Ethical coffee company utilise-t-elle les tribunaux comme support publicitaire ?
En date du 10 janvier dernier, Ethical coffee company (ECC), l’un des concurrents de Nespresso sur le marché du café portionné, a saisi la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation, et de la Répression des Fraudes (DGCCRF)pour violation de l`information du consommateur. En cause, un rapport sur l’impact environnemental commandé par Nespresso et réalisé en 2011 par la société Quantis, société spécialisée dans l'analyse de cycle de vie (ACV) environnemental. Ce rapport - basé sur le cycle entier d’une tasse de café - fait ressortir le faible impact environnemental des dosettes Nespresso par rapport à celles des concurrents, parmi lesquellesles capsules biodégradables développées par ECC.
La problématique environnementale des capsules de café, déjà abordée dans un article de Knowckers, aurait pu transformer ce point faible de Nespresso en véritable faille, dans un marché du café (capsules ou dosettes) estimé à 8,1 milliards de dollars d’ici 2014 par le cabinet Euromonitor. Se positionnant toujours en David contre Goliath, Jean-Paul Gaillard, président d’ECC et par ailleurs ancien directeur de Nespresso, attaque, une première fois en avril 2012, ce rapport qu’il juge par trop favorable à Nespresso.
Sans évaluer la qualité et la fiabilité des expertises citées par ECC ou Nespresso, une interrogation demeure : pourquoi ECC a-t-elle attendu une année, depuis la sortie du rapport Quantis, avant d’actionner la justice ?
Il est, par ailleurs, intéressant de constater qu’ECC porte plainte contre Nespresso en Suisse et en Allemagne quelques semaines avant une échéance importante pour elle. En effet, le printemps 2012 marque, non seulement l’échéance de son contrat d’exclusivité avec la chaîne de magasins français Casino, mais surtout le début de la vente de ses produits sous sa propre marque : « Espresso ». Son action en justice offre du coup une forte visibilité à ses produits dans différents médias.
Concours de circonstances ? Pas sûr, car l’opération se répète quelques mois plus tard. Effectivement, dans un communiqué de presse daté du 05 décembre 2012, ECC annonce qu’elle a assigné Nespresso devant le Tribunal de Commerce de Paris pour pratiques commerciales déloyales et trompeuses. Or, paraissant le lendemain dans le journal suisse LeTemps, un article relate certes cette assignation mais annonce également dans sa conclusion le prochain lancement par ECC de ses propres machines pour février ou mars 2013.
Se basant pour la deuxième fois sur le rapport Quantis, ECC revient donc à la charge auprès de la DGCCRF. Le but de cette action est-il réellement celui évoqué ?
Ethical Coffee Company ne va-t-elle pas, une fois encore, profiter de la visibilité médiatique offerte par son action en justice pour lancer officiellement ses propres machines à café et - de manière certes plus anecdotique - valider ainsi le bien-fondé de l’interrogation citée en titre de cet article. Les prochaines semaines seront intéressantes à suivre…
La problématique environnementale des capsules de café, déjà abordée dans un article de Knowckers, aurait pu transformer ce point faible de Nespresso en véritable faille, dans un marché du café (capsules ou dosettes) estimé à 8,1 milliards de dollars d’ici 2014 par le cabinet Euromonitor. Se positionnant toujours en David contre Goliath, Jean-Paul Gaillard, président d’ECC et par ailleurs ancien directeur de Nespresso, attaque, une première fois en avril 2012, ce rapport qu’il juge par trop favorable à Nespresso.
Sans évaluer la qualité et la fiabilité des expertises citées par ECC ou Nespresso, une interrogation demeure : pourquoi ECC a-t-elle attendu une année, depuis la sortie du rapport Quantis, avant d’actionner la justice ?
Il est, par ailleurs, intéressant de constater qu’ECC porte plainte contre Nespresso en Suisse et en Allemagne quelques semaines avant une échéance importante pour elle. En effet, le printemps 2012 marque, non seulement l’échéance de son contrat d’exclusivité avec la chaîne de magasins français Casino, mais surtout le début de la vente de ses produits sous sa propre marque : « Espresso ». Son action en justice offre du coup une forte visibilité à ses produits dans différents médias.
Concours de circonstances ? Pas sûr, car l’opération se répète quelques mois plus tard. Effectivement, dans un communiqué de presse daté du 05 décembre 2012, ECC annonce qu’elle a assigné Nespresso devant le Tribunal de Commerce de Paris pour pratiques commerciales déloyales et trompeuses. Or, paraissant le lendemain dans le journal suisse LeTemps, un article relate certes cette assignation mais annonce également dans sa conclusion le prochain lancement par ECC de ses propres machines pour février ou mars 2013.
Se basant pour la deuxième fois sur le rapport Quantis, ECC revient donc à la charge auprès de la DGCCRF. Le but de cette action est-il réellement celui évoqué ?
Ethical Coffee Company ne va-t-elle pas, une fois encore, profiter de la visibilité médiatique offerte par son action en justice pour lancer officiellement ses propres machines à café et - de manière certes plus anecdotique - valider ainsi le bien-fondé de l’interrogation citée en titre de cet article. Les prochaines semaines seront intéressantes à suivre…