L'Afrique, en particulier l'Afrique centrale (Cameroun, Gabon, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République du Congo, …) est l'un des plus gros producteurs mondiaux de bois. Ce bois est essentiellement exporté à l'état brut sous forme de grumes, c'est à dire de troncs non écorcés. Des sociétés françaises telles Isoroy ou Rougier, exploitaient ces forêts dont les grumes étaient acheminées et transformées en France dans notre industrie du bois et du meuble.
Les entreprises chinoises ont depuis supplanté ces sociétés : le bois de la forêt primaire africaine part désormais directement en Chine. Pour l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature, les Chinois sont ainsi devenus les premiers exportateurs de bois gabonais avec un volume annuel moyen de grumes de plus d'un million de m3, soit plus de 70 % du bois gabonais exporté.
Mais cette source d'approvisionnement pourtant très importante ne suffit plus à l'industrie chinoise qui s'attaque maintenant aux forêts françaises. C'est la Fédération Nationale du Bois (FNB) qui tire la sonnette d'alarme en soulignant l'importance croissante de ces exportations et le fait qu'étant faites sous forme de grumes, elles court-circuitent les scieries françaises. En 2008, période où ces exportations ont commencé, les Chinois importaient environ 30 000 m3de grumes de chênes français. Durant le premier semestre 2011, ces importations ont atteint 121 000 m3, soit 15 % du cubage de chêne récolté en France contre 7 % il y a 4 ans. Pour le hêtre, les volumes exportés vers la Chine représentent 10 à 12 % de la production, contre 5 à 6 % auparavant.
Les entreprises chinoises importent ce produit brut, le transforment en produits dérivés et autres meubles qui sont ensuite exportés, notamment vers l'Europe. La croissance économique chinoise peut expliquer pour partie ce besoin croissant de bois, mais il ne fait aucun doute que les autorités chinoises protègent aussi leurs propres ressources. Une politique qu'elles pratiquent systématiquement pour d'autres matières premières comme les terres rares.
Conséquence directe de cet envol de la demande chinoise, les prix du m3 ont grimpé de près de 20 % pour le chêne et de 15 % pour le hêtre selon la FNB. Comme le souligne Dominique Julliot, président des Scieries Réunies du Châlonnais, les scieries françaises ont désormais des difficultés à s'approvisionner dans des conditions normales et donc à maintenir leur compétitivité.
Dès lors, il devient difficile pour elles d'investir dans de nouvelles machines ou la mise aux normes des installations. Conséquence : les fermetures de scieries s'accélèrent. Entre 2008 et 2011, leur nombre a diminué de près de 11 % dans l'Hexagone.
Pour protéger son industrie, la Chine a mis en place, comme à son habitude, des taxes à l'importation, faibles sur les grumes et de plus en plus fortes à mesure que l'on se rapproche du produit fini. Et en Europe ? Il n’existe aucune taxe équivalente. Pourtant, la localisation de l'activité industrielle en France est un enjeu majeur pour le développement de notre pays. Tout comme une gestion raisonnée de l'empreinte écologique de la filière bois.
Les entreprises chinoises ont depuis supplanté ces sociétés : le bois de la forêt primaire africaine part désormais directement en Chine. Pour l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature, les Chinois sont ainsi devenus les premiers exportateurs de bois gabonais avec un volume annuel moyen de grumes de plus d'un million de m3, soit plus de 70 % du bois gabonais exporté.
Mais cette source d'approvisionnement pourtant très importante ne suffit plus à l'industrie chinoise qui s'attaque maintenant aux forêts françaises. C'est la Fédération Nationale du Bois (FNB) qui tire la sonnette d'alarme en soulignant l'importance croissante de ces exportations et le fait qu'étant faites sous forme de grumes, elles court-circuitent les scieries françaises. En 2008, période où ces exportations ont commencé, les Chinois importaient environ 30 000 m3de grumes de chênes français. Durant le premier semestre 2011, ces importations ont atteint 121 000 m3, soit 15 % du cubage de chêne récolté en France contre 7 % il y a 4 ans. Pour le hêtre, les volumes exportés vers la Chine représentent 10 à 12 % de la production, contre 5 à 6 % auparavant.
Les entreprises chinoises importent ce produit brut, le transforment en produits dérivés et autres meubles qui sont ensuite exportés, notamment vers l'Europe. La croissance économique chinoise peut expliquer pour partie ce besoin croissant de bois, mais il ne fait aucun doute que les autorités chinoises protègent aussi leurs propres ressources. Une politique qu'elles pratiquent systématiquement pour d'autres matières premières comme les terres rares.
Conséquence directe de cet envol de la demande chinoise, les prix du m3 ont grimpé de près de 20 % pour le chêne et de 15 % pour le hêtre selon la FNB. Comme le souligne Dominique Julliot, président des Scieries Réunies du Châlonnais, les scieries françaises ont désormais des difficultés à s'approvisionner dans des conditions normales et donc à maintenir leur compétitivité.
Dès lors, il devient difficile pour elles d'investir dans de nouvelles machines ou la mise aux normes des installations. Conséquence : les fermetures de scieries s'accélèrent. Entre 2008 et 2011, leur nombre a diminué de près de 11 % dans l'Hexagone.
Pour protéger son industrie, la Chine a mis en place, comme à son habitude, des taxes à l'importation, faibles sur les grumes et de plus en plus fortes à mesure que l'on se rapproche du produit fini. Et en Europe ? Il n’existe aucune taxe équivalente. Pourtant, la localisation de l'activité industrielle en France est un enjeu majeur pour le développement de notre pays. Tout comme une gestion raisonnée de l'empreinte écologique de la filière bois.