Depuis que Christopher Viehbacher a pris la tête du groupe Sanofi, l’orientation stratégique du groupe pharmaceutique est fortement centrée sur la recherche d’une marge à deux chiffres. La priorité principale de ce dirigeant qui a fait des études d’expert comptable est la satisfaction de ses actionnaires. Cette vision prioritairement financière aboutit à des choix très précis, notamment dans les accords qui sont négociés actuellement avec le principal groupe pharmaceutique chinois sur la base de transferts de technologies françaises et de délocalisation d’activités en Chine. Côté chinois, l’objectif est clair : bénéficier de ces transferts de technologie pour positionner la Chine comme pays leader dans l’industrie des médicaments. Cette recherche de suprématie s’intègre au plan global du Parti communiste chinois qui fait de l’économie un élément moteur décisif de l’accroissement de la puissance chinoise. Côté français, on peut se demander si la prise de conscience de la nécessité pour un pays comme la France de conserver une industrie pharmaceutique soit encore un objectif pris en compte par le politique. Le modèle chinois est encore analysé avec la vielle grille de lecture libérale du cercle des économistes. La Chine est un marché porteur et la mondialisation amène logiquement des entreprises transnationales comme Sanofi à le privilégier dans sa stratégie de développement.
La France doit-elle se donner les moyens de conserver une industrie pharmaceutique pour éviter d’être dépendante et pour maîtriser une industrie de la santé qui occupe une place croissante dans la vie des Français ? Issu d'une famille allemande et canadienne, Christopher Viehbacher n’est pas le mieux placé pour répondre à une telle question. Et c’est justement là le problème. Sanofi est le plus important des quatre derniers laboratoires français. Il occupe une place essentielle dans un débat encore inexistant mais qui risque très vite de rattraper un pouvoir politique pour l’instant incapable à gauche comme à droite de formuler les bases d’une politique industrielle articulée avec une politique de puissance. Dans ce dossier, les plans sociaux de Sanofi ne sont que la face immergée de l’iceberg. Le plus important est l’avenir de l’infrastructure industrielle de la santé en France. Il s’agit donc d’un problème français que Christopher Viehbacher est bien mal placé pour résoudre.
La France doit-elle se donner les moyens de conserver une industrie pharmaceutique pour éviter d’être dépendante et pour maîtriser une industrie de la santé qui occupe une place croissante dans la vie des Français ? Issu d'une famille allemande et canadienne, Christopher Viehbacher n’est pas le mieux placé pour répondre à une telle question. Et c’est justement là le problème. Sanofi est le plus important des quatre derniers laboratoires français. Il occupe une place essentielle dans un débat encore inexistant mais qui risque très vite de rattraper un pouvoir politique pour l’instant incapable à gauche comme à droite de formuler les bases d’une politique industrielle articulée avec une politique de puissance. Dans ce dossier, les plans sociaux de Sanofi ne sont que la face immergée de l’iceberg. Le plus important est l’avenir de l’infrastructure industrielle de la santé en France. Il s’agit donc d’un problème français que Christopher Viehbacher est bien mal placé pour résoudre.