Dans une interview récente sur « leJournalduNet » Marc Simoncini déclare : « Pour l'instant, il est matériellement impossible de vendre en ligne des lunettes. Essilor, qui contrôle 90% de la production de verres en France et 45% dans le monde, ne veut pas vendre en ligne. Nous travaillons donc avec le numéro 2 du secteur, à la seule condition que nous ne le nommions pas. Donc pour l'instant, mon travail consiste avant tout à casser le marché. Toute l'année, je vais continuer à marteler mon message, à taper au même endroit jusqu'à ce que la fissure s'agrandisse et que le mur s'effondre ».
Selon le journal 60 millions de consommateurs Essilor détient, à domicile, 70 % de part de marché des verres correcteurs tandis qu’au niveau mondial il possède environ 31 % de part de marché en volume (d’après l’Usine Nouvelle). Pourquoi M . Simoncini rehausse les chiffres de part de marché d’Essilor indiqués dans la presse?
Il est également intéressant de noter que le numéro deux, l’allemand Carl Zeiss, ne souhaite pas que son nom soit associé à ses produits vendus sur le site de M. Simoncini.
De Meetic aux lunettes en vente sur Internet
M. Simoncini a fait fortune avec Meetic - en août 2011 il a revendu une grande partie de ses 23 % de parts dans Meetic à l’américain Match.com ce qui correspondait à une somme d’environ 50 millions d’euros. Dans cette même année ce « business-angel » et son fonds d’investissement Jaïna Capital a racheté le site « lentillesmoinscheres.com » qui vend des lentilles de contact en ligne; montant de la transaction : 7,5 million d’euros. Ce « business » marche très bien aussi parce que le renouvellement des lentilles de contact nécessite ni montures ni prises de mesures chez un opticien. Aujourd’hui il réalise déjà 17 millions d’euros ou 10 % des 350 million d’euros du marché des lentilles de contact en France. Et M. Simoncini souhaite un succès pareil sur tout le marché de l’optique en France qui s’élève à 5,7 milliards d’euros, donc 15 fois plus. En mars 2012, M. Simoncini a lancé « Sensee.com » qui intègre « lentillesmoinscheres.com » et offre en plus des lunettes en ligne. Jaïna injecte 17,5 million d’euros. Malheureusement la vente de lunettes en ligne ne cartonne pas du tout comme les lentilles. En avril 2012 le président de la FNOF (Fédération Nationale des Opticiens de France) a annoncé « ….rien ne remplace la visite chez votre opticien ». Dans le même registre le site comprendre la mutuelle santé explicite les limites de l’optique sur internet : « malgré son avantage coût incontestable, l’optique sur internet connaît des limites, notamment en matière de mesures oculaires. Une correction en verres progressifs, par exemple, nécessite des mesures précises ne pouvant se faire à distance. Le cas échéant, cette mesure mal réalisée pourra être à l’origine d’une moins bonne correction, de maux de tête ou d’une infection oculaire. » . Donc différents organismes de la profession manifestent leurs doutes concernant l’optique de correction en ligne. En revanche une chose semble sûre : la facture d’optique des Français est trop élevée par rapport à d’autres pays de l’Europe et la ministre de la Santé, Marisol Tourraine bataille sans cesse pour un ajustement des prix de lunettes vendues dans les magasins.
Les contradictions des fabricants
Au regard des points de vue des différents acteurs de l’optique en France, les questions suivantes méritent d’être posées:
• Pourquoi les fabricants réputés de verres ophtalmiques évitent de faire apparaitre leur nom et leurs marques dans le business de la vente en ligne ? Y-a-t-il un risque pour leurs marques à cause des verres mal montés dans la monture…?
• Pourquoi les opticiens luttent contre la vente de lunettes correctrices sur Internet ? Veulent-ils garder leurs marges ou ont-ils le souci de la santé de leurs clients…?
• Pourquoi les mutuelles ne préconisent-elles pas la vente en ligne, puisqu’elle réduirait nettement leurs dépenses ?
• Pourquoi M. Simoncini martèle-t-il sans cesse son message de casser les prix des lunettes par la vente en ligne sur son site Sensee.com ou il a déjà investi 17,5 millions d’euros ?
• Et enfin comment peut-on réduire la facture d’optique des Français dans les magasins tout en assurant la qualité médicale de l’équipement par un opticien qualifié ?
Selon le journal 60 millions de consommateurs Essilor détient, à domicile, 70 % de part de marché des verres correcteurs tandis qu’au niveau mondial il possède environ 31 % de part de marché en volume (d’après l’Usine Nouvelle). Pourquoi M . Simoncini rehausse les chiffres de part de marché d’Essilor indiqués dans la presse?
Il est également intéressant de noter que le numéro deux, l’allemand Carl Zeiss, ne souhaite pas que son nom soit associé à ses produits vendus sur le site de M. Simoncini.
De Meetic aux lunettes en vente sur Internet
M. Simoncini a fait fortune avec Meetic - en août 2011 il a revendu une grande partie de ses 23 % de parts dans Meetic à l’américain Match.com ce qui correspondait à une somme d’environ 50 millions d’euros. Dans cette même année ce « business-angel » et son fonds d’investissement Jaïna Capital a racheté le site « lentillesmoinscheres.com » qui vend des lentilles de contact en ligne; montant de la transaction : 7,5 million d’euros. Ce « business » marche très bien aussi parce que le renouvellement des lentilles de contact nécessite ni montures ni prises de mesures chez un opticien. Aujourd’hui il réalise déjà 17 millions d’euros ou 10 % des 350 million d’euros du marché des lentilles de contact en France. Et M. Simoncini souhaite un succès pareil sur tout le marché de l’optique en France qui s’élève à 5,7 milliards d’euros, donc 15 fois plus. En mars 2012, M. Simoncini a lancé « Sensee.com » qui intègre « lentillesmoinscheres.com » et offre en plus des lunettes en ligne. Jaïna injecte 17,5 million d’euros. Malheureusement la vente de lunettes en ligne ne cartonne pas du tout comme les lentilles. En avril 2012 le président de la FNOF (Fédération Nationale des Opticiens de France) a annoncé « ….rien ne remplace la visite chez votre opticien ». Dans le même registre le site comprendre la mutuelle santé explicite les limites de l’optique sur internet : « malgré son avantage coût incontestable, l’optique sur internet connaît des limites, notamment en matière de mesures oculaires. Une correction en verres progressifs, par exemple, nécessite des mesures précises ne pouvant se faire à distance. Le cas échéant, cette mesure mal réalisée pourra être à l’origine d’une moins bonne correction, de maux de tête ou d’une infection oculaire. » . Donc différents organismes de la profession manifestent leurs doutes concernant l’optique de correction en ligne. En revanche une chose semble sûre : la facture d’optique des Français est trop élevée par rapport à d’autres pays de l’Europe et la ministre de la Santé, Marisol Tourraine bataille sans cesse pour un ajustement des prix de lunettes vendues dans les magasins.
Les contradictions des fabricants
Au regard des points de vue des différents acteurs de l’optique en France, les questions suivantes méritent d’être posées:
• Pourquoi les fabricants réputés de verres ophtalmiques évitent de faire apparaitre leur nom et leurs marques dans le business de la vente en ligne ? Y-a-t-il un risque pour leurs marques à cause des verres mal montés dans la monture…?
• Pourquoi les opticiens luttent contre la vente de lunettes correctrices sur Internet ? Veulent-ils garder leurs marges ou ont-ils le souci de la santé de leurs clients…?
• Pourquoi les mutuelles ne préconisent-elles pas la vente en ligne, puisqu’elle réduirait nettement leurs dépenses ?
• Pourquoi M. Simoncini martèle-t-il sans cesse son message de casser les prix des lunettes par la vente en ligne sur son site Sensee.com ou il a déjà investi 17,5 millions d’euros ?
• Et enfin comment peut-on réduire la facture d’optique des Français dans les magasins tout en assurant la qualité médicale de l’équipement par un opticien qualifié ?