La guerre des brevets qui en est arrivé à des sommets cet été, a entrainé des rachats massifs de portefeuilles de brevets par les principaux acteurs, afin de tenter de sécuriser leurs produits. Cependant, avec les 17 000 brevets de Motorola Mobility pour Google ou les 6 000 brevets Nortel pour le consortium MS-Apple-RIM, on voit que l'on est encore loin du total. Rappelons pour mémoire qu’un smartphone peut relever de 250 000 brevets.
On observe deux stratégies bien différentes : Apple (entre autres) d'un côté, qui attaque systématiquement, et d'autant plus fort que le concurrent le menace sur son terrain direct du design et de l'ergonomie. On peut ainsi remarquer qu'Apple n'hésite pas à attaquer frontalement Samsung, qui est pourtant le fournisseur principal des processeurs A6 de ses derniers produits iPad et iPhone. D'un autre côté Microsoft, qui signe directement avec des fabricants ou des fournisseurs pour obtenir des royalties sur leurs produits (on parle d'une dizaine d'euros en moyenne par smartphone Android : pas mal pour un acteur qui n'en fabrique pas).
La démarche de Microsoft suggère une stratégie d'influence très efficace, puisqu'elle évite d'en passer par la case tribunal pour obtenir satisfaction. Dès lors, on peut se demander pourquoi Apple éprouve le besoin de se lancer dans des procès à tout va, dans de nombreux pays à la fois. Il y a sans doute une stratégie commerciale derrière (surtout avec des entreprises qui sont ses fournisseurs : on imagine bien des accords de licence croisés), mais la démarche suggère plus pour moi une stratégie d'image : Apple veut faire savoir à tout le monde, et à sa clientèle en particulier, que les produits des autres marques ne sont que de pales imitations de ses propres produits. Et pour cela, un procès, nécessairement médiatisé, est plus efficace qu'un accord privé.
Les plus grands acteurs suivent donc entre eux des stratégies qui visent pour les uns à assurer des revenus financiers directs, pour les autres à conforter leur image dans le grand public.
Le droit des brevets (et la taille des portefeuilles) est suffisamment complexe pour permettre aux acteurs les plus solides de défendre leurs produits pour ne pas imaginer une simple préoccupation tactique. Ce qui n'empêche pas bien sûr des calculs plus tactiques, en arrière plan entre "gros", ou vis à vis d'acteurs moins importants de manière à leur interdire l'entrée sur le marché.
On observe deux stratégies bien différentes : Apple (entre autres) d'un côté, qui attaque systématiquement, et d'autant plus fort que le concurrent le menace sur son terrain direct du design et de l'ergonomie. On peut ainsi remarquer qu'Apple n'hésite pas à attaquer frontalement Samsung, qui est pourtant le fournisseur principal des processeurs A6 de ses derniers produits iPad et iPhone. D'un autre côté Microsoft, qui signe directement avec des fabricants ou des fournisseurs pour obtenir des royalties sur leurs produits (on parle d'une dizaine d'euros en moyenne par smartphone Android : pas mal pour un acteur qui n'en fabrique pas).
La démarche de Microsoft suggère une stratégie d'influence très efficace, puisqu'elle évite d'en passer par la case tribunal pour obtenir satisfaction. Dès lors, on peut se demander pourquoi Apple éprouve le besoin de se lancer dans des procès à tout va, dans de nombreux pays à la fois. Il y a sans doute une stratégie commerciale derrière (surtout avec des entreprises qui sont ses fournisseurs : on imagine bien des accords de licence croisés), mais la démarche suggère plus pour moi une stratégie d'image : Apple veut faire savoir à tout le monde, et à sa clientèle en particulier, que les produits des autres marques ne sont que de pales imitations de ses propres produits. Et pour cela, un procès, nécessairement médiatisé, est plus efficace qu'un accord privé.
Les plus grands acteurs suivent donc entre eux des stratégies qui visent pour les uns à assurer des revenus financiers directs, pour les autres à conforter leur image dans le grand public.
Le droit des brevets (et la taille des portefeuilles) est suffisamment complexe pour permettre aux acteurs les plus solides de défendre leurs produits pour ne pas imaginer une simple préoccupation tactique. Ce qui n'empêche pas bien sûr des calculs plus tactiques, en arrière plan entre "gros", ou vis à vis d'acteurs moins importants de manière à leur interdire l'entrée sur le marché.