Les entreprises agroalimentaires doivent passer au traçage informatique

Findus est à l’origine en France, du scandale portant sur des plats congelés à base de cheval vendus comme des plats à base de bœuf et cela aurait commencé en 2012. Cette société, en France est l’une des leaders concernant l’offre de produits surgelés.
La stratégie de la Direction de Findus France a été d’affirmer fièrement qu’ils avaient été les seuls à dénoncer ces pratiques et la tromperie de la part de leurs fournisseurs. Elle ajoute qu’à ce titre, les Consommateurs pourront lui faire de nouveau confiancesuite au retrait de la vente, des plats incriminés.
Suite aux résultats de l’enquête des inspecteurs de la DGCCRF, les médias ont focalisé leur message sur la possibilité de perte d’emploi dans cette région si la société de transformation incriminée (Spanghero) venait à être fermée.
Or est-ce suffisant, pertinent pour les consommateurs? La validation, le suivi de la nature des contenus des différents plats ne sont-elles pas la source d’un problème plus global faisant référence au traçage de la viande et y compris de tous les produits alimentaires sur la chaîne d’approvisionnement, de transformation et de distribution ? N’est-ce pas le nouvel enjeu suite aux différents scandales liés à la vente de nourriture (scandale de la vache folle, scandale de la grippe aviaire, le « Halal »…) ? Et, à venir, sans doute, la réutilisation des farines animales validées par la Cour européenne dans l’élevage des bêtes pour l’ensemble des Producteurs ?
En effet, si nous prenons le cas de Findus, suite à ce scandale, quels sont ou seront les moyens mis en œuvre par cette société afin de s’assurer que les étiquettes correspondent bien au contenu ?
La Cour européenne a décidé pour un autre secteur, celui du médicament, de mettre en place des solutions techniques pour tracer l’ensemble des médicaments. La traçabilité peut faire appel aux technologies de RFID déjà présentes sur des produits de luxe, par exemple.
Or, il existe d’autres solutions sur des marchés de niches qui peuvent également opérer sur le secteur des produitsalimentaires. Ces offres techniques font appel à l’informatique. Elles permettent de se positionner sur chacune des phases du circuit linéaire, en traçant le suivi des produits et en stockant les informations, de la production à l’achat par le Client final.
Comme il y a près 550kg d’aliments surgelés qui sont consommés en France, chaque seconde soit 1,553 millions de tonnes. La France est le 3ème marché pour les surgelés en Europe, après l’Allemagne et la Grande Bretagne. Ce marché en 2009, représentait plus de 4 milliards d’euros.
Ne serait-il pas le moment venu, de mettre en place ces solutions par les acteurs de l’agro-alimentaire qui souhaitent garantir toute transparence et toute sécurité pour les Consommateurs finaux ? Les Consommateurs finaux ne sont-ils pas en droit de réclamer de la transparence et des « preuves » sur la provenance, le contenu et le suivi des produits alimentaires qu’ils achètent ?