Le cabinet de conseil Krauthammer a publié une étude sur L'apprentissage informel dans les organisations dont les conclusions mettent en évidence la méfiance des salariés français dès qu’il s’agit de partager l’information au sein d’une entreprise. 46% des sondés ont exprimé une crainte de se faire sanctionner par la hiérarchie. Le détail des réponses est intéressant à analyser : 54% des sondés redoutent le plagiat, 38% un effet boomerang, 21% une perte de valeur sur le marché interne. Autrement dit, la peur principale est le manque de confiance dans les collègues qui risquent de se réapproprier la connaissance. La crainte d’une réaction négative de la hiérarchie est beaucoup moins importante. Autrement dit le blocage culturel qui nous pénalise quotidiennement dans la compétition informationnelle qui oppose les entreprises entre elles, porte avant tout sur un manque de confiance des Français entre eux. Ce constat renvoie à la manière dont est conçu notre modèle éducatif (enseignement primaire et secondaire) qui n’apprend pas aux élèves à utiliser l’information en faisant la distinction entre la valorisation individuelle et la nécessaire coopération dans un travail collectif. L’exposé ou le mémoire sont des méthodes très insuffisantes pour impulser une approche cohérente de la société de l’information. Le corps enseignant n’a pas pris la mesure de cet enjeu éducatif et en resté à sa mission première de former l’individu pour qu’il se donne les moyens de réussir en préservant sa liberté de penser.
73% diffusent leurs savoirs... mais en petit comité. Cette diffusion restreinte aux gens de confiance est très pénalisante et constitue un obstacle important à la compétitivité des entreprises qui ont besoin de faire circuler l’information de plus en plus vite et à un nombre d’acteurs plus ou moins important selon les sujets traités.
49% se sentent reconnus. La prise en compte de la réactivité ou de la prise d’initiative en matière de production de connaissances est encore un objectif difficile à atteindre dans la mesure où la culture dominante des entreprises françaises s’appuie sur un processus de contrôle et de directives qui viennent du haut. Or 29% se disent coachés par leur manager et 72% réclament des objectifs idoines. Il semble évident que la première révolution à accomplir se situe au niveau du pilotage de l’entreprise. Or le changement d’état d’esprit des chefs ne sera possible qu’à partir du moment où leur formation initiale les aura préparé à une approche opérationnelle de la société de l’information, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, en particulier dans le monde de l’ingénieur.
73% diffusent leurs savoirs... mais en petit comité. Cette diffusion restreinte aux gens de confiance est très pénalisante et constitue un obstacle important à la compétitivité des entreprises qui ont besoin de faire circuler l’information de plus en plus vite et à un nombre d’acteurs plus ou moins important selon les sujets traités.
49% se sentent reconnus. La prise en compte de la réactivité ou de la prise d’initiative en matière de production de connaissances est encore un objectif difficile à atteindre dans la mesure où la culture dominante des entreprises françaises s’appuie sur un processus de contrôle et de directives qui viennent du haut. Or 29% se disent coachés par leur manager et 72% réclament des objectifs idoines. Il semble évident que la première révolution à accomplir se situe au niveau du pilotage de l’entreprise. Or le changement d’état d’esprit des chefs ne sera possible qu’à partir du moment où leur formation initiale les aura préparé à une approche opérationnelle de la société de l’information, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, en particulier dans le monde de l’ingénieur.