Daniel Lebègue défend bien mal Transparency International

La polémique qui oppose par médias interposés Daniel Lebègue et Bernard Carayon est révélatrice de la maladresse récurrente des partisans français de cette ONG à défendre le bienfondé éthique de sa démarche.
L’ONG Transparency International n’est pas et ne peut pas être un instrument pertinent de mesure de la corruption dans le monde étant donné ses carences en termes de moyens d’investigation sans parler de son mode de financement, et du côté « militant » de son son fonctionnement. Le classement qu’elle délivre chaque année est un exercice de haute voltige qui consiste à faire de la communication sur un sujet porteur auprès des médias. Transparency International est incapable d’évaluer la place des économies criminelles dans les économies de marché et encore moins leur impact sur les pays qui les abritent. Cette omission rend caduque la pertinence de ses évaluations. Le poids de l’économie criminelle aux Etats-Unis, l’importance du blanchiment de l’argent à la City de Londres sont des thèmes d’étude qui n’entrent pas dans la grille de lecture pour le moins bricolée aux entournures de cette ONG qui prétend noter les États avec régularité et pertinence. Le problème n’est pas la notation donne par Transparency International mais la résonance que les médias lui donnent sans se poser la moindre question sur les incohérences de cette ONG autoproclamée dans la notation de la corruption. La fondation Prometheus est pour l’instant la seule structure française qui cherche à évaluer le sérieux de ce type de communication. Reste à savoir pourquoi les médias français ne font pas leur travail par rapport à ce type de polémique qui n’est pas tout à fait anodine.