre 2012 versus 402 dollars le 18 avril 2013), traduisant l’anxiété des marchés sur la capacité d’innovation de l’entreprise de Cupertino depuis la disparition en octobre 2011 de son fondateur Steve Jobs. L’annonce faite le 24 avril 2013 d’une baisse de 18% du bénéfice net trimestriel ne va pas renverser la tendance tant cette situation est inédite depuis dix ans. Il est vrai que l’Iphone 5 est loin d’avoir conquis les fans de la marque : trop cher et pas suffisamment innovant par rapport à l’Iphone 4. Du coup, même s’il s’est écoulé 37,4 millions d’exemplaires d’Iphones dans le monde sur ce premier trimestre 2013, les ventes sont en-deçà des prévisions.
Et ce n’est pas l’annonce faite par Tom Cook qui promet des « surprises » et de « nouveaux produits très excitants » pour l’automne qui rassure les experts du marché car le doute subsiste quant à une réelle rupture technologique des futurs produits. A contrario, Samsung, son principal concurrent, profite pleinement de cette situation en lançant des smartphones haut de gamme de plus en plus innovants et à des prix plus abordables.
L’enjeu chinois
Le marché des smartphones arrivant à maturité dans les pays occidentaux, la Chine représente un enjeu de taille pour Apple. Actuellement le deuxième marché après les Etats-Unis, Tom Cook ambitionne d’intensifier la présence de ses produits pour faire de la Chine son premier marché. Mais cela ne risque pas de se faire sans mal. En effet, depuis plusieurs semaines, Apple est régulièrement victime d’attaques venant de Chine.
Dans une émission diffusée le 15 mars (journée internationale des droits des consommateurs) sur la chaîne publique CCTV, le service après-vente d’Apple est sévèrement critiqué en démontrant que les clients chinois ne bénéficient pas des mêmes garanties que les consommateurs occidentaux. De nombreuses stars chinoises ont également posté des messages sur les réseaux sociaux comme Weibo (twitter local) pour dénoncer l’arrogance d’Apple. Après avoir tenté de se défendre, Tom Cook s’est excusé publiquement le 2 avril en publiant une lettre en chinois sur le site internet local d’Apple, texte dans lequel il reconnaît que la marque à la pomme a encore beaucoup à apprendre sur la façon d’opérer en Chine et que la satisfaction des consommateurs chinois est l’une de ses priorités.
En parallèle, Apple est impliqué dans deux affaires de violation de la propriété intellectuelle. Zhizhen Network Technology l’accuse d’avoir copié son logiciel de reconnaissance vocale (Xiao iRobot) pour mettre au point son propre assistant personnel Siri et Shanghai Animated Film Studio, société de production cinématographique, demande des dommages et intérêts pour la vente de ses films sans autorisation.
Dernière attaque en date, le gouvernement chinois estime que l’App Store contient des applications aux contenus X et demande au géant américain de faire le ménage dans son catalogue. Cette accusation a de quoi surprendre quand on connaît le contrôle exercé par Apple sur tous les contenus présents sur l’App Store. Et dans le même temps, la firme américaine doit lutter contre un groupe de hackers chinois (KuaiYong) qui proposent une copie de l’App Store permettant de télécharger des applications sans payer.
Apple dans l’œil du cyclone ?
Les consommateurs chinois plébiscitent les produits d’Apple (allant même jusqu’à vendre certains de leurs organes pour s’acheter un Ipad !), ce qui permet à la firme américaine d’accroître régulièrement ses parts de marché dans cette zone. Mais depuis son siège de Séoul, Samsung veut reconquérir cette partie du monde en pleine croissance où il est chez lui. Les procès coûtant cher et leur issue étant aléatoire, il est plus subtil de chercher à ternir l’image d’Apple en Chine.
Ces attaques permettent aussi de mettre la pression sur Apple pour que le géant américain se plie à certaines règles de filtrage, comme, par exemple, supprimer de son catalogue des œuvres littéraires censurées par le gouvernement chinois.
Mais ces provocations sont autant de mesures de rétorsion contre le gouvernement américain. En effet, le Congrès américain fait barrage à l’expansion de Huawei (qui a annoncé récemment sa sortie du marché américain) et de ZTE sur leur territoire en avançant des problèmes de sécurité pour les entreprises américaines et de cyber-espionnage. Et l’influence des Etats-Unis est telle en Europe que certains Européens (dont la France) adopte la même réserve face à l’industriel chinois. Apple se retrouve donc pris entre le marteau et l’enclume et tente de se montrer sous son meilleur jour en faisant, par exemple, un don de 50 millions de yuans à la province du Sichuan (sud-ouest du pays) touchée par un tremblement de terre le 20 avril. Il n’est pas sûr que cela suffise à éteindre le feu.
Mauvais résultats d’Apple
Depuis plusieurs semaines, le cours de l’action Apple n’arrête pas de chuter (autour des 700 dollars en octobre 2012 versus 402 dollars le 18 avril 2013), traduisant l’anxiété des marchés sur la capacité d’innovation de l’entreprise de Cupertino depuis la disparition en octobre 2011 de son fondateur Steve Jobs. L’annonce faite le 24 avril 2013 d’une baisse de 18% du bénéfice net trimestriel ne va pas renverser la tendance tant cette situation est inédite depuis dix ans. Il est vrai que l’Iphone 5 est loin d’avoir conquis les fans de la marque : trop cher et pas suffisamment innovant par rapport à l’Iphone 4. Du coup, même s’il s’est écoulé 37,4 millions d’exemplaires d’Iphones dans le monde sur ce premier trimestre 2013, les ventes sont en-deçà des prévisions.
Et ce n’est pas l’annonce faite par Tom Cook qui promet des « surprises » et de « nouveaux produits très excitants » pour l’automne qui rassure les experts du marché car le doute subsiste quant à une réelle rupture technologique des futurs produits. A contrario, Samsung, son principal concurrent, profite pleinement de cette situation en lançant des smartphones haut de gamme de plus en plus innovants et à des prix plus abordables.
L’enjeu chinois
Le marché des smartphones arrivant à maturité dans les pays occidentaux, la Chine représente un enjeu de taille pour Apple. Actuellement le deuxième marché après les Etats-Unis, Tom Cook ambitionne d’intensifier la présence de ses produits pour faire de la Chine son premier marché. Mais cela ne risque pas de se faire sans mal. En effet, depuis plusieurs semaines, Apple est régulièrement victime d’attaques venant de Chine.
Dans une émission diffusée le 15 mars (journée internationale des droits des consommateurs) sur la chaîne publique CCTV, le service après-vente d’Apple est sévèrement critiqué en démontrant que les clients chinois ne bénéficient pas des mêmes garanties que les consommateurs occidentaux. De nombreuses stars chinoises ont également posté des messages sur les réseaux sociaux comme Weibo (twitter local) pour dénoncer l’arrogance d’Apple. Après avoir tenté de se défendre, Tom Cook s’est excusé publiquement le 2 avril en publiant une lettre en chinois sur le site internet local d’Apple, texte dans lequel il reconnaît que la marque à la pomme a encore beaucoup à apprendre sur la façon d’opérer en Chine et que la satisfaction des consommateurs chinois est l’une de ses priorités.
En parallèle, Apple est impliqué dans deux affaires de violation de la propriété intellectuelle. Zhizhen Network Technology l’accuse d’avoir copié son logiciel de reconnaissance vocale (Xiao iRobot) pour mettre au point son propre assistant personnel Siri et Shanghai Animated Film Studio, société de production cinématographique, demande des dommages et intérêts pour la vente de ses films sans autorisation.
Dernière attaque en date, le gouvernement chinois estime que l’App Store contient des applications aux contenus X et demande au géant américain de faire le ménage dans son catalogue. Cette accusation a de quoi surprendre quand on connaît le contrôle exercé par Apple sur tous les contenus présents sur l’App Store. Et dans le même temps, la firme américaine doit lutter contre un groupe de hackers chinois (KuaiYong) qui proposent une copie de l’App Store permettant de télécharger des applications sans payer.
Apple dans l’œil du cyclone ?
Les consommateurs chinois plébiscitent les produits d’Apple (allant même jusqu’à vendre certains de leurs organes pour s’acheter un Ipad !), ce qui permet à la firme américaine d’accroître régulièrement ses parts de marché dans cette zone. Mais depuis son siège de Séoul, Samsung veut reconquérir cette partie du monde en pleine croissance où il est chez lui. Les procès coûtant cher et leur issue étant aléatoire, il est plus subtil de chercher à ternir l’image d’Apple en Chine.
Ces attaques permettent aussi de mettre la pression sur Apple pour que le géant américain se plie à certaines règles de filtrage, comme, par exemple, supprimer de son catalogue des œuvres littéraires censurées par le gouvernement chinois.
Mais ces provocations sont autant de mesures de rétorsion contre le gouvernement américain. En effet, le Congrès américain fait barrage à l’expansion de Huawei (qui a annoncé récemment sa sortie du marché américain) et de ZTE sur leur territoire en avançant des problèmes de sécurité pour les entreprises américaines et de cyber-espionnage. Et l’influence des Etats-Unis est telle en Europe que certains Européens (dont la France) adopte la même réserve face à l’industriel chinois. Apple se retrouve donc pris entre le marteau et l’enclume et tente de se montrer sous son meilleur jour en faisant, par exemple, un don de 50 millions de yuans à la province du Sichuan (sud-ouest du pays) touchée par un tremblement de terre le 20 avril. Il n’est pas sûr que cela suffise à éteindre le feu.