En l’espace que quelques jours, Joseph Kony, surnommé aussi le « messie sanglant », est devenu l’objet d’une campagne virale sans précédent sur la toile. Ce chef des rebelles Ougandais de l’armée de résistance du seigneur (LRA) est accusé d’enlèvement sur des enfants de son pays qu’il utilise comme soldats ou esclaves sexuels ; il est bien connu pour sa barbarie et fait l’objet depuis 2005 d’un mandat d’arrêt international de la cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Début mars, un documentaire intitulé « « Koni 2012 » est posté sur Youtube et devient en un temps record la vidéo « la plus virale du Web » avec plus de 100 millions de vues en moins de deux semaines.
Réalisé par Jason Russell, un des co fondateur de l’association Invisible Children, ce film a pour objectif de mobiliser la communauté internationale en faisant connaitre Joseph Koni et ses agissements du grand public. Réalisé dans un mode simpliste et racoleur, le film joue à fond la carte des bons sentiments – le fils du réalisateur, un charmant petit blondinet désigne lui même le « méchant » - et des images chocs, comme par exemple celle d’Hitler glissée subrepticement au milieu du documentaire, sont utilisées pour créer l’émotion et susciter l’indignation. Un buzz sans précédent, particulièrement sur Facebook et Twitter, s’organise immédiatement autour du film, entrainant même dans son sillage quelques « peoples » bien intentionnées (Rihanna tweet la vidéo à ses 14 millions d’abonnés). Certains y voient déjà un moyen novateur d’utiliser les réseaux sociaux à des fins humanitaires.
Parallèlement, la riposte informationnelle ne se fait pas attendre. Dès la sortie du film, de nombreux observateurs se sont étonnés de cette campagne qui sort « étrangement tard » alors que Joseph Koni est déjà activement recherché par Interpol et qu’il se cacherait en Centrafrique. La transparence financière de l’association est également mise en doute ; Invisible Children riposte et présente ses comptes où il apparait qu’en 2011, moins de la moitié des fonds collectés a été utilisée pour des programmes d’aides sur le terrain. La publication d’une photo où l’on reconnait les fondateurs de l’association posant avec des armes en compagnie de l’ancienne Armée Populaire de libération du Soudan (proche de l’armée Ougandaise) créé également le trouble sur leurs motivations profondes de l’ONG.
La cause défendue est certes très légitime mais cela n’empêche pas de s’interroger sur les motivations profondes des responsables de l’association. Jason Rusell déclarait dans le « Today show » avoir vendu, depuis le début de la campagne 500 000 kits d’action à 30 dollars pièce ; une véritable performance, sachant que Invisible Children et la cause qu’elle défend étaient quasiment inconnus avant le lancement de cette campagne.
Réalisé par Jason Russell, un des co fondateur de l’association Invisible Children, ce film a pour objectif de mobiliser la communauté internationale en faisant connaitre Joseph Koni et ses agissements du grand public. Réalisé dans un mode simpliste et racoleur, le film joue à fond la carte des bons sentiments – le fils du réalisateur, un charmant petit blondinet désigne lui même le « méchant » - et des images chocs, comme par exemple celle d’Hitler glissée subrepticement au milieu du documentaire, sont utilisées pour créer l’émotion et susciter l’indignation. Un buzz sans précédent, particulièrement sur Facebook et Twitter, s’organise immédiatement autour du film, entrainant même dans son sillage quelques « peoples » bien intentionnées (Rihanna tweet la vidéo à ses 14 millions d’abonnés). Certains y voient déjà un moyen novateur d’utiliser les réseaux sociaux à des fins humanitaires.
Parallèlement, la riposte informationnelle ne se fait pas attendre. Dès la sortie du film, de nombreux observateurs se sont étonnés de cette campagne qui sort « étrangement tard » alors que Joseph Koni est déjà activement recherché par Interpol et qu’il se cacherait en Centrafrique. La transparence financière de l’association est également mise en doute ; Invisible Children riposte et présente ses comptes où il apparait qu’en 2011, moins de la moitié des fonds collectés a été utilisée pour des programmes d’aides sur le terrain. La publication d’une photo où l’on reconnait les fondateurs de l’association posant avec des armes en compagnie de l’ancienne Armée Populaire de libération du Soudan (proche de l’armée Ougandaise) créé également le trouble sur leurs motivations profondes de l’ONG.
La cause défendue est certes très légitime mais cela n’empêche pas de s’interroger sur les motivations profondes des responsables de l’association. Jason Rusell déclarait dans le « Today show » avoir vendu, depuis le début de la campagne 500 000 kits d’action à 30 dollars pièce ; une véritable performance, sachant que Invisible Children et la cause qu’elle défend étaient quasiment inconnus avant le lancement de cette campagne.