Présenté comme la « Silicon Valley » russe, le projet Skolkovo prend un peu plus forme chaque jour. En avril 2010, le président Medvedev, qui est aussi le président du conseil d’administration de la fondation Skolokovo, déclarait qu’il voudrait que « Skolkovo devienne une idéologie qui joue un grand rôle dans la société russe (…) ». Cette phrase, au combien symbolique, doit nous faire prendre conscience que ce projet a essentiellement pour objectif de permettre à la Russie de rattraper son retard dans certains domaines technologiques, et renforcer le poids de ce pays sur la scène internationale, et on peut être sûr que les russes déploieront toute une panoplie de modes d’actions pour atteindre ce but.
A la fois campus universitaire, pépinière de start-up, assemblage de laboratoires de recherche publique et privée, Skolkovo disposera surtout de cinq pôles de compétitivité : efficacité énergétique, biomédecine, télécoms et aéronautique, technologies de l’information et enfin nucléaire. Il est intéressant de noter que ces pôles correspondent aux priorités technologiques listées par certains gouvernements européens et en particulier français (cf. le rapport Technologies 2010 diffusé par le ministère de l’économie et des finances).
Les Russes ont démarré leur opération de séduction et de communication afin d’attirer les entreprises qu’ils ont ciblés. Des conditions fiscales attractives sont proposées : exemption de Tva et d’impôt sur le revenu pour les entreprises représentant moins de trente millions de dollars de chiffre d’affaires annuel, cette mesure s’adresse donc aux petites et moyennes entreprises, dynamiques et créatrices certes, mais aussi plus vulnérables et moins efficaces dans la protection de leur patrimoine et leur savoir-faire. Le gouvernement russe a également missionné des cabinets spécialisés chargés de démarcher les fleurons dans les domaines cités ci-dessus. Quand on sait combien le milieu du renseignement étatique russe et les officines privées d’intelligence économique sont interconnectés, on peut être sur que ce démarchage est mené tel une opération militaire de recherche et d’identification, un ciblage en somme ! Rappelons que lors de sa prise pouvoir, Vladimir Poutine avait demandé aux services de sécurité de réorienter leurs priorités sur les champs de l’économie.
Alors certains « russo-béa » y verront une belle idée : la création d’une zone de libre échange ou une zone économique euro – russe. D’autres, doivent y voir la stratégie, portée par le couple Medvedev/Poutine, de sortir la Russie de sa dépendance vis-à-vis de ses matières premières et de réindustrialiser son économie afin de la diversifier. Au même titre que Rusnano (cf. Infoguerre.com), dont le président siège aussi au conseil d’administration de Skolkovo, ce projet est un consortium où l’état joue un rôle actif et interventionniste, il est un point de départ à la nouvelle stratégie de puissance russe.
Au moins deux autres points doivent attirer notre attention et éveiller la vigilance des sociétés tentées par l’aventure russe. En effet, l’un des principaux services fourni par Skolkovo sera la gestion de la propriété intellectuelle, prestation à charge d’experts russes qui ne manqueront pas de protéger les innovations qui verront le jour sur la terre des tsars. Un juste retour d’investissement pour « remercier » l’état pour les facilités qu’il a consenti aux entreprises venant s’implanter sur ce site de 389 hectares.
Ensuite, les sociétés occidentales et européennes comme Eads, Alstom, la Sncf et Microsoft pour ne citer qu’elles, ont signé des partenariats, coopérations ou même créé des « joint venture » afin d’être présentes dans ce projet. Quand ont sait que depuis 2008, le FSB (sécurité intérieure russe, en charge de la protection du patrimoine économique) est dirigé par un officier général issue de la sous direction sécurité économique et, qu’en plus, les agents de ce même service peuvent, grâce à une loi fédérale, travailler au sein d’entreprises privées ou publiques tout en restant au service du FSB, il y a fort à parier que ces partenariats et coopérations seront bien encadrés ! Attention, la reconquête russe est en marche !
A la fois campus universitaire, pépinière de start-up, assemblage de laboratoires de recherche publique et privée, Skolkovo disposera surtout de cinq pôles de compétitivité : efficacité énergétique, biomédecine, télécoms et aéronautique, technologies de l’information et enfin nucléaire. Il est intéressant de noter que ces pôles correspondent aux priorités technologiques listées par certains gouvernements européens et en particulier français (cf. le rapport Technologies 2010 diffusé par le ministère de l’économie et des finances).
Les Russes ont démarré leur opération de séduction et de communication afin d’attirer les entreprises qu’ils ont ciblés. Des conditions fiscales attractives sont proposées : exemption de Tva et d’impôt sur le revenu pour les entreprises représentant moins de trente millions de dollars de chiffre d’affaires annuel, cette mesure s’adresse donc aux petites et moyennes entreprises, dynamiques et créatrices certes, mais aussi plus vulnérables et moins efficaces dans la protection de leur patrimoine et leur savoir-faire. Le gouvernement russe a également missionné des cabinets spécialisés chargés de démarcher les fleurons dans les domaines cités ci-dessus. Quand on sait combien le milieu du renseignement étatique russe et les officines privées d’intelligence économique sont interconnectés, on peut être sur que ce démarchage est mené tel une opération militaire de recherche et d’identification, un ciblage en somme ! Rappelons que lors de sa prise pouvoir, Vladimir Poutine avait demandé aux services de sécurité de réorienter leurs priorités sur les champs de l’économie.
Alors certains « russo-béa » y verront une belle idée : la création d’une zone de libre échange ou une zone économique euro – russe. D’autres, doivent y voir la stratégie, portée par le couple Medvedev/Poutine, de sortir la Russie de sa dépendance vis-à-vis de ses matières premières et de réindustrialiser son économie afin de la diversifier. Au même titre que Rusnano (cf. Infoguerre.com), dont le président siège aussi au conseil d’administration de Skolkovo, ce projet est un consortium où l’état joue un rôle actif et interventionniste, il est un point de départ à la nouvelle stratégie de puissance russe.
Au moins deux autres points doivent attirer notre attention et éveiller la vigilance des sociétés tentées par l’aventure russe. En effet, l’un des principaux services fourni par Skolkovo sera la gestion de la propriété intellectuelle, prestation à charge d’experts russes qui ne manqueront pas de protéger les innovations qui verront le jour sur la terre des tsars. Un juste retour d’investissement pour « remercier » l’état pour les facilités qu’il a consenti aux entreprises venant s’implanter sur ce site de 389 hectares.
Ensuite, les sociétés occidentales et européennes comme Eads, Alstom, la Sncf et Microsoft pour ne citer qu’elles, ont signé des partenariats, coopérations ou même créé des « joint venture » afin d’être présentes dans ce projet. Quand ont sait que depuis 2008, le FSB (sécurité intérieure russe, en charge de la protection du patrimoine économique) est dirigé par un officier général issue de la sous direction sécurité économique et, qu’en plus, les agents de ce même service peuvent, grâce à une loi fédérale, travailler au sein d’entreprises privées ou publiques tout en restant au service du FSB, il y a fort à parier que ces partenariats et coopérations seront bien encadrés ! Attention, la reconquête russe est en marche !