Des pirates turcs ont attaqués plusieurs sites français en réponse à un vote souverain d’un Etat réprimant la négation du génocide arménien. Si, des cyber-Warriors (Akincilar, Ekber, Iskorpitx, black Apple) ont exploité un avantage dans le discours par des attaques DoS (1) et par une modification de sites Internet, l’Etat turc a laissé faire alors qu’il dispose d’un arsenal de lois punissant les agissements de hackers.
Cet angle de vue rejoint les propos de Hussein Kivrikoglu dans « Guerre préventive » précisant « le concept global des années 2000 concernant les opérations nécessaires pour contrôler une zone où il y a un agresseur et le vaincre chez lui et aux abords du champ de bataille ».
Ainsi, les forces armées turc veulent également agir en dehors des frontières lorsque leurs intérêts sont menacés.
L’effet final recherché se trouvait dans le domaine du sens complété par une amorce de guerre économique axée sur les produits français en Turquie. La virulence de l’attaque n’est pas uniquement liée à ce cas précis.
Déjà en 2006, un projet de loi pénalisant le négationnisme du génocide arménien a entraîné une série d’attaques. Les phases de combat démontrent, en effet, une coordination pertinente dans l’art du combat en réseau. Il constitue un art de la guerre en ce sens que ce type d'attaque est comparable à une préparation d'artillerie pour saturer l'espace ou le terrain pour paralyser dans le champ du sens. Que se serait-il passé si derrière cette première action avait été lancé une manœuvre de destruction.
A cet égard, les cibles ont été clairement identifiées à partir d’un discours nationaliste actif relayé par la diaspora turque en France (2). Les attaquants ont habilement utilisé l’argument « électoraliste » liées aux élections : thème largement utilisé par une partie de la classe politique française.
Le mode opératoire est offensif et militaire. Un groupe d’enquête cartographie le réseau en logique de connexions qui s’affranchit des frontières et un groupe d’action en charge des attaques. Cette opération a été montée en six heures. Les cibles résultantes du travail d’enquête ont été des relais d’influence, agences de communications et des objectifs clés : le site de Valérie Boyer et le site du député d’origine arménienne Patrick Devedjian.
La Turquie a donc exprimé de la puissance par des moyens propres à la guerre de l'information sur un mode opératoire nouveau à un niveau stratégique. Action d’autant plus efficace qu’elle a porté contre un adversaire passif qui a risqué la perte de parts de marché d’entreprises françaises en Turquie alors que dans les faits la puissance économique de la France en Turquie exclue toutes formes de sanctions de cette nature.
Notes
1) Cette attaque très classique consiste à saturer un site ou un réseau pour le rendre indisponible en envoyant des requêtes permanentes.
2) Le quotidien Sabah avance le chiffre de 4000 manifestants devant l’assemblée nationale. Formose, observatoire turque en France est également un relais d’influence.
Cet angle de vue rejoint les propos de Hussein Kivrikoglu dans « Guerre préventive » précisant « le concept global des années 2000 concernant les opérations nécessaires pour contrôler une zone où il y a un agresseur et le vaincre chez lui et aux abords du champ de bataille ».
Ainsi, les forces armées turc veulent également agir en dehors des frontières lorsque leurs intérêts sont menacés.
L’effet final recherché se trouvait dans le domaine du sens complété par une amorce de guerre économique axée sur les produits français en Turquie. La virulence de l’attaque n’est pas uniquement liée à ce cas précis.
Déjà en 2006, un projet de loi pénalisant le négationnisme du génocide arménien a entraîné une série d’attaques. Les phases de combat démontrent, en effet, une coordination pertinente dans l’art du combat en réseau. Il constitue un art de la guerre en ce sens que ce type d'attaque est comparable à une préparation d'artillerie pour saturer l'espace ou le terrain pour paralyser dans le champ du sens. Que se serait-il passé si derrière cette première action avait été lancé une manœuvre de destruction.
A cet égard, les cibles ont été clairement identifiées à partir d’un discours nationaliste actif relayé par la diaspora turque en France (2). Les attaquants ont habilement utilisé l’argument « électoraliste » liées aux élections : thème largement utilisé par une partie de la classe politique française.
Le mode opératoire est offensif et militaire. Un groupe d’enquête cartographie le réseau en logique de connexions qui s’affranchit des frontières et un groupe d’action en charge des attaques. Cette opération a été montée en six heures. Les cibles résultantes du travail d’enquête ont été des relais d’influence, agences de communications et des objectifs clés : le site de Valérie Boyer et le site du député d’origine arménienne Patrick Devedjian.
La Turquie a donc exprimé de la puissance par des moyens propres à la guerre de l'information sur un mode opératoire nouveau à un niveau stratégique. Action d’autant plus efficace qu’elle a porté contre un adversaire passif qui a risqué la perte de parts de marché d’entreprises françaises en Turquie alors que dans les faits la puissance économique de la France en Turquie exclue toutes formes de sanctions de cette nature.
Notes
1) Cette attaque très classique consiste à saturer un site ou un réseau pour le rendre indisponible en envoyant des requêtes permanentes.
2) Le quotidien Sabah avance le chiffre de 4000 manifestants devant l’assemblée nationale. Formose, observatoire turque en France est également un relais d’influence.