La fin d’un mythe…le port de commerce du Cotentin

Suite à la loi de décentralisation du 13 Août 2004, la propriété des ports d’intérêt national de CHERBOURG et CAEN-OUISTREHAM a été transférée à un Syndicat Mixte constitué entre la région de Basse-Normandie et les départements de la Manche et du Calvados. Ce syndicat, dénommé « Ports Normands Associés » (P.N.A.) et présidé par le Président du Conseil Régional, est désormais propriétaire et gestionnaire des deux ports dans un premier temps et il y a peu la CCI de Cherbourg a rétrocédé ses parts à l’armateur « Louis DREYFUS Armateur » ce qui fait de lui le seul et unique propriétaire du port de commerce à ce jour. Il a été constaté qu’au fil des années nous assistons en direct à la mort d’un mastodonte maritime qui jadis fut un des ports les plus prolifiques (à savoir…le port de Cherbourg dispose de la plus grande rade du monde et d'une histoire passionnante, puisqu'il fut créé sous l'ordre de Louis XVI puis relancé par Napoléon premier).

Le dernier projet en date devait être très prometteur. La création d’un terminal charbonnier, vaste projet et au demeurant très lucratif. Mais quand est-il aujourd’hui, le projet à prit l’eau comme la plupart des projets initiés par la CCI de Cherbourg. Il devait être un atout essentiel pour le redémarrage du développement économique de la région. La filière transmanche bénéficie d’un positionnement stratégique de par sa géolocalisation pour les échanges passagers et marchandises (exemples : nucléaire, défense, agroalimentaire, matériaux et autres) il permet d’alimenter l’économie touristique régionale (sites historiques de la seconde guerre mondiale) en est ainsi également des croisières en direction des «  iles Anglos normandes » et de l’Angleterre entre autre.
Mais quand est-il à ce jour, le port du Cotentin se meurt, il agonise et pourquoi cette situation. A qui la faute, dois-t-on se plaindre de nos élus, de nos politiques, de nos administrations de notre gouvernement. Certes, la concurrence infligée par les autres ports français (P.A.H et le Grand Port Maritime de Dunkerque) est rude, sans compter celle imposée par les autres moyens de transport qui engendrent un déclin et la mise à l’écart de celui-ci. Ilfaut bien reconnaitre que nous sommes à trois heures de Paris par le train (VGT et non TGV), il est vrai que l’autoroute A13 s’arrête à Caen, il est vrai que la liaison aérienne n’est plus. Les projets se succèdent sans succès et se ressemble tous. Nous qui nous gaussons d’être (premier département en France à être équipé en fibre optique)  à la pointe des TIC et de l’ère de la communication. Nous sommes restés malgré nous figés  dans une autre ère, celle de l’ère glaciaire. Attention au réchauffement climatique et ses conséquences sur l’environnement de certaines régions. Une des conséquences directe de ce constat alarmant est que l’argent mis dans les différentes « Story of a flop » manquera cruellement pour mettre en œuvre une véritable stratégie de développement accès sur le dynamisme et prenant en compte les intérêts du Cotentin et de ceux qui habitent, vivent et qui y travaillent.Car pour gagner il faut oser et tant que l’esprit de certains insulaires perdura nous ne pourrons  évoluer de façon significative, ceci  au détriment de la compétitivité denotre port de commerce et nos entreprises. En attendant, LDA à passer une commande de trente vraquiers et le tout doit être disponible avant 2013. Le phénix va-t-il renaitre de ses cendres comme le dit l’histoire et faire appel aux chants des sirènes.

 


Jean-Marie PFOHL