Le contexte des opérations extérieures de l’OTAN ces dernières années ont donné lieu à la sous-traitance du transport d’équipements lourds et volumineux par des opérateurs privés d’avions gros porteurs. Ce marché aujourd’hui détenu par deux sociétés au travers d’une joint-venture à 50-50 depuis 2005 arrive à son terme fin 2012.
Au-delà du renouvellement du marché et des acteurs se présentant comme capable de répondre aux attentes de l’OTAN, il est intéressant d’identifier les guerres concurrentielles pouvant exister au sein même d’une joint-venture possédant ce marché.
En effet, les deux acteurs de la joint-venture Salis GmbH qui ont ce marché, à savoir Antonov Airlines et Volga Dnepr, sont concurrents et ont entamé une impitoyable course au contrat. Pour bien comprendre les enjeux, il faut rappeler que la joint-venture Salis GmbH est plus subie que choisie, et existe pour des raisons historiques et politiques. La partie historique est liée a l’héritage de la mythique compagnie aérienne soviétique Antonov par Antonov ASTC, maison mère d’Antonov Airlines basé a Kiev, récupérant les ateliers de conception de l’appareil et l’ensemble des droits de propriété intellectuelle. L’aspect politique est du coté des sites de production, détenus à 80% par Moscou disposant de liens privilégiés avec Volga-Dnepr basé à Ulyanovsk.
Aujourd’hui, dans leur compétition effrénée, l’acquisition d’appareils pour répondre au marché très dynamique de sous-traitance de transport lourd par des acteurs privés, leur permettrait de se distancer respectivement sur les futurs marché de l’OTAN.
L’une des leviers se situe via la liquidation de la compagnie Libyenne LAC (Lybian Air Cargo) possédant 2 appareils Antonov 124.
Le premier, à Zhulyany, au sud de Kiev, est réclamé par Antonov Airlines (compagnie d’Etat) au nom de la dette publique de Tripoli envers Kiev pour appuyer sa procédure de saisie; le second, basé en Belgique, fait également l’objet d’une procédure de saisie par Antonov Airlines.
Dans l’éventualité où ces procédures aboutiraient, Antonov Airlines possèderait alors NEUF appareils et viendrait s’imposer face à ses concurrents directs, Volga Dnepr qui possède dix appareils et Zao Polet qui en possède huit.
Cette opération a pour but de resserrer la distance prise par Volga Dnepr en terme de nombre d’avions de ce type, et maintenir une capacité de réponse opérationnelle identique à minima face à son futur concurrent direct.
L’enjeu est de taille car, à 35.000 euros l’heure de vol facturée (cas du vol du 26 janvier 2012 de Kaboul à Abu Dhabi pour un dizaine de véhicules blindés Français), le rapatriement de la Task Force La Fayette prévue pour début 2013, représentant 3900 militaires, 500 blindes, 318 conteneur de munitions, 238 conteneurs de pièces détachées et 358 conteneurs divers, sera certainement au niveau du volume de ce marché l’un des plus grands chantiers avant le retour des Etats-Unis en 2014.
Les enjeux stratégiques de ce contrat reposent donc pour Antonov Airlines par la saisie des deux appareils pour lui permettre de se présenter comme candidat autonome dans ce futur marché et pour Volga Dnepr, par le financement de son développement avec sa capitalisation boursière permettant l’acquisition de nouveaux appareils.
Cela confirme donc la tendance qui permet d'anticiper une dissolution prochaine de leur joint-venture pour répondre individuellement à ce futur marché.
Au-delà du renouvellement du marché et des acteurs se présentant comme capable de répondre aux attentes de l’OTAN, il est intéressant d’identifier les guerres concurrentielles pouvant exister au sein même d’une joint-venture possédant ce marché.
En effet, les deux acteurs de la joint-venture Salis GmbH qui ont ce marché, à savoir Antonov Airlines et Volga Dnepr, sont concurrents et ont entamé une impitoyable course au contrat. Pour bien comprendre les enjeux, il faut rappeler que la joint-venture Salis GmbH est plus subie que choisie, et existe pour des raisons historiques et politiques. La partie historique est liée a l’héritage de la mythique compagnie aérienne soviétique Antonov par Antonov ASTC, maison mère d’Antonov Airlines basé a Kiev, récupérant les ateliers de conception de l’appareil et l’ensemble des droits de propriété intellectuelle. L’aspect politique est du coté des sites de production, détenus à 80% par Moscou disposant de liens privilégiés avec Volga-Dnepr basé à Ulyanovsk.
Aujourd’hui, dans leur compétition effrénée, l’acquisition d’appareils pour répondre au marché très dynamique de sous-traitance de transport lourd par des acteurs privés, leur permettrait de se distancer respectivement sur les futurs marché de l’OTAN.
L’une des leviers se situe via la liquidation de la compagnie Libyenne LAC (Lybian Air Cargo) possédant 2 appareils Antonov 124.
Le premier, à Zhulyany, au sud de Kiev, est réclamé par Antonov Airlines (compagnie d’Etat) au nom de la dette publique de Tripoli envers Kiev pour appuyer sa procédure de saisie; le second, basé en Belgique, fait également l’objet d’une procédure de saisie par Antonov Airlines.
Dans l’éventualité où ces procédures aboutiraient, Antonov Airlines possèderait alors NEUF appareils et viendrait s’imposer face à ses concurrents directs, Volga Dnepr qui possède dix appareils et Zao Polet qui en possède huit.
Cette opération a pour but de resserrer la distance prise par Volga Dnepr en terme de nombre d’avions de ce type, et maintenir une capacité de réponse opérationnelle identique à minima face à son futur concurrent direct.
L’enjeu est de taille car, à 35.000 euros l’heure de vol facturée (cas du vol du 26 janvier 2012 de Kaboul à Abu Dhabi pour un dizaine de véhicules blindés Français), le rapatriement de la Task Force La Fayette prévue pour début 2013, représentant 3900 militaires, 500 blindes, 318 conteneur de munitions, 238 conteneurs de pièces détachées et 358 conteneurs divers, sera certainement au niveau du volume de ce marché l’un des plus grands chantiers avant le retour des Etats-Unis en 2014.
Les enjeux stratégiques de ce contrat reposent donc pour Antonov Airlines par la saisie des deux appareils pour lui permettre de se présenter comme candidat autonome dans ce futur marché et pour Volga Dnepr, par le financement de son développement avec sa capitalisation boursière permettant l’acquisition de nouveaux appareils.
Cela confirme donc la tendance qui permet d'anticiper une dissolution prochaine de leur joint-venture pour répondre individuellement à ce futur marché.