Il y a des émissions qui font avancer le débat et d’autres qui l’enterrent ou l’enlisent. L’économie en question de Dominique Rousset, diffusée chaque samedi sur France Culture de 11h à 12h, appartient à la seconde catégorie pour une raison simple : le dogme de l’économie prévaut sur l’impérieuse nécessité de croiser les champs de connaissance. Dans l’émission de Dominique Rousset, les économistes restent enfermés dans des grilles de lecture qui sont souvent très incomplètes pour cerner la complexité des faits commentés par ses invités.
Il est impossible aujourd’hui de continuer à analyser l’actualité sans croiser les champs de connaissance. Il est impossible d’analyser le marché du gaz européen sans parler de crypter la manière dont Poutine utilise l’arme du gaz comme élément de recomposition de la puissance russe. Il est impossible d’analyser l’évolution du marché de la téléphonie mobile sans parler de l’interférence structurelle qui est en train d’apparaître sous l’effet de la défiance du congrès américain à propos des groupes chinois du téléphone. A contrario, il est impossible d’analyser la spéculation sur le cours de l’uranium sans aborder sur l’intérêt éventuel pour un pays étranger au Niger de faire durer la détention des otages dans l’Afrique subsaharienne en versant éventuellement des contreparties aux groupes qui détiennent les otages.
Ce type d’interférences entre les enjeux de puissance et les réalités de l’économie de marché s’accumule depuis l’émergence de nouveaux modèles économiques comme la Chine. Il est de même à propos de sujets économiques d’importance qui mettent en contradiction les stratégies des groupes industriels et des stratégies alternatives. Les objectifs d’une partie de l’industrie agroalimentaire sont par exemple en opposition avec les thèses défendues par Olivier Schutter, le rapporteur général des Nations Unies sur le droit de l’alimentation (cf. rapport Agroécologie et droit à l’alimentation, 2011).
On pourrait ainsi énumérer une liste sans fin de sujets qui impliquent une approche pluridisciplinaire. L’émission de Dominique Rousset tourne le dos à cette évidence. La formule de circonstance « cela, c’est politique », chère à la journaliste animatrice de l’émission ne comble pas l’analyse trop régulièrement en creux des économistes « réputés » qui parlent au micro. Ces derniers se gardent bien d’élargir les problématiques et se réfugient le plus souvent dans une vision très restrictive, pour ne pas faussement technique, des sujets abordés dans l’émission de … France Culture.
Il est impossible aujourd’hui de continuer à analyser l’actualité sans croiser les champs de connaissance. Il est impossible d’analyser le marché du gaz européen sans parler de crypter la manière dont Poutine utilise l’arme du gaz comme élément de recomposition de la puissance russe. Il est impossible d’analyser l’évolution du marché de la téléphonie mobile sans parler de l’interférence structurelle qui est en train d’apparaître sous l’effet de la défiance du congrès américain à propos des groupes chinois du téléphone. A contrario, il est impossible d’analyser la spéculation sur le cours de l’uranium sans aborder sur l’intérêt éventuel pour un pays étranger au Niger de faire durer la détention des otages dans l’Afrique subsaharienne en versant éventuellement des contreparties aux groupes qui détiennent les otages.
Ce type d’interférences entre les enjeux de puissance et les réalités de l’économie de marché s’accumule depuis l’émergence de nouveaux modèles économiques comme la Chine. Il est de même à propos de sujets économiques d’importance qui mettent en contradiction les stratégies des groupes industriels et des stratégies alternatives. Les objectifs d’une partie de l’industrie agroalimentaire sont par exemple en opposition avec les thèses défendues par Olivier Schutter, le rapporteur général des Nations Unies sur le droit de l’alimentation (cf. rapport Agroécologie et droit à l’alimentation, 2011).
On pourrait ainsi énumérer une liste sans fin de sujets qui impliquent une approche pluridisciplinaire. L’émission de Dominique Rousset tourne le dos à cette évidence. La formule de circonstance « cela, c’est politique », chère à la journaliste animatrice de l’émission ne comble pas l’analyse trop régulièrement en creux des économistes « réputés » qui parlent au micro. Ces derniers se gardent bien d’élargir les problématiques et se réfugient le plus souvent dans une vision très restrictive, pour ne pas faussement technique, des sujets abordés dans l’émission de … France Culture.