Le journal Le Monde a relaté les mesures prises par les autorités russes à l’égard des médias qui pourraient être le relai local de stratégies d’influence étrangères. Ces récentes décisions complètent les dispositions prises à l’encontre des ONG qui sont soupçonnées d’être des points d’appui pour la communication d’influence indirecte en Russie. Ce durcissement du Kremlin est souvent décrit dans la presse occidentale comme dans les médias français comme une démonstration supplémentaire de l’autoritarisme du Président Vladimir Poutine. L’exposition des faits repose donc sur une lecture restrictive de la réalité russe comme le démontre un dossier mis en ligne en juin 2012 sur le site Infoguerre.com. Les auteurs de ce dossier relatent la manière dont une partie de l’opposition russe est très dépendante du soutien de puissances étrangères, plus particulièrement des États-Unis d’Amérique. Si les attitudes non démocratiques du Président Vladimir Poutine sont critiquables (et il est normal que la presse mondiale en rende compte), cette ingérence étrangère dans les affaires intérieures d’un pays souverain est toute aussi critiquable.
Il existe un déséquilibre choquant dans le traitement médiatique occidental de ce second point dans la mesure où les articles sur les opérations d’influence menées par les représentants des États-Unis sur le territoire russe relève de l’omission pure et simple. L’analyse exhaustive des informations médiatiques d’origine occidentale sur la Russie met en évidence cet anachronisme dans la manière d’aborder l’actualité russe. Les États-Unis n’ont jusqu’à présent reçus aucun mandat international pour légitimer leurs opérations d’influence dirigées contre les dirigeants du Kremlin. Autrement dit, les opérations de propagande diligentées par des agences américaines par l’intermédiaire de fondations ou d’ONG ne peuvent être assimilées à des actions humanitaires en faveur de la démocratie. Ces opérations d’influence servent d’abord l’intérêt des États-Unis qui, depuis la chute de l’URSS, est réduire les marges de manœuvre d’une Russie à la recherche d’une nouvelle forme de puissance et de tenter de faire émerger dans la société politique russe un courant libéral proche des idées diffusées par Washington. En passant sous silence les opérations d’influence menées par les États-Unis sur le territoire russe, les médias français font preuve d’un suivisme qui rappelle les mauvaises heures de la guerre froide où la propagande diffusée par un bloc contournait régulièrement les règles déontologiques que la majorité des journalistes tentait d’appliquer dans leur travail quotidien. Les critiques formulées par les médias occidentaux à l’égard des manquements à la démocratie du pou-voir politique russe ne sont recevables qui si leurs auteurs rendent compte de la face immergée de l’iceberg qui n’est pas seulement russe mais aussi occidental. L’action des agences américaines en Russie peut dans leurs effets pervers porter une autre forme d’atteinte à l’instauration de la démocratie en faussant les règles du débat.
Il existe un déséquilibre choquant dans le traitement médiatique occidental de ce second point dans la mesure où les articles sur les opérations d’influence menées par les représentants des États-Unis sur le territoire russe relève de l’omission pure et simple. L’analyse exhaustive des informations médiatiques d’origine occidentale sur la Russie met en évidence cet anachronisme dans la manière d’aborder l’actualité russe. Les États-Unis n’ont jusqu’à présent reçus aucun mandat international pour légitimer leurs opérations d’influence dirigées contre les dirigeants du Kremlin. Autrement dit, les opérations de propagande diligentées par des agences américaines par l’intermédiaire de fondations ou d’ONG ne peuvent être assimilées à des actions humanitaires en faveur de la démocratie. Ces opérations d’influence servent d’abord l’intérêt des États-Unis qui, depuis la chute de l’URSS, est réduire les marges de manœuvre d’une Russie à la recherche d’une nouvelle forme de puissance et de tenter de faire émerger dans la société politique russe un courant libéral proche des idées diffusées par Washington. En passant sous silence les opérations d’influence menées par les États-Unis sur le territoire russe, les médias français font preuve d’un suivisme qui rappelle les mauvaises heures de la guerre froide où la propagande diffusée par un bloc contournait régulièrement les règles déontologiques que la majorité des journalistes tentait d’appliquer dans leur travail quotidien. Les critiques formulées par les médias occidentaux à l’égard des manquements à la démocratie du pou-voir politique russe ne sont recevables qui si leurs auteurs rendent compte de la face immergée de l’iceberg qui n’est pas seulement russe mais aussi occidental. L’action des agences américaines en Russie peut dans leurs effets pervers porter une autre forme d’atteinte à l’instauration de la démocratie en faussant les règles du débat.