Diabète, cancers, vaccins, maladies rares et autres pathologies, en France un médicament sur deux est produit par Sanofi. Première entreprise pharmaceutique européenne classée troisième au rang mondial, le grand laboratoire français est reconnu pour être centré sur les besoins de santé de chacun à chaque étape de sa vie.
Or l’alliance de Sanofi avec Coca Cola pour lancer une gamme de boissons miracle promettant minceur, beauté capillaire, belle peau et vitalité, sous la marque Beautific Oenobiol remet en question cette image. Si le partenariat conclu est de 50-50, la prise de risques n’est pas la même pour les deux associés.
Les enjeux pour Coca Cola sont clairs : se racheter une conduite, tout en se positionnant sur le segment porteur des compléments alimentaires, afin de rattraper une baisse de son volume des ventes en Europe.
Pour Sanofi, les enjeux de l’alliance avec Coca Cola sont autres. Malgré des bénéfices de 8,8 milliards d’euros en 2011 et de 40 milliards sur les cinq dernières années et la deuxième place au CAC 40, le groupe français veut supprimer des emplois dans la recherche et se diversifier dans le bien-être et la beauté. Il présente son partenariat avec Coca Cola comme une réorientation stratégique nécessaire pour faire face à la multiplication des coûts, au rallongement des délais d’homologation, ainsi qu’à l’arrivée à expiration de nombreux brevets. A aucun moment les atouts de la France pour la recherche comme le Grand Emprunt, le crédit impôt recherche ne sont mentionnés. Tandis qu’on notera au passage que ces propos alarmistes sont également ceux du LEEM le syndicat de l’industrie pharmaceutique, dirigé par Christian Lajoux qui est aussi depuis 2009 président Sanofi en France. D’ailleurs c’est en 2009 que Sanofi a racheté Oenobiol, spécialisé dans les compléments alimentaires beauté et Chattem Inc. spécialisé dans les produits de soins et de compléments alimentaires. Le nouveau positionnement de Sanofi dans le secteur du bien-être et de la beauté au détriment de la recherche semble donc prévu depuis longtemps, l’alliance Sanofi Coca Cola ne faisant que l’entériner.
Mais ce passage d’une politique industrielle de recherche vers une politique financière n’est-il pas préjudiciable au groupe français ? Dans cette alliance, ne risque-t-il pas de perdre sa crédibilité à se voir confier le simple rôle de distributeur, tandis que Coca Cola est chargé de la production ? Et que devient le savoir-faire industriel français de la marque Oenobiol ? Par ailleurs la réussite de l’association dépend de la réglementation européenne avec les allégations validées par l’Efsa, l’autorité européenne de sécurité des aliments.
A travers cette alliance et cette réorientation stratégique de Sanofi, la France n’est-elle pas en train de perdre un de ses plus grands laboratoires de recherche, alors qu’elle excelle dans ce domaine ? La France se situe actuellement au cinquième rang mondial de la production scientifique dans le domaine des sciences de la vie et de la santé. Dans Les échos du 24 octobre le président de Roche souligne combien la France est un pays majeur en termes de recherche : « Il y a en France une recherche en biologie moléculaire d’excellent niveau. ». Les sciences de la vie et de la santé sont aujourd’hui au cœur de nombreux enjeux : scientifiques, technologiques, sanitaires, sociaux, économiques. La France ne peut se permettre de perdre un de ses plus grands laboratoires de recherche.
Or l’alliance de Sanofi avec Coca Cola pour lancer une gamme de boissons miracle promettant minceur, beauté capillaire, belle peau et vitalité, sous la marque Beautific Oenobiol remet en question cette image. Si le partenariat conclu est de 50-50, la prise de risques n’est pas la même pour les deux associés.
Les enjeux pour Coca Cola sont clairs : se racheter une conduite, tout en se positionnant sur le segment porteur des compléments alimentaires, afin de rattraper une baisse de son volume des ventes en Europe.
Pour Sanofi, les enjeux de l’alliance avec Coca Cola sont autres. Malgré des bénéfices de 8,8 milliards d’euros en 2011 et de 40 milliards sur les cinq dernières années et la deuxième place au CAC 40, le groupe français veut supprimer des emplois dans la recherche et se diversifier dans le bien-être et la beauté. Il présente son partenariat avec Coca Cola comme une réorientation stratégique nécessaire pour faire face à la multiplication des coûts, au rallongement des délais d’homologation, ainsi qu’à l’arrivée à expiration de nombreux brevets. A aucun moment les atouts de la France pour la recherche comme le Grand Emprunt, le crédit impôt recherche ne sont mentionnés. Tandis qu’on notera au passage que ces propos alarmistes sont également ceux du LEEM le syndicat de l’industrie pharmaceutique, dirigé par Christian Lajoux qui est aussi depuis 2009 président Sanofi en France. D’ailleurs c’est en 2009 que Sanofi a racheté Oenobiol, spécialisé dans les compléments alimentaires beauté et Chattem Inc. spécialisé dans les produits de soins et de compléments alimentaires. Le nouveau positionnement de Sanofi dans le secteur du bien-être et de la beauté au détriment de la recherche semble donc prévu depuis longtemps, l’alliance Sanofi Coca Cola ne faisant que l’entériner.
Mais ce passage d’une politique industrielle de recherche vers une politique financière n’est-il pas préjudiciable au groupe français ? Dans cette alliance, ne risque-t-il pas de perdre sa crédibilité à se voir confier le simple rôle de distributeur, tandis que Coca Cola est chargé de la production ? Et que devient le savoir-faire industriel français de la marque Oenobiol ? Par ailleurs la réussite de l’association dépend de la réglementation européenne avec les allégations validées par l’Efsa, l’autorité européenne de sécurité des aliments.
A travers cette alliance et cette réorientation stratégique de Sanofi, la France n’est-elle pas en train de perdre un de ses plus grands laboratoires de recherche, alors qu’elle excelle dans ce domaine ? La France se situe actuellement au cinquième rang mondial de la production scientifique dans le domaine des sciences de la vie et de la santé. Dans Les échos du 24 octobre le président de Roche souligne combien la France est un pays majeur en termes de recherche : « Il y a en France une recherche en biologie moléculaire d’excellent niveau. ». Les sciences de la vie et de la santé sont aujourd’hui au cœur de nombreux enjeux : scientifiques, technologiques, sanitaires, sociaux, économiques. La France ne peut se permettre de perdre un de ses plus grands laboratoires de recherche.