Les perspectives de création d’emplois par une « transition énergétique » pourraient bien se révéler très exagérées. Il y a fort à parier en effet qu’une large part des emplois nouveaux serait créée hors de nos frontières, en particulier dans les secteurs à plus haute valeur ajoutée de la recherche, l’ingénierie et la production.
Avec des statistiques du chômage en berne fin décembre, la question de l’emploi vient rejoindre celle de l’énergie au cœur de la pré-campagne électorale. Ces deux thèmes étaient d’ailleurs liés dans l’accord entre le Parti Socialiste et Europe Écologie Les Verts, qui promettait « d’accélérer la transition énergétique » vers les renouvelables pour « développer des filières industrielles dans des secteurs d’avenir, créatrices de richesse et d’emplois ».
Mais il ne sera peut être pas si facile de développer les filières renouvelables : on se souviendra ainsi que la société Photowatt, pionnier français du photovoltaïque et dernier fabricant de cellules solaires sur le sol national, a été placée en redressement judiciaire en novembre, menaçant 441 emplois directs. La filière photovoltaïque est en effet victime d’un dumping agressif des fabricants chinois, qui profitent de coûts de main d’œuvre imbattables et de normes environnementales pour le moins laxistes.
Les perspectives ne sont pas meilleures dans l’éolien, où la France n’a jamais développé de secteur industriel significatif, amenant ainsi Areva à des rachats à l’étranger pour se positionner dans ce secteur. Les grands acteurs mondiaux, qui sont européens, envisagent quant à eux de délocaliser pour rester compétitifs (voir la tribune de la directrice Énergie de l'IFRI dans Le Monde du 21 novembre). Et l’on peut craindre que le verrouillage chinois sur les « terres rares », essentielles pour toutes ces technologies, ne vienne renforcer la mainmise des industriels asiatiques sur la conception et la fabrication des équipements de production d’énergies renouvelables.
Quels emplois resteront alors sur le sol national ? Greenpeace, que l’on ne saura soupçonner de complaisance vis-à-vis de l’atome, fournit une piste de réponse en affirmant qu’à puissance installée équivalente, les renouvelables rivalisent avec le nucléaire en matière d’emploi. Et l’ONG de préciser que les emplois induits par la construction, la fabrication et l’installation des unités de production électrique sont environ 50 fois plus nombreux que ceux consacrés à leur entretien et leur maintenance. Or ces derniers sont par essence les seuls à ne pouvoir être délocalisés, marquant ainsi la borne inférieure de l’activité garantie en France.
La seule certitude donc en matière d’emploi avec une sortie, même partielle, du nucléaire est que seuls 2% des emplois détruits resteront avec certitude sur notre sol. En bref, des emplois moins nombreux, moins qualifiés et à moindre valeur ajoutée, loin d’être en capacité de tirer vers le haut une filière industrielle et encore moins une économie.
Si le photovoltaïque et l’éolien ne résument pas les renouvelables, ils constituent bel et bien avec l’hydroélectrique le fer de lance de ces filières, qui n’ouvrent en définitive que de maigres perspectives d’activité nouvelle. Le contraste est frappant avec le secteur nucléaire dont tous les emplois du plus qualifié au plus modeste se situent sur le sol national, et qui se permet même de réussir à l’export !
Avec des statistiques du chômage en berne fin décembre, la question de l’emploi vient rejoindre celle de l’énergie au cœur de la pré-campagne électorale. Ces deux thèmes étaient d’ailleurs liés dans l’accord entre le Parti Socialiste et Europe Écologie Les Verts, qui promettait « d’accélérer la transition énergétique » vers les renouvelables pour « développer des filières industrielles dans des secteurs d’avenir, créatrices de richesse et d’emplois ».
Mais il ne sera peut être pas si facile de développer les filières renouvelables : on se souviendra ainsi que la société Photowatt, pionnier français du photovoltaïque et dernier fabricant de cellules solaires sur le sol national, a été placée en redressement judiciaire en novembre, menaçant 441 emplois directs. La filière photovoltaïque est en effet victime d’un dumping agressif des fabricants chinois, qui profitent de coûts de main d’œuvre imbattables et de normes environnementales pour le moins laxistes.
Les perspectives ne sont pas meilleures dans l’éolien, où la France n’a jamais développé de secteur industriel significatif, amenant ainsi Areva à des rachats à l’étranger pour se positionner dans ce secteur. Les grands acteurs mondiaux, qui sont européens, envisagent quant à eux de délocaliser pour rester compétitifs (voir la tribune de la directrice Énergie de l'IFRI dans Le Monde du 21 novembre). Et l’on peut craindre que le verrouillage chinois sur les « terres rares », essentielles pour toutes ces technologies, ne vienne renforcer la mainmise des industriels asiatiques sur la conception et la fabrication des équipements de production d’énergies renouvelables.
Quels emplois resteront alors sur le sol national ? Greenpeace, que l’on ne saura soupçonner de complaisance vis-à-vis de l’atome, fournit une piste de réponse en affirmant qu’à puissance installée équivalente, les renouvelables rivalisent avec le nucléaire en matière d’emploi. Et l’ONG de préciser que les emplois induits par la construction, la fabrication et l’installation des unités de production électrique sont environ 50 fois plus nombreux que ceux consacrés à leur entretien et leur maintenance. Or ces derniers sont par essence les seuls à ne pouvoir être délocalisés, marquant ainsi la borne inférieure de l’activité garantie en France.
La seule certitude donc en matière d’emploi avec une sortie, même partielle, du nucléaire est que seuls 2% des emplois détruits resteront avec certitude sur notre sol. En bref, des emplois moins nombreux, moins qualifiés et à moindre valeur ajoutée, loin d’être en capacité de tirer vers le haut une filière industrielle et encore moins une économie.
Si le photovoltaïque et l’éolien ne résument pas les renouvelables, ils constituent bel et bien avec l’hydroélectrique le fer de lance de ces filières, qui n’ouvrent en définitive que de maigres perspectives d’activité nouvelle. Le contraste est frappant avec le secteur nucléaire dont tous les emplois du plus qualifié au plus modeste se situent sur le sol national, et qui se permet même de réussir à l’export !