Knowckers.org accorde une attention toute particulière aux billets postés sur le web à propos des dérapages du modèle américain d’agroalimentaire qui est en train de devenir un problème d’amplitude mondiale. Cécile Chevré qui rédige chaque jour la Quotidienne d'Agora a posté le 12 décembre 2011 un billet très démonstratif sur les dérapages générés par la consommation d’une certaine forme d’industrie agro-alimentaire d’origine anglo-saxonne. Nous reproduisons cet extrait sur le cas d’école des îles Samoa dont la population est touchée de plein par l’importation d’un mode d’alimentation occidental qui nuit gravement à la santé de la population :
« Les îles Samoa, situées dans le Pacifique sud, devraient bientôt rejoindre l’Organisation mondiale du Commerce. Mais savez-vous ce qu’elles ont dû accepter pour voir leur adhésion à l’OMC acceptée ? La fin de ses taxations sur les importations de dinde.
Qu’ont les Samoans contre ces pauvres volatiles ? Eh bien, qu’ils sont trop gras. Car, voilà, Samoa est confrontée à un véritable problème de santé publique : l’obésité. 55,5% de sa population adulte est obèse. Et encore, Samoa n’est pas la grosse des îles du Pacifique. Le taux d’obésité à Nauru atteint 71% de la population adulte, dans les îles Cook, 64% et 59% dans les îles Tonga. Le Koweït fait figure de petit joueur avec un taux d’obésité de seulement 42,8%.
Conclusion, depuis quelques années, la plupart des îles du Pacifique sud ont instauré des taxes sur les produits gras et sucrés : les bonbons, les sodas, les gâteaux, le sucre, le lait aromatisé, les viandes trop grasses, etc. Taxes qui peuvent dépasser les 30%.
L’exemple des îles du Pacifique est révélateur d’une grande tendance générale mondiale : l’accroissement de l’obésité. »
Le plus grave dans cette affaire est la manière dont certaines composantes de l’industrie agroalimentaire française réagissent à ce type de problème. Les industriels du lait qui n’ont pas communiqué pendant des décennies sur les valeurs nutritives de leur produit, suivent désormais les conseils des multinationales américaines pour bâtir des éléments de langage rassurants en termes de nutrition. A titre d’exemple, l’excès de vitamine A dans le lait américain n’est pas sans poser de problèmes en termes de santé publique. Or ce sont souvent les mêmes multinationales qui se cachent derrière de beaux discours sur la nutrition et l’hygiène pour masquer les travers de leur produits alimentaires de masse et vendus à bas prix.
« Les îles Samoa, situées dans le Pacifique sud, devraient bientôt rejoindre l’Organisation mondiale du Commerce. Mais savez-vous ce qu’elles ont dû accepter pour voir leur adhésion à l’OMC acceptée ? La fin de ses taxations sur les importations de dinde.
Qu’ont les Samoans contre ces pauvres volatiles ? Eh bien, qu’ils sont trop gras. Car, voilà, Samoa est confrontée à un véritable problème de santé publique : l’obésité. 55,5% de sa population adulte est obèse. Et encore, Samoa n’est pas la grosse des îles du Pacifique. Le taux d’obésité à Nauru atteint 71% de la population adulte, dans les îles Cook, 64% et 59% dans les îles Tonga. Le Koweït fait figure de petit joueur avec un taux d’obésité de seulement 42,8%.
Conclusion, depuis quelques années, la plupart des îles du Pacifique sud ont instauré des taxes sur les produits gras et sucrés : les bonbons, les sodas, les gâteaux, le sucre, le lait aromatisé, les viandes trop grasses, etc. Taxes qui peuvent dépasser les 30%.
L’exemple des îles du Pacifique est révélateur d’une grande tendance générale mondiale : l’accroissement de l’obésité. »
Le plus grave dans cette affaire est la manière dont certaines composantes de l’industrie agroalimentaire française réagissent à ce type de problème. Les industriels du lait qui n’ont pas communiqué pendant des décennies sur les valeurs nutritives de leur produit, suivent désormais les conseils des multinationales américaines pour bâtir des éléments de langage rassurants en termes de nutrition. A titre d’exemple, l’excès de vitamine A dans le lait américain n’est pas sans poser de problèmes en termes de santé publique. Or ce sont souvent les mêmes multinationales qui se cachent derrière de beaux discours sur la nutrition et l’hygiène pour masquer les travers de leur produits alimentaires de masse et vendus à bas prix.