Lancé en octobre 2010, la loi HADOPI (Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet) a fait l’objet d’une guerre acerbe entre l’industrie musicale française et les petits producteurs, ou les artistes qui comptaient sur internet et le téléchargement pour se faire connaître. A l’initiative des grandes maisons de disques dont l’activité périclitait de plus en plus, la loi a cristallisé autour d’elle un noyau dur d’opposants, notamment le groupe Anonymous, groupe connu de tous, mais secret sur ses membres. Dès l’annonce de la création de la loi HADOPI, le groupe clandestin s’est immédiatement rangé du côté des opposants afin de soutenir l’effort des différents groupes d’opposition. Très rapidement, le collectif s’est élevé face aux géants de la musique, représentés par les syndicats (SCPP, SPPF, Sacem,…), et une logique financière de sauvegarde de leurs bénéfices.
Une opération commando informatique
Pour contrecarrer les demandes des industriels de la musique, les Anonymous ont monté une opération d’information du public sur les techniques de surveillance du peer-to-peer.
Au moment de la mise en ligne du rapport Znaty, (test de la robustesse du procédé de surveillance des échanges peer-to-peer à destination d’HADOPI), les Anonymous ont intercepté des mails échangés entre HADOPI et les représentants des maisons de disque. Malheureusement, ces dernières n’ont pu relire cette étude avant la publication officielle. Celle-ci comportait une description précise des méthodes techniques de surveillance du net et des fichiers peer-to-peer. Selon les pro-Hadopi, cette information stratégique rendue publique peut compromettre le travail de TMG, l’entreprise chargée de la collecte des adresses IP des contrevenants. En effet, les internautes ont pu alors contourner les dispositifs de surveillance et rendre une partie de HADOPI inefficace.
Les maisons de disque reprochent ouvertement à HADOPI cette bourde. Voici la réponse du directeur de la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique) à Rose-Marie Hunault, directrice de la protection des droits d’HADOPI : « Nous sommes opposés à une telle publication qui ne peut qu'affaiblir le rapport de monsieur David Znaty et les actions judiciaires initiées par la Hadopi, sans compter les réactions partisanes qu'elle ne va pas manquer de susciter… » Le mail est intercepté par Les Anonymous, ainsi que la réponse de Mme Hunault quelques jours plus tard. « David Znaty a modifié la rédaction du rapport, qui sera mis en ligne aujourd'hui, pour répondre à votre souci de ne pas divulguer des informations confidentielles ».Mais le mal était fait. Les mails, ainsi que le rapport brut, sont immédiatement mis en ligne par Les Anonymous qui profitent de la confusion pour dénoncer la manipulation du dossier en brandissant la comparaison des deux rapports.
Des informations qui discréditent l’industrie de la musique
Les Anonymous ont rendu cette information accessible sur internet en février 2012. Ils ont ainsi discrédité le rapport et ses auteurs, distendu les relations qu’entretenaient HADOPI et les industriels… et ont montré aussi leur capacité à contrôler l’autorité. De plus, aucune enquête n’a réussi à définir de qui provenait la faille et l’erreur humaine, des ayants-droits ou de Hadopi, ce qui a contribué à rendre le climat encore plus détestable entre les différents protagonistes. Les relations entre Hadopi et les maisons de disque se sont rapidement détériorés à cause de cette attaque majeure contre le programme, qui se retrouve très affaibli. En effet, les principaux sites de peer-to-peer ont défini des parades efficaces contre la surveillance de la structure.
Une opération commando informatique
Pour contrecarrer les demandes des industriels de la musique, les Anonymous ont monté une opération d’information du public sur les techniques de surveillance du peer-to-peer.
Au moment de la mise en ligne du rapport Znaty, (test de la robustesse du procédé de surveillance des échanges peer-to-peer à destination d’HADOPI), les Anonymous ont intercepté des mails échangés entre HADOPI et les représentants des maisons de disque. Malheureusement, ces dernières n’ont pu relire cette étude avant la publication officielle. Celle-ci comportait une description précise des méthodes techniques de surveillance du net et des fichiers peer-to-peer. Selon les pro-Hadopi, cette information stratégique rendue publique peut compromettre le travail de TMG, l’entreprise chargée de la collecte des adresses IP des contrevenants. En effet, les internautes ont pu alors contourner les dispositifs de surveillance et rendre une partie de HADOPI inefficace.
Les maisons de disque reprochent ouvertement à HADOPI cette bourde. Voici la réponse du directeur de la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique) à Rose-Marie Hunault, directrice de la protection des droits d’HADOPI : « Nous sommes opposés à une telle publication qui ne peut qu'affaiblir le rapport de monsieur David Znaty et les actions judiciaires initiées par la Hadopi, sans compter les réactions partisanes qu'elle ne va pas manquer de susciter… » Le mail est intercepté par Les Anonymous, ainsi que la réponse de Mme Hunault quelques jours plus tard. « David Znaty a modifié la rédaction du rapport, qui sera mis en ligne aujourd'hui, pour répondre à votre souci de ne pas divulguer des informations confidentielles ».Mais le mal était fait. Les mails, ainsi que le rapport brut, sont immédiatement mis en ligne par Les Anonymous qui profitent de la confusion pour dénoncer la manipulation du dossier en brandissant la comparaison des deux rapports.
Des informations qui discréditent l’industrie de la musique
Les Anonymous ont rendu cette information accessible sur internet en février 2012. Ils ont ainsi discrédité le rapport et ses auteurs, distendu les relations qu’entretenaient HADOPI et les industriels… et ont montré aussi leur capacité à contrôler l’autorité. De plus, aucune enquête n’a réussi à définir de qui provenait la faille et l’erreur humaine, des ayants-droits ou de Hadopi, ce qui a contribué à rendre le climat encore plus détestable entre les différents protagonistes. Les relations entre Hadopi et les maisons de disque se sont rapidement détériorés à cause de cette attaque majeure contre le programme, qui se retrouve très affaibli. En effet, les principaux sites de peer-to-peer ont défini des parades efficaces contre la surveillance de la structure.