La malbouffe aux États-Unis plombe la santé publique et l’économie

Depuis le siècle dernier, les principales causes de décès constatées aux États-Unis ont changé : les maladies chroniques sont désormais en haut de la liste des causes de mortalité. L’excès de certains nutriments et/ou le déséquilibre du régime alimentaire sont pointés du doigt et apparaissent comme l’explication la plus récurrente de cette évolution.
Au début du 20ème siècle, les principales causes de décès identifiées aux États-Unis étaient liées à des maladies infectieuses, notamment la tuberculose et la diphtérie. Le régime alimentaire pauvre en nutriments a été détecté comme une des causes de la propagation de ces maladies, spécialement parmi les classes sociales les moins aisées. Pour entrainer la population américaine vers un régime alimentaire plus équilibré, le gouvernement a encouragé l’élargissement de la diversité des choix alimentaires. Entre 1900 et l’année 2000, le développement des villes, les changements d’hygiène ont également contribué à diminuer les maladies infectieuses.
L’historique des « guidelines » faites par les autorités américaines de Santé est contradictoire, mais son analyse permet une compréhension plus large de la situation actuelle. L’objectif affiché du gouvernement a été de prévenir une alimentation déficiente en nutriments, et ainsi aider à prévenir des maladies infectieuses.  Toutefois, les politiques alimentaires américaines ont été toujours contestées par des nombreux professionnels de la santé, qui soutiennent que les prescriptions alimentaires ne sont pas basées sur des recherches scientifiques, mais davantage sous l’influence  des  lobbyistes de l’industrie alimentaire.
Les mauvaises indications alimentaires, ou peut-être biaisées pendant des années, ont contribué à la création d’une société obèse. Actuellement aux États-Unis, deux tiers des adultes ont un problème de surpoids et un tiers de la population est obèse. Les impacts  sur l’économie sont d’autant plus importants : par rapport aux coûts directs, notamment médicaux, et aux couts indirects tels que l’impact sur la productivité, les transports, et le capital humain.