Monsanto attaquée de toutes parts, en attendant le moratoire français sur la commercialisation du maïs MON810
Agriculteurs biologiques, apiculteurs, Anonymous, gouvernement français, WWF, et maintenant agriculteurs consommateurs de pesticides Monsanto (Roundup, Lasso), tous multiplient les attaques contre le géant américain des biotechnologies. La dernière grande contestation, menée par l’association Phyto-victimes, a eu lieu au salon de l’agriculture et concernait le glyphosate, principe actif du Roundup, qui serait à l’origine du développement de malformations fœtales et de cancers chez les utilisateurs. Le président de l’association, Paul François, vient de gagner un procès condamnant Monsanto suite à son intoxication à l’herbicide.
Ces deux derniers mois, l’actualité du monde paysan fait la part belle au 1er producteur mondial de semences OGM également producteur de pesticides. L’un des objectifs est d’empêcher l’autorisation de commercialiser le maïs MON810 sur le territoire français avant les semences du printemps.
La France a demandé le 20 février dernier à la Commission européenne de suspendre l’autorisation de mise en culture des OGM, avant de réintroduire le moratoire sur la culture du maïs transgénique qui avait été invalidé par la Cour de Justice Européenne en septembre 2011. Le ministère précise que « cette demande s’appuie sur les dernières études scientifiques et notamment un avis de l’AESA de décembre 2011. Ces études montrent que la culture de ce maïs présente des risques importants pour l’environnement ». La toxine secrétée par le maïs MON810 nuirait aux ravageurs, aux larves de coccinelles et surtout aux abeilles.
Sans compter qu’en novembre 2011, une nouvelle loi encadrant le réensemencement des graines issues de semences brevetées, oblige les agriculteurs utilisateurs d’OGM où dont la récolte est contaminée, de payer des royalties à Monsanto.
Or, une fois que les PGM sont plantés, la contamination des autres cultures par le pollen, mais aussi la dépendance des agriculteurs, est irréversible, d’où la nécessité d’éviter que Monsanto commercialise ses semences en attendant la décision de la CEUJ, ces prochains jours.
Selon Monsanto, la firme serait attaquée à cause de son monopole sur l’agriculture OGM. L’Académie des technologies, quant à elle, se défend autrement en déclarant qu’ « une minorité militante forte de ses certitudes est mieux entendue qu'une majorité peu diserte et riche d'une culture scientifique marquée par le doute. »
Delphine Fichaux
Ces deux derniers mois, l’actualité du monde paysan fait la part belle au 1er producteur mondial de semences OGM également producteur de pesticides. L’un des objectifs est d’empêcher l’autorisation de commercialiser le maïs MON810 sur le territoire français avant les semences du printemps.
La France a demandé le 20 février dernier à la Commission européenne de suspendre l’autorisation de mise en culture des OGM, avant de réintroduire le moratoire sur la culture du maïs transgénique qui avait été invalidé par la Cour de Justice Européenne en septembre 2011. Le ministère précise que « cette demande s’appuie sur les dernières études scientifiques et notamment un avis de l’AESA de décembre 2011. Ces études montrent que la culture de ce maïs présente des risques importants pour l’environnement ». La toxine secrétée par le maïs MON810 nuirait aux ravageurs, aux larves de coccinelles et surtout aux abeilles.
Sans compter qu’en novembre 2011, une nouvelle loi encadrant le réensemencement des graines issues de semences brevetées, oblige les agriculteurs utilisateurs d’OGM où dont la récolte est contaminée, de payer des royalties à Monsanto.
Or, une fois que les PGM sont plantés, la contamination des autres cultures par le pollen, mais aussi la dépendance des agriculteurs, est irréversible, d’où la nécessité d’éviter que Monsanto commercialise ses semences en attendant la décision de la CEUJ, ces prochains jours.
Selon Monsanto, la firme serait attaquée à cause de son monopole sur l’agriculture OGM. L’Académie des technologies, quant à elle, se défend autrement en déclarant qu’ « une minorité militante forte de ses certitudes est mieux entendue qu'une majorité peu diserte et riche d'une culture scientifique marquée par le doute. »
Delphine Fichaux