Nous connaissons les émules autour de l’accident de l’Airbus de Air France en 2009, mais nous ne connaissons pas ou très peu les élucubrations économiques d’Air Madagascar, la compagnie aérienne Malgache. Air Madagascar est un fleuron de l’économie malgache. Crée depuis 1962, Air Madagascar est la compagnie aérienne nationale et travailler pour la compagnie nationale est une véritable fierté locale. Cette compagnie a toujours été au centre de toutes les polémiques politiques locales. Dans la mesure où Air Madagascar n’est pas une compagnie florissante et est régulièrement déficitaire. A chaque coup dur de la compagnie, c’est toute l'économie nationale qui est impactée. Par ailleurs, l’état malgache et le groupe Air France sont les principaux actionnaires de la compagnie.
En Avril 2011, les Boeing 767 d’Air Madagascar sont interdits de vols en Europe. En effet, les deux aéronefs de la compagnie ne sont pas conformes aux normes et exigences européennes. Cette nouvelle a crée une stupeur dans la grande île. Le gouvernement malgache a dû accorder une priorité au redressement de la compagnie. La première solution a été de louer des appareils type long courrier à destination de l’Europe. Depuis sa création, Air Madagascar s’est habitué à constituer sa flotte en passant par Boeing. Par ailleurs, le personnel est formé presque exclusivement sur Boeing, de même que les outils de maintenance sont conçus pour ce constructeur.
Toutefois, paradoxalement, le gouvernement malgache, actionnaire majoritaire, a décidé contre toute attente d’acquérir des aéronefs de type Airbus. En outre, l’acquisition a été inaugurée en grande pompe par le président de la République lui-même et profitant par la même occasion d’effectuer un petit séjour de 4 jours en France.
Les médias malgaches se sont étonnés de ce choix car Air Madagascar n’a jamais acquis d’Airbus et ne dispose pas de plate-forme technique pour l’accueillir. Après quelques atermoiements, le Président lui-même a dû justifier ce choix en précisant qu’il s’agissait d’acquérir deux anciens Airbus d’Air France, d’une dizaine d’années d’ancienneté et via un leasing de 6 ans. L’arrivée du premier Airbus a eu lieu en avril. Le deuxième sera livré en juin.
Malgré l’âge et les défauts reconnus de l’aéronef, ni le gouvernement malgache ni le groupe Air France ne communiquent sur la maintenance ou sur la défaillance possible de ces appareils au vu de ce qui s’est passé au large de Rio en 2009. Aucune communication de la part d’Air France, si ce n’est la signature d’un protocole d’accord entre les deux compagnies.
Au bout d’une semaine d’exploitation, le premier Airbus a connu deux défaillances obligeant la compagnie aérienne de retarder le vol d’une journée. D’autres défaillances suivirent et suscitaient la psychose chez les voyageurs.
Quelle est la stratégie d’Air France dans ce type de contrat ? Air France vient d’acquérir ce mois d’avril son soixantième Boeing 777, le concurrent de l’airbus A340. Par ailleurs, Air France, actionnaire minoritaire d’Air Madagascar a demandé à cette dernière des partenariats sur les vols intérieurs, car les long-courriers atterrissent obligatoirement dans la capitale qui n’est pas la destination principale des touristes dans la grande Ile.
Le risque pris par Air France est très élevé car même si ces avions ne sont plus aux couleurs d’Air France, ils effectuent des voyages réguliers en Europe et notamment en France. D’autre part, Air France est actionnaire d’Air Madagascar. Au dixième jour d’exploitation, l’Airbus a connu trois défaillances majeures dont une très critique, le train avant ne voulant pas sortir avant l'atterrissage à Paris. Simple commentaire du représentant d’Air France à Madagascar : “C’est une malchance”.
En Avril 2011, les Boeing 767 d’Air Madagascar sont interdits de vols en Europe. En effet, les deux aéronefs de la compagnie ne sont pas conformes aux normes et exigences européennes. Cette nouvelle a crée une stupeur dans la grande île. Le gouvernement malgache a dû accorder une priorité au redressement de la compagnie. La première solution a été de louer des appareils type long courrier à destination de l’Europe. Depuis sa création, Air Madagascar s’est habitué à constituer sa flotte en passant par Boeing. Par ailleurs, le personnel est formé presque exclusivement sur Boeing, de même que les outils de maintenance sont conçus pour ce constructeur.
Toutefois, paradoxalement, le gouvernement malgache, actionnaire majoritaire, a décidé contre toute attente d’acquérir des aéronefs de type Airbus. En outre, l’acquisition a été inaugurée en grande pompe par le président de la République lui-même et profitant par la même occasion d’effectuer un petit séjour de 4 jours en France.
Les médias malgaches se sont étonnés de ce choix car Air Madagascar n’a jamais acquis d’Airbus et ne dispose pas de plate-forme technique pour l’accueillir. Après quelques atermoiements, le Président lui-même a dû justifier ce choix en précisant qu’il s’agissait d’acquérir deux anciens Airbus d’Air France, d’une dizaine d’années d’ancienneté et via un leasing de 6 ans. L’arrivée du premier Airbus a eu lieu en avril. Le deuxième sera livré en juin.
Malgré l’âge et les défauts reconnus de l’aéronef, ni le gouvernement malgache ni le groupe Air France ne communiquent sur la maintenance ou sur la défaillance possible de ces appareils au vu de ce qui s’est passé au large de Rio en 2009. Aucune communication de la part d’Air France, si ce n’est la signature d’un protocole d’accord entre les deux compagnies.
Au bout d’une semaine d’exploitation, le premier Airbus a connu deux défaillances obligeant la compagnie aérienne de retarder le vol d’une journée. D’autres défaillances suivirent et suscitaient la psychose chez les voyageurs.
Quelle est la stratégie d’Air France dans ce type de contrat ? Air France vient d’acquérir ce mois d’avril son soixantième Boeing 777, le concurrent de l’airbus A340. Par ailleurs, Air France, actionnaire minoritaire d’Air Madagascar a demandé à cette dernière des partenariats sur les vols intérieurs, car les long-courriers atterrissent obligatoirement dans la capitale qui n’est pas la destination principale des touristes dans la grande Ile.
Le risque pris par Air France est très élevé car même si ces avions ne sont plus aux couleurs d’Air France, ils effectuent des voyages réguliers en Europe et notamment en France. D’autre part, Air France est actionnaire d’Air Madagascar. Au dixième jour d’exploitation, l’Airbus a connu trois défaillances majeures dont une très critique, le train avant ne voulant pas sortir avant l'atterrissage à Paris. Simple commentaire du représentant d’Air France à Madagascar : “C’est une malchance”.