Une approche originale des détracteurs des ondes

Depuis plusieurs années, fleurit sur Internet une campagne de messages d’alerte et de dénonciation des risques liés aux ondes électromagnétiques. Samuel Moulin a produit sur Internet un texte et une série de photos qui résument assez bien ce nouveau ghetto virtuel qui s’est construit autour de la menace du complot ou de la peur générée par les effets des ondes sur la santé du corps humain.

Le Figaro santé du 14 février ouvre ainsi le débat : « Certaines personnes se déclarent intolérantes aux ondes électromagnétiques. S'agit-il d'une pathologie liée vraiment aux ondes des téléphones mobiles, des antennes-relais, comme l'affirment des associations, ou bien ces troubles ont-ils d'autres origines? Pour répondre à cette question, l'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) a décidé de lancer la première étude clinique en France visant à évaluer un protocole de prise en charge spécialisée des patients atteints «d'hypersensibilité» attribuée aux champs électromagnétiques. »

La question de fond de cette problématique est la démesure qui peut apparaître entre la dimension clinique incertaine du phénomène portant sur un pourcentage très limité d’individus (1,5 à 2% de la population) et la propagande insidieuse visant à effrayer toute la population.

Les individus et ONG qui sont très actifs sur ces questions ont des discours à la limite de la paranoïa ou de la théorie du complot. Pour eux, le monde virtuel est assimilable à celui décrit par livre d’Orwell dans 1984. Ainsi, des nanotechnologies aux réseaux électriques intelligents, l’Etat développerait dans le plus grand secret tous les moyens de surveillance possible pour assurer son contrôle sur les citoyens.

De là à développer des discours manipulatoires sur le thème « démontrez-moi que ce n’est pas dangereux », il n’y a qu’un pas que certains franchissent allègrement pour se créer une rente de situation que l’on pourrait qualifier « d’informationnelle ».