La presse écrite va mal en France comme le confirme la disparition de la version papier de la Tribune et France Soir. L’arrêt des aides financières accordées aux derniers quotidiens imprimés entraînerait leur disparition. Cette situation précaire entraîne une politique d’affichage de lecteurs qui relève parfois de l’effet d’annonce. Des quotidiens trouvent des astuces comme le Figaro qui possède le site leconjugueur.lefigaro.fr. Chaque fois qu’un internaute consulte ce site, il est comptabilisé comme un lecteur du Figaro.fr. Ce type de pratique n’est pas si rare.
Descriptif du tableau
Dans la partie verte du tableau sont présentés les chiffres de l’étude ONE d’Audipresse, l’organisme qui mesure l’audience de la presse. Audipresse est une organisation qui regroupe les éditeurs de presse. AudiPresse sas est la société d’études interprofessionnelle de la presse créée en 2007 par toutes les grandes familles de presse représentées par l’APPM (Presse magazine), SPQN (Presse quotidienne nationale), Presse Quotidienne régionale (SPQR), Presse Quotidienne Urbaine Gratuite (ADPQUG), Presse Gratuite d’information (ADPGI), Presse hebdomadaire régionale (AEPHR). Les utilisateurs annonceurs & agences sont représentés par le CRTM, coactionnaire d’AudiPresse SA. Ces derniers se sont regroupés pour définir la manière la plus efficace de mesurer leurs audiences. Les chiffres en bleus sont les chiffres de diffusions payantes publiés par OJD et sont basés sur les chiffres des imprimeurs et des diffuseurs. La méthodologie est détaillée sur le site d’Audipresse et est essentiellement déclarative (lisez vous un quotidien, etc.).
Il n’y a pas forcement un rapport de 1 pour 1 entre le nombre de lecteurs et le nombre d’exemplaires, mais en considérant la durée de vie/ pertinence d’un quotidien si un ratio de deux lecteurs voir trois est envisageable. Au delà de 5, on est dans l’exagération. Si ce ratio a une signification cela voudrait dire que les acheteurs du Figaro sont moins partageurs que ceux de libération) et que les gens de l’Ouest moins partageurs que ceux de la région parisienne.
Plus sérieusement les medias d’information imprimés (print) sont dans une situation de désavantages structurels vis-à-vis des medias dématérialisés (TV, radio, internet) pour qui les coûts de diffusion sont fixes et quasi nuls, le seul avantage du print est une mesure de diffusion très fiable qui permettrait de quantifier l’impact des messages pour les annonceurs. En rentrant dans le jeu de l’audience «marketing », ils révèlent leurs faiblesses en termes d’audience réelle vis-à-vis des autres acteurs notamment des médias dématérialisés.
Sur le site audipresse il y a une interview video de Xavier Dordor, expliquant le principe de l’étude d’audience et que notamment la diffusion et l’audience correspondent à des « cercles mathématiques différents », il déclare également que « Le taux de circulation est un résultat ce n’est certainement pas une condition ou un facteur explicatif »
La problématique de l’audience web est liée a un second paradoxe, en développant une présence massive sur le web les journaux traditionnels développent et valident l’usage du web comme source d’information de qualité, validant du même cout la stratégie des pure players (mediapart, rue89, atlantico etc..) qui bien qu’ils soient des médias écrits on le même avantage structurel que la radio ou la TV sur leurs coûts de diffusion et n’ont pas a supporter les coûts d’une diffusion matérielle. Les journaux traditionnels espéraient le web comme un revenu de complément et pas comme un modèle de substitution, c’est une approche très optimiste de l’économie numérique, multi-support= multi paiement qui ne marche pas non plus dans l’industrie musicale.
Les groupes de presse doivent donc être présent pour éviter l’émergence de pure player de l’information numérique et ultra dominant pour augmenter les barrières a l’entrée pour les nouveaux acteurs.
L’information sur le web par sa nature écrite mais immédiate abolit la frontière, entre les supports écrits, liées à la périodicité ainsi sur le web Le Monde, Le Figaro sont également en concurrence avec les magazines Le Point, le Nouvel Observateur etc… et réciproquement. Une position forte sur le web est donc stratégique pour l’ensemble de le presse écrite, voire une question de survie.
Titre | Lectorat | Taux de pénétration % | Diffusion OJD | Ratio |
La Croix | 397 000 | 0,8 | 93 586 | 4,24 |
Les Échos | 468 000 | 0,9 | 119 576 | 3,91 |
L’Équipe | 2 199 000 | 4,3 | 285 407 | 7,70 |
Le Figaro | 1 191 000 | 2,3 | 321 101 | 3,71 |
L’Humanité | 281 000 | 0,6 | 45 732 | 6,14 |
Libération | 961 000 | 1,9 | 119 205 | 8,06 |
Le Monde | 1 961 000 | 3,9 | 292 765 | 6,70 |
Le Parisien | 2 443 000 | 4,8 | 454 302 | 5,38 |
Ouest France | 2 441 000 | 4,8 | 748 213 | 3,26 |
Descriptif du tableau
Dans la partie verte du tableau sont présentés les chiffres de l’étude ONE d’Audipresse, l’organisme qui mesure l’audience de la presse. Audipresse est une organisation qui regroupe les éditeurs de presse. AudiPresse sas est la société d’études interprofessionnelle de la presse créée en 2007 par toutes les grandes familles de presse représentées par l’APPM (Presse magazine), SPQN (Presse quotidienne nationale), Presse Quotidienne régionale (SPQR), Presse Quotidienne Urbaine Gratuite (ADPQUG), Presse Gratuite d’information (ADPGI), Presse hebdomadaire régionale (AEPHR). Les utilisateurs annonceurs & agences sont représentés par le CRTM, coactionnaire d’AudiPresse SA. Ces derniers se sont regroupés pour définir la manière la plus efficace de mesurer leurs audiences. Les chiffres en bleus sont les chiffres de diffusions payantes publiés par OJD et sont basés sur les chiffres des imprimeurs et des diffuseurs. La méthodologie est détaillée sur le site d’Audipresse et est essentiellement déclarative (lisez vous un quotidien, etc.).
Il n’y a pas forcement un rapport de 1 pour 1 entre le nombre de lecteurs et le nombre d’exemplaires, mais en considérant la durée de vie/ pertinence d’un quotidien si un ratio de deux lecteurs voir trois est envisageable. Au delà de 5, on est dans l’exagération. Si ce ratio a une signification cela voudrait dire que les acheteurs du Figaro sont moins partageurs que ceux de libération) et que les gens de l’Ouest moins partageurs que ceux de la région parisienne.
Plus sérieusement les medias d’information imprimés (print) sont dans une situation de désavantages structurels vis-à-vis des medias dématérialisés (TV, radio, internet) pour qui les coûts de diffusion sont fixes et quasi nuls, le seul avantage du print est une mesure de diffusion très fiable qui permettrait de quantifier l’impact des messages pour les annonceurs. En rentrant dans le jeu de l’audience «marketing », ils révèlent leurs faiblesses en termes d’audience réelle vis-à-vis des autres acteurs notamment des médias dématérialisés.
Sur le site audipresse il y a une interview video de Xavier Dordor, expliquant le principe de l’étude d’audience et que notamment la diffusion et l’audience correspondent à des « cercles mathématiques différents », il déclare également que « Le taux de circulation est un résultat ce n’est certainement pas une condition ou un facteur explicatif »
La problématique de l’audience web est liée a un second paradoxe, en développant une présence massive sur le web les journaux traditionnels développent et valident l’usage du web comme source d’information de qualité, validant du même cout la stratégie des pure players (mediapart, rue89, atlantico etc..) qui bien qu’ils soient des médias écrits on le même avantage structurel que la radio ou la TV sur leurs coûts de diffusion et n’ont pas a supporter les coûts d’une diffusion matérielle. Les journaux traditionnels espéraient le web comme un revenu de complément et pas comme un modèle de substitution, c’est une approche très optimiste de l’économie numérique, multi-support= multi paiement qui ne marche pas non plus dans l’industrie musicale.
Les groupes de presse doivent donc être présent pour éviter l’émergence de pure player de l’information numérique et ultra dominant pour augmenter les barrières a l’entrée pour les nouveaux acteurs.
L’information sur le web par sa nature écrite mais immédiate abolit la frontière, entre les supports écrits, liées à la périodicité ainsi sur le web Le Monde, Le Figaro sont également en concurrence avec les magazines Le Point, le Nouvel Observateur etc… et réciproquement. Une position forte sur le web est donc stratégique pour l’ensemble de le presse écrite, voire une question de survie.